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Réformes constitutionnelles au Bénin : Talon prend langue avec les députés UN et FCBE
Publié le lundi 10 octobre 2016  |  Fraternité
Cérémonie
© aCotonou.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
Cérémonie d`ouverture du Caucus africain 2016 à Cotonou
Jeudi 04 Aout 2016. Palais des Congrès de Cotonou. Réunions des directeurs des deux institutions de Breton Woods, des ministres des finances, de l`économie du développement et des gouverneurs des banques centrales des 54 pays d`Afrique. Photo: Le président Patrice Talon




‘’Renforcer l’Etat de droit à travers une réforme profonde du modèle politique en cours’’. Patrice Talon y croit dur comme fer. Et il faut supposer que les choses se mettent progressivement en place. La bonne nouvelle cette fois-ci, c’est que le chef de l’Etat est entré en discussion avec les élus du peuple. Tour à tour, il a échangé ce week-end avec les députés de l’Union fait la nation (Un) d’une part, et ceux des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) d’autre part. Des discussions à bâtons rompus, au cours desquelles le chef de l’Etat aura tenté de rassurer les uns et les autres et d’infléchir d’éventuelles postures inadéquates susceptibles de constituer des goulots d’étranglement au projet de révision de la Constitution. Mais au-delà, il sied d’apprécier la démarche du chantre du Nouveau départ à la lumière de deux éléments majeurs.
D’abord, il semble que le chef de l’Etat s’est ravisé par rapport à l’idée de consultation populaire préalable sous forme référendaire. Laquelle idée avait en son temps, faut-il le rappeler, déclenché sa part de critiques. Cette série de rencontres pourrait ainsi s’analyser comme une démarche d’anticipation dans la perspective d’une saisine prochaine de la Représentation Nationale.
Ensuite, il faudra travailler à mettre tous les atouts de son côté si tant est que le projet de révision de la Constitution va être soumis à l’Assemblée Nationale. L’article 154 de la loi fondamentale dispose en effet que « ….pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit être adopté à la majorité des trois quarts des membres composant l’Assemblée Nationale ». Ce qui oblige le chef de l’Etat à s’assurer l’adhésion du plus grand nombre de députés. A cela s’ajoute le fait que la majorité parlementaire actuelle est à géométrie variable et n’offre aucun confort. C’est dire que le chef de l’Etat met les bouchées doubles pour que son projet de réformes politiques et institutionnelles ait toutes les chances d’aboutir.


Naguib ALAGBE
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