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Programme de grandes réformes au Bénin : Le gouvernement a besoin de communiquer
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  La Presse du Jour
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© Autre presse par DR
Le premier Conseil des ministres du gouvernement du président Patrice Talon se tient ce mercredi 13 avril au palais de la Marina à Cotonou




Le président Patrice Talon en venant au pouvoir a annoncé qu’il ferait des réformes. Dès lors, il fallait s’attendre qu’il bouleverse des habitudes. Mais agir en ignorant l’existence des autres citoyens et les surprendre tout le temps sur des sujets de grande préoccupation sera peut-être néfaste pour l’ambition de remettre de l’ordre dans la nation.

Le dévoilement du programme d’actions du gouvernement est plus que nécessaire. A l’allure où le gouvernement surprend les citoyens avec des décisions parfois hâtives avec des incompréhensions sur les fondements de l’Etat de droit et de la démocratie, le nouveau départ risque de s’arrêter plus tôt en chemin. En principe, pour un gouvernement dont le Chef a été porté par 65%, il ne devrait pas encore avoir de sitôt des récriminations çà et là. Le désespoir trop rapide des citoyens et surtout de la majorité pourrait être un frein pour le succès du gouvernement du nouveau départ. Car, lorsque le gouvernement annonce des réformes et sur une simple déclaration des biens des membres du gouvernement l’on constate une rébellion des ministres à se plier six mois après, il y a de quoi avoir des réserves. Pourquoi les ministres qui ont satisfait à l’exigence ne sont-ils pas montés au créneau pour dénoncer ceux d’entre eux qui s’opposent à cette bonne pratique qui n’est que le respect des textes ? Un gouvernement qui se comporte de la sorte est-il crédible pour demander aux citoyens de respecter les textes et même ses propres décisions ? Il y a là une réflexion profonde que les membres du gouvernement actuel doivent mener. Car, ils n’ont plus droit à l’erreur au regard de l’espoir que plus de la moitié des Béninois ont porté sur leur Chef. Pour ce faire le Président Patrice Talon et son équipe doivent communiquer sur le programme d’actions du gouvernement.

Privilégier la concertation

Le gouvernement ne doit pas se positionner en seul connaisseur de tout. Car, il serait bien dommage que dans les quatre années et demie qui viennent, un nouveau gouvernement balaye du revers de la main presque tout ce que le présent régime aurait considéré comme des réformes. Depuis la déclaration de Paris et les différentes ententes et échanges qui se sont suivis à l’international, il n’y a plus de gouvernement ‘Papa bonheur’ ou « Pourvoyeur de tout ». La gestion des affaires publiques doivent désormais être participative. Ce n’est plus à la volonté du gouvernement, c’est une exigence. Donc, depuis l’élaboration du budget général de l’Etat jusqu’aux différentes décisions à prendre et qui auront d’impact sur la vie des citoyens, le gouvernement est contraint de les associer. Car, la redevabilité qui accompagne le processus, demande que les citoyens soient informés de ce que le gouvernement veut faire, pour quelle période il doit le faire ? Avec quels moyens et pour quel résultat ? Si tant est que le nouveau régime s’inscrit dans un nouveau départ, il ne peut plus prendre des décisions qui tombent comme des épées sur la tête des populations. Il faut éviter que les populations encaissent pour enfin réagir contre en faisant la révolution. Le temps est encore favorable pour que le gouvernement annonce ses réformes, s’y engage, mais avec la participation de tous. Les décisions qui se prennent actuellement comme si le Bénin est un Etat de nantis où les fils des démunis se verront bloquer les chemins du savoir, pourraient ne pas prospérer. Il faut éviter des décisions trop tranchées pour permettre à ce que certains citoyens ne se rebellent contre d’autres qu’ils trouvent plus favorisés. Si après dix ans, le régime actuel constate que ce que le précédent régime a foncé tête baissée pour réaliser est à effacer, il faut s’attendre à ce que toutes les décisions du nouveau départ qui n’auront pas connu de concertation avec le peuple soient aussi balayées dans les cinq années à venir. Le régime actuel doit alors s’inscrire dans la logique de la concertation permanente avec toutes les catégories socioprofessionnelles du Bénin afin que se pérennisent ses actions.


Junior Fatongninougbo
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