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Alphonse da Sylva, le Dob incompris…
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Le Matinal




Selon un cadre du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, tutelle de l’Office du Bac, le communiqué n’est qu’un rappel. Au fond, Alphonse da Sylva, directeur de l’Office du Baccalauréat, n’a rien inventé. Il n’a non plus pris une décision, puisqu’il n’en a même pas le pouvoir, sans le consentement ou l’avis de ses supérieurs hiérarchiques.



Un cadre du cabinet de la ministre Atanasso, ayant requis l’anonymat, a indiqué que le communiqué est certainement pris pour rappeler une disposition de l’Uemoa qui harmonise l’organisation du Bac dans la sous-région. L’examen du baccalauréat a lieu dans le mois de juin, chaque année, selon cette disposition. Mieux, l’exigence d’avoir le Brevet d’étude du premier cycle (Bepc) comme cri-tère à remplir pour avant de se présenter à l’examen du Baccalauréat au Bénin répond à la logique qui recommande la promotion de l’excellence et le combat contre la médiocrité : un élève qui n’a pu obtenir le Bepc ne peut être admis dans une salle d’examen du Bac. Il est nul. Beaucoup de pays l’ont compris et ont pris des dispositions qui obligent les élèves à travailler. Et dans ces pays de la sous-région, nous explique notre interlocuteur au ministère de l’enseignement supérieur, le taux de réussite au Bac est toujours meilleur à celui du Bénin. Au Togo, par exemple, aucun élève ne peut prétendre postuler pour l’examen du Bac s’il n’a pu obtenir le probatoire. C’est un passage obligatoire à franchir. Ce qui permet de faire le filtrage et de dégager les meilleurs élèves à présenter au Bac. Et régulièrement, le taux de réussite au Bac est acceptable, car le tamis se fait avant la classe de la Terminale. De 2011 à 2016, le taux de réussite au Bac dans ce pays voisin du Bénin a maintenu une constance salutaire. En 2016, il a enregistré un taux de succès de 44,38% ; 49,10 % en 2015 ; 42% en 2014 48% en 2013 ; 52% en 2012 et 43% en 2011. Pendant ce temps, le Bénin a un taux de succès qui tourne autour de 30 % ces cinq dernières années, malgré toutes les réformes introduites dans le système. En 2016, le taux de réussite a été de 30, 16% ; 34,44 % en 2015 ; 23,71% en 2014 ; 32,35% en 2013 ; 36,94% en 2012 et 28,45% en 2011. Au regard de tout ceci, il est admis par tous, comme l’a confié ce cadre, il faut absolument un tamis. C’est ce que l’Uemoa recherche.

Et pourtant….

Le communiqué du Dob ne dit rien de nouveau. C’est un rappel de ce qui a été convenu depuis des années sans objection des chefs d’établissements. Et d’ailleurs, selon une source de la Direction de l’office du Baccalauréat, cette mesure est entrée en vigueur depuis l’année dernière pour les candidats libres. Au Bénin, nul ne peut bénéficier d’une bourse ou allocation universitaire de l’Etat s’il n’est pas détenteur d’un Bepc vieux de deux ans au moins. C’est connu et c’est en pratique depuis des années. Le Ministre Kokou a pris une décision politique que personne ne peut attaquer, mais il importe de comprendre le souci de Alphonse da Sylva.

Félicien Fangnon
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