Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Après la sortie des syndicats: Le gouvernement rassure les travailleurs
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Le Matinal
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, le Président de la république du Bénin




Très fâchés, les partenaires sociaux n’ont pas fait du cadeau au régime de la Rupture, jeudi 20 octobre 2016. La sortie médiatique est historique, mais dans le fond, est-ce qu’il y a une réelle volonté du régime actuelle de compliquer la vie aux travailleurs ?


Sur le plateau de télévision Sikka Tv vendredi dernier, on est porté à modérer les positions. Trois sujets invitent à de la retenue suite aux clarifications du Directeur à la communication de la Présidence de la République. Le premier sujet, c’est la situation des 1045 agents du ministère de l’agriculture. Pour les syndicats, ces agents ont été abusivement licenciés par le gouvernement de la Rupture qui, sans même faire un an, se décide déjà de mettre à la rue des travailleurs. Mais s’agit-il réellement d’un licenciement ? Pour le représentant du régime, il s’agit d’une erreur d’appréciation. Ces agents contractuels de l’Etat (Ace), affirme-t-il, sont en situation de fin de contrat au regard du décret 2015-373 portant régime des Ace auquel ils sont régis. L’alinéa 2 de l’article 26 de ce décret prévoit : « le contrat à durée déterminée à une durée maximale de deux ans. Il ne peut être renouvelé qu’une fois et lorsque l’agent remplit les conditions d’évaluation prévues.... ». Pour Wilfried Léandre Houngbédji, le gouvernement n’invente en l’espèce rien. Mieux, affirme-t-il : « Quand vous prenez le contrat que les intéressés ont signé eux-mêmes avec l’administration, cela renseigne bien que c’est un contrat à durée déterminée.

Dans le mémorandum que les intéressés ont adressé au Chef de l’Etat, ils reconnaissent eux-mêmes que le contrat de deux ans est arrivé à terme », a-t-il déclaré. Ce qui se fait actuellement renchérit-il, est une démarche normale d’évaluation pour voir si tous les agents remplissent les conditions pour bénéficier du renouvellement. « Dans les prochaines semaines, le point va être fait. Le ministère de l’agriculture va soumettre son dossier au conseil des ministres qui décidera de ce qu’il faut faire », a-t-il fait savoir.

Qu’en-est-il du dossier des directeurs déchargés ?

Pour les syndicats, le gouvernement a pris une décision hâtive en choisissant de sanctionner sans raison valable les directeurs d’écoles. Ce gouvernement, affirment-ils, devra analyser au cas par cas pour voir si l’inefficacité des directeurs a été du fait de l’indisponibilité des ressources ou de leur incapacité avérée à produire des résultats. « Avant de sanctionner, il faut chercher à comprendre ce qui s’est passé et mettre les gens dans de bonnes conditions », clame le secrétaire général de la Cosi Noel Chadaré. Pour Wilfried Léandre Houngbédji, la décision du gouvernement est fondée sur un arrêté qui régit les conditions et modalités de nomination et de déchargement des directeurs d’écoles primaires au Bénin. L’article 35 de ce texte, affirme-t-il, autorise à décharger un directeur d’école pour incompétence. L’article suivant du même arrêté autorise également à décharger un directeur d’école qui n’aura pas fait 50% des résultats sur 3 années successives. La décision du gouvernement est selon lui inspirée de l’article 35 qui qualifie clairement l’incompétence des directeurs ayant produit 0% de taux d’admissibilité. « Les subventions sont venues en retard partout. Pourtant, il y a eu des directeurs qui ont produit des résultats », a-t-il fait savoir.

Quid des agents de la santé ?

L’autre point saillant de la sortie des syndicalistes, c’est la situation des agents de la santé. Pour les partenaires sociaux, le gouvernement fait montre d’un mutisme sans précédant face aux cris de ces agents. Sur le plateau de Sikka Tv, le représentant du régime a fait savoir que le gouvernement s’est déjà penché sur la question et les syndicats eux-mêmes ont été écoutés. « Le gouvernement a instruit le ministre de la santé aux fins de poursuivre les négociations avec ces agents parce qu’il a été noté dans le processus d’octroi des primes spécifiques, une forme d’injustice. C’était en 2015. Le gouvernement a pris l’engagement de payer ces primes à cette catégorie d’agents. Mais il a dit que compte tenu de la réalité économique, il ne peut pas payer toutes ces primes, mais va les échelonner. Les syndicats ont dit qu’ils veulent tout et tout de suite. Le gouvernement a alors promis payer une partie fin octobre 2016 et une autre partie fin décembre 2016 », a-t-il clarifié.

HA
Commentaires