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Négociations gouvernement /partenaires sociaux de la santé:Les conditions des grévistes pour lever le mouvement
Publié le vendredi 14 octobre 2016  |  Le Matinal
Centre
© Autre presse par DR
Centre national hospitalier universitaire (CNHU)
Le plus grand hôpital du Bénin.




Les négociations entre le gouvernement et l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs) sont dans l’impasse avec pour conséquence la poursuite du mouvement de grève dans les hôpitaux du Bénin. En attendant la tenue d’une assemblée générale de l’organisation syndicale prévue ce vendredi 14 octobre, son coordonnateur, Adolphe Houssou s’est entretenu avec la radio Océan Fm, du groupe de presse Le Matinal. L’entretien.




Océan Fm : L’Intersyndicale des ressources humaines en santé va-t-elle reconduire sa motion de grève cette semaine ?

Adolphe Houssou : L’Intersyndicale des ressources humaines reconduit sa motion de grève, parce que la base n’est pas satisfaite du protocole que nous avons voulu signer avec le gouvernement.

Le Cnhu sera toujours épargné ?

Le Cnhu continue de travailler et nous allons voir jusqu’à la deuxième semaine, c’est-à-dire dans cette semaine, et si possible la semaine prochaine, la position du gouvernement. C’est la conférence qui décide. Donc, nous attendons de voir ce que les gens vont faire avant de pouvoir mettre le Cnhu dans la danse.

Le gouvernement vous avait quand même appelé à la table de négociation. Vous n’avez pas obtenu satisfaction ?

Le gouvernement nous a appelés. Il faut reconnaître que ce gouvernement est différent de l’autre, parce que, avec promptitude, ils ont dit l’économie, ça ne va pas. Donc, il va falloir qu’ils réfléchissent sur ce que nous demandons. Nous avons exigé trois points pour pouvoir lever la motion. Nous avons dit ‘’défalcation du Cnhu’’, il faut qu’on en parle et qu’on restitue. Le ministre Koupaki nous a vus et il a été clair. Il a dit qu’on doit voir clair dans ce dossier. D’abord, les défalcations qui ont été faites, les sous sont allés où ? Donc, voir dans quelles mesures et quelles analyses il faudrait faire par rapport à ça. Nous avons vu déjà des démarches enclenchées. Nous avons dit que par rapport aux primes spécifiques qu’on a payées. Moi qui parle, je les ai déjà prises. Les autres, pas encore ! Il faut qu’on leur donne ça. Le gouvernement a arrêté finalement après 3heures de négociations qu’ils vont payer ça en 4 tranches. C’est 100.000 francs Cfa par personne, le quart, c’est-à-dire 25.000 fin octobre 2016, 25.000 Fcfa, fin décembre 2016, 25.000 Fcfa fin juin 2017 et 25.000 fin décembre 2017. Ils ont émietté ce qu’on doit donner aux agents. Nous, nous avons dit qu’on va rendre compte à la base. On ne peut pas encore accepter l’émiettement de ces primes, c’est pour ça que nous devons continuer la grève. Nous, secrétaires généraux, nous avons le dos au mur. Le gouvernement l’a aussi. Donc, ce qu’il faudrait est que le gouvernement revienne à la table de négociations et voir dans quelle mesure payer cette prime pour que nous puissions lever la motion.

Vous avez souhaité que 3 points soient satisfaits afin de lever votre motion de grève. Vous avez discuté seulement sur un point ?

Au moins, nous avons eu du gouvernement cette représentativité dans la commission technique. Ils nous ont donné un membre que nous avons déjà élu et, il va nous représenter dans cette commission. Les autres points seront débattus dans un comité qui va rendre compte en conseil des ministres. C’est déjà bon. Mais, si au moins aujourd’hui le gouvernement nous paye la prime spécifique, les gens vont lever la grève. C’est ça aujourd’hui le débordement. Nous avons demandé trois, et ils nous ont donné un. La prime spécifique, c’est ça qui crée le problème qui fait que la grève continue.

On peut dire que le gouvernement a totalement prouvé sa bonne foi alors ?

Il faut reconnaître que le gouvernement a prouvé sa bonne foi, mais il y a un effort à faire encore. Reconnaître que l’administration est une continuité. On ne peut pas nous dire que cette prime est une dette de l’ancien gouvernement et qu’on ne pourra pas nous payer maintenant. Il reste un petit effort que nous demandons au gouvernement de faire, et il est en mesure de le faire. Toujours est-il que quand il s’agit du secteur de la santé, on émiette ce qui doit revenir aux agents. C’est ça qui crée le problème aujourd’hui.

Est-ce que le gouvernement a programmé une autre rencontre avec les syndicats de la santé ?

Nous ne pouvons pas le dire, parce que quelque part, quand nous avons eu l’écho de la base, nous avons rencontré le Ministre de la Santé. Nous lui avons rendu compte en disant : « Ce que nous sommes en train de dire en tant que Sg, c’est autre chose que la base dit. Nous demandons un petit effort au gouvernement ». Donc, les ministres se sont réunis hier mercredi. Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit, mais jusqu’à présent, ils ne nous ont pas appelés. Nous, nous avons dit que nous sommes ouverts au dialogue. Même si on nous appelle à 00h, nous répondrons. Nous sommes prêts. Il s’agit maintenant d’une décision du Chef de l’Etat. Nous l’attendons.

Rappelez les autres points de revendications ?

Il y a le salaire, c’est-à-dire le traitement des dossiers des contractuels de l’Etat qui ont pris service en 2014, qui sont sans salaire et certains d’entre eux sans contrats. Il y a ce problème de représentativité de la commission technique, la défalcation du Cnhu, la prime spécifique, le dossier de reversement qui ne finit jamais et qui traine toujours, la prime de risque de la période allant d’avril à septembre 2011 qui n’est pas payée jusqu’à la date d’aujourd’hui, la fameuse prime de motivation qu’on a toujours trainée dont l’arrêté a été abrogé illégalement. Il y a aussi les avantages qu’on doit donner aux agents reversés. Ils sont supposés être reversés depuis 2008, mais les avantages qui sont liés à ce reversement, on ne leur donne pas ça. Que ce soit la prime de rendement ou la prime spécifique, on a dit qu’ils doivent les payer à partir de 2008. Nous avons dit aussi les retraités 1.25, on doit les payer. Ce n’est pas parce qu’ils sont allés à la retraite qu’il faudrait les négliger. Donc, les avantages qu’on leur doit, il faut les leur donner.

Propos recueillis par Claudine Vodounon et Ariane Y. Ahissou (Stg)
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