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Social: WILDAF-Bénin et ABPF font un plaidoyer pour lutter contre le mariage précoce dans le Couffo
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  La Tribune de la Capitale
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© aCotonou.com par TOP
Lancement du projet EMPOWER II
Mercredi 27 Novembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L’ONG WILDAF-Bénin, l’Ambassade des Etats-Unis au Bénin et l’USAID lancent la deuxième phase du projet EMPOWER pour la mobilisation et la mise en œuvre de politiques en faveur des droits de la femme Photo : M. Kevin Armstrong, Directeur de l`USAID-Bénin




L’ONG internationale WILDAF-Bénin et l’Association béninoise pour la promotion de la famille (ABPF) ont entrepris depuis un mois dans le département du Couffo un plaidoyer à l’endroit des autorités, des leaders d’opinion et têtes couronnées pour la lutte contre le mariage forcé et le mariage précoce qui entraînent des conséquences néfastes sur la santé et l’éducation des jeunes filles.
Ces séances de sensibilisation et d’information qui se poursuivent sur le terrain à l’endroit des leaders d’opinion, des autorités et têtes couronnées de la commune de Dogbo sur les dispositions pratiques des textes de loi qui protègent contre le mariage forcé et le mariage précoce, notamment la loi sur les violences faites aux femmes, ont permis aux personnes rencontrées de donner leur point de vue sur la situation.
L’équipe de WILDAF-Bénin composée de Françoise Sossou-Agbaholou, Sylvie Ehako-Adohinzin et Marie-Claire Dègnon a relevé sur le terrain quelques difficultés dans la lutte contre ce fléau de mariage précoce et de mariage forcé.
Les personnes rencontrées sur le terrain et qui ont la volonté de régler les problèmes de ce genre, comme par exemple le roi de Dogbo, Abah Djèwlé Ganmadouayé Robert et deux de ses conseillers, ont souligné que lorsqu’ils reçoivent des cas et qu’ils les réfèrent vers la gendarmerie où le commissariat de police de la place, l’affaire ne se poursuit pas jusqu’à la fin parce que les parents vont encore supplier les autorités pour que le dossier ne connaisse point de jugement. Comme le souligne le roi, parfois quand il a connaissance de certains faits, il essaie de les régler par conciliation en demandant aux garçons de laisser les jeunes filles poursuivent les études. Il en est de même, a-t-il dit, pour ceux qui envisagent d’aller au mariage forcé.
Tout de même, le roi a expliqué la manière dont nos aïeux procédaient au mariage. Il ressort de ses explications que dans le bon vieux temps, on ne notait pas le mariage précoce mais plutôt le mariage forcé.
Le roi Abah a fait comprendre à l’équipe de WILDAF que pour les prochaines fois, il va s’impliquer corps et âme pour que le tribunal de première instance de 2ème classe de Lokossa soit saisi des dossiers de mariages forcés et précoces.
Ce dernier et d’autres personnes rencontrées par l’équipe de WILDAF ont révélé que l’une des premières causes serait due à la pauvreté.
Malgré la modernisation du mariage et la mise en application des textes, le roi a déploré une situation qui fait l’actualité dont lui-même a été victime. Il s’agit par exemple de sa propre fille qui s’est mariée à un homme à Porto-Novo depuis des années dont il ne connaissait même pas son beau-fils. Cet acte, a dit le roi, n’est pas de nature à encourager encore que chez lui, il n’applique ni le mariage forcé ni le mariage précoce quand bien même il est le garant de la tradition. Deux de ses conseillers ont été respectivement victimes de cette forme de mariage avec leur fille à Porto-Novo et à Grand-Popo.
Françoise Sossou-Agbaholou de WILDAF-Bénin a énuméré quelques conséquences du mariage précoce et du mariage forcé, à savoir : le VIH-SIDA, les hépatites, les grossesses non désirées qui bloquent la poursuite des études scolaires, le chômage, etc avant de désapprouver le fait que des jeunes filles vont en mariage par l’intervention ou non de grossesse sans informer les parents. Sossou Agbaholou a soutenu que cette pratique ignoble de mariage des enfants serait la réaction au mariage forcé parce que, quand le parent propose le mari à sa fille qui s’oppose, on l’enlève de force. Selon elle, c’est ce qui amène peut être les filles à ne pas informer les parents. A cet effet, Sossou-Agbaholou invite les parents et les enfants à revenir à de meilleurs sentiments tout en communiquant parce que le mariage au Bénin est une union librement consentie entre deux personnes de sexes différents qui s’engagent pour le meilleur et pour le pire. « Que ce soit les deux sexes, les textes exigent au moins 18 ans avant le mariage », a-t-elle ajouté avant d’exhorter tous les acteurs à collaborer avec tout le monde pour que ce fléau soit réduit progressivement et que l’on arrive à une tolérance zéro en ce qui concerne le mariage forcé et le mariage précoce.
ABP/NT/TB

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