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Au sujet de l’interdiction d’activités des organisations estudiantines : Le gouvernement s’explique sans convaincre
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  Fraternité
Joseph
© aCotonou.com par Didier Assogba
Joseph Djogbénou, ministre de la justice de la législation et des droits de l`homme.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir




Eurêka ! On a trouvé. ‘’L’unicité associative’’, voilà l’idée. La trouvaille du gouvernement contre l’insécurité sur les universités nationales. Il s’agit là, faut-il le rappeler, de viol, de vol, de violence, de milice ou encore de culture martiale.
Il était donc question pour des conférenciers triés sur le volet, de justifier la décision du gouvernement relativement à l’interdiction d’activités des organisations estudiantines.
Pour ce faire, le panel n’était pas des moins alléchants. Joseph Djogbénou, Oswald Homeky, Jacques Ayadji et Séraphin Agbahoungbata, pour ne citer que ceux-là. Mais à l’arrivée, ce ne sera que ça. Des tentatives et rien de plus. Avec à la clé, une réflexion presque convaincante sur l’applicabilité de la loi 1901. Elle ne saurait s’appliquer à en croire les conférenciers, de la même manière dans un lycée que dans une université. Et il ne saurait s’agir en aucune manière, d’une atteinte aux libertés. Soit ! Mais reste qu’au Bénin, la lutte estudiantine a une histoire qu’on ne saurait dissocier des libertés en question.
Aussi, il n’y a pas que le caractère liberticide de l’interdiction en question, sur lequel les conférenciers sont apparus quelque peu superficiels. La solution proposée par le gouvernement face à la question de l’insécurité sur les campus nationaux est pour le moins anecdotique. Le tableau dressé par les autorités elles-mêmes, est on ne peut plus sombre. Mais en somme, elles préconisent une sorte de ‘’pensée unique’’. A savoir que tout ira pour le mieux dès lors que les étudiants parleront d’une seule et même voix. Plutôt curieux !

Milices au campus
Du reste, il faut croire sans exagérer, que le gouvernement est tout au moins de bonne foi. Il n’y a rien de telle qu’une milice sur un campus pour faire froid dans le dos. Les preuves existent, et c’est le gouvernement qui les détient, de manière exclusive, faut-il le préciser. Le même gouvernement chargé de l’application des lois. Il faut croire dès lors que le problème est réglé en partie. Les auteurs de ces actes pourront être clairement identifiés et confiés à la justice pour répondre des charges retenues contre eux. Il semble cependant que cette perspective ne soit hélas pas à l’ordre du jour, vu qu’il n’en a pas été question jusque-là.
Il n’en demeure tout de même pas moins que les universités du Bénin, au dire des conférenciers eux-mêmes, présentent le meilleur taux d’attractivité de la sous-région. Il se pose alors la question de savoir comment des universités où règnent l’effroi et la terreur au point de ne laisser d’autre choix aux autorités que de surseoir à l’exercice des libertés, parviennent-elles à être des plus attirantes ?
Une chose cependant. L’interdiction d’activités en question n’est valable que pour les campus, à en croire le ministre de l’enseignement supérieur. Quoique son avis sur la question ne fasse pas forcément l’unanimité au sein des conférenciers.
Naguib ALAGBE
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