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Des impressions par rapport à l’enfermage de trois hôpitaux de zone au Bénin
Publié le lundi 24 octobre 2016  |  Fraternité
Noël
© aCotonou.com par CODIAS
Noël Chadaré,Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin) lors de la Conference de presse des centrales et confédérations syndicales sur l`actualité nationale au Bénin.
Cotonou 12 Août, Bourse du travail. La CGTB, CSA Bénin, COSI Bénin se prononce sur les dossiers de l`OCBN, la révision de la constitution et autres actualités nationales.




Noël Chadaré, Sg/Cosi-Bénin « La Cosi-Bénin est contre cette décision fortement antisociale… »


« …Cette décision est antisociale. Parce que nous sommes dans un pays où le Smig est très bas, et les gens arrivent très difficilement à assurer les 5 besoins fondamentaux. Dans les zones ciblées telles que Djidja, Covè et Djougou, les gens ont déjà du mal à aller se faire soigner dans les centres de santé publics. Ils préfèrent gérer avec les plantes. Maintenant, on va privatiser le secteur de la santé dans un milieu où les gens ont un faible pouvoir d’achat. On en rajoute à leur misère. Quand on dit qu’on va privatiser, c’est qu’on les éloigne des soins de santé. Or, le droit à l’éducation et à la santé est une disposition de notre Constitution. Les citoyens béninois vont encore s’éloigner des services de santé.
L’autre chose, c’est qu’on n’a pas discuté de la faisabilité de la décision avec les partenaires. On a pris une décision de façon unilatérale et on la parachute sur les pauvres populations. La Confédération des Organisations syndicales indépendantes est contre cette décision fortement antisociale. On ne peut pas privatiser les hôpitaux, à plus forte raison au Bénin, quand bien même c’est un opérateur économique qui a pris le pouvoir.
L’argument selon lequel cette décision est prise dans le but de renforcer la concurrence entre le service privé et celui public dans la qualité des offres de soins de santé n’est pas valable. Ce n’est pas pour rien que les filles sont exonérées des frais d’inscriptions au premier cycle. Dans ces localités où l’on choisit d’appliquer cette décision, les gens mangent et boivent difficilement, ils vont rarement dans les hôpitaux. Ce qui est privé, c’est ce qui est cher. On ne peut pas permettre qu’on privatise la santé. Et le faire, c’est privatiser le Bénin... »

He Nazaire Sado : « « Une pareille décision doit nécessairement prendre en compte l’aspect social »
Une pareille décision doit nécessairement prendre en compte l’aspect social. Il ne faut pas qu’avec le système d’affermage, les soins deviennent plus chers comme c’est le cas au niveau des cliniques privées.

He Nourémi Atchadé : « Le privé est préoccupé par le profit »
Le privé est préoccupé par le profit. Cela suppose que les soins de santé au niveau de ces centres deviendront de plus en plus chers et inaccessibles aux pauvres.

He Gilbert Bangana : « Il faut que l’Etat suive pour que les soins soient accessibles »
Pour ma part, il faut que le gouvernement continue par accompagner. À partir du moment où c’est un partenariat public-privé, il faut que l’Etat suive pour que les soins soient accessibles à la population.

Narcisse Bobo, usager : « les choses coûteraient très chères »
Si l’hôpital est dans les mains du privé, les choses coûteraient très chères pour nous les clients.

Romaric Kiyossou, Technicien de laboratoire : « C’est une décision responsable et salutaire »
C’est une décision responsable et salutaire. Si tout le monde peut trouver satisfaction, c’est bon. Même si les privés prennent les hôpitaux, l’Etat doit veiller à tout.

Innocent Ayatodé, Infirmier : « Moi, je salue la décision »
Ce n’est pas quelque chose qui date d’aujourd’hui. Il y avait les rumeurs au temps de l’autre gouvernement. On nous disait en ce temps qu’on va remettre ces trois hôpitaux dans les mains des privés. Moi, je salue la décision.

Raymon Dédédji, Directeur Hôpital de Djidja : « Je lance un Sos pour le fonctionnement du service de radiographie »
Je lance un Sos pour le fonctionnement du service de radiographie de l’hôpital de zone de Djidja. Si les autorités ne nous viennent pas en aide pour qu’on puisse avoir la carte de filament et le pupitre de commande, cette radio sera non fonctionnelle.

La rédaction
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