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Lancement de la cinquième quinzaine de l’Ong Changement social Bénin : 15 jours d’activisme pour porter la cause de la population carcérale
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  La Nation




L’Organisation non gouvernementale Changement social (Csb) a lancé mardi 25 octobre à la Maison de la Société civile à Cotonou, une quinzaine sous forme de plaidoyer pour l’amélioration des conditions de détention en milieu carcéral au Bénin. Pendant cette période, il est prévu avec l’appui de divers acteurs de la Société civile, une série d’activités dont la finalité est d’obtenir des conditions plus humaines au profit des détenus.

La quinzaine lancée mardi 25 octobre par L’Organisation non gouvernementale Changement social (Csb) s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Projet de vulgarisation des recommandations du Comité des droits de l’Homme financé par le Centre for civil and political rights (Cccpr) et du Projet d’appui à l’amélioration de l’accès à la justice et de la reddition des comptes conclu entre le ministère de la Justice et de la Législation et le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud). Après les femmes, les enfants et d’autres couches sociales, le moment est venu de porter également la cause des prisonniers qui, même s’ils sont sous le coup de la loi, demeurent des êtres à part entière dont les droits ont besoin d’être respectés. Autrement, le plaidoyer de Csb vise à obtenir plus d’humanisme dans les lieux de détention.
Ralmeg Gandaho, au nom de l’organisation initiatrice, a fait un bref rappel du processus ayant conduit à l’évaluation du Bénin devant le Comité des droits de l’Homme, et a évoqué les trois points prioritaires ayant fait l’objet de recommandation par le Comité des droits de l’Homme, dont l’amélioration des conditions de vie en milieux carcéraux. D’où, note-t-il, l’urgence de plaider pour amener l’Etat à respecter les engagements pris à l’issue de la 115e session du comité des droits de l’Homme. Pour y arriver, souligne-t-il, il faut une série de mesures dont la plus urgente est de contenir le débordement de la population carcérale. Laquelle surpopulation il attribue « en partie à un défaut d’application effective et efficace » de certaines mesures législatives notamment les articles 146 et 147 du Code de procédure pénale et de certaines mesures institutionnelles comme les articles 238 à 242 du Code de procédure pénale. Autant de choses qui, regrette-t-il, constituent les premières origines des mauvaises conditions de vie en milieux carcéraux.
Fidèle Kikan, directeur d’Amnesty international Bénin, pour ce qui le concerne va enfoncer le clou en insistant sur le sort fait aux pensionnaires des maisons d’arrêt qui, précise-t-il, sont majoritairement en détention préventive. La situation sanitaire, la pénurie d’eau et des conditions alimentaires difficiles en milieux carcéraux au Bénin ont été relevés par lui comme des aspects dégradants du séjour carcéral. Il a également évoqué les questions d’hygiène, les conditions des femmes, ainsi que de la maltraitance et de la torture des détenus qui resteraient toujours impunis. Néanmoins, il s’est félicité du vote de la loi sur les travaux d’intérêt général qui devrait permettre de désengorger les prisons. « La question de l’amélioration des conditions de détention en milieux carcéraux n’est pas d’abord une question budgétaire, mais une question d’organisation au sein de l’administration publique », déplore-t-il.

Des efforts sont faits

Le tableau sombre souvent peint des prisons béninoises n’a plus sa raison d’être, a relevé d’entrée, la directrice des Affaires pénitentiaires et de la protection des droits humains, Inès Hadonou Toffoun. « Des efforts sont faits », insiste-elle, comme pour répondre à ses contradicteurs. La construction de nouvelles prisons, les dispositions pour la dératisation des prisons, l’amélioration des conditions sanitaires, le recrutement imminent de 80 auditeurs de justice pour plus de célérité dans le traitement des dossiers constituent autant d’efforts que rappelle Inès Hadonou Toffoun pour mettre en exergue les efforts faits au profit des personnes en détention. « Tout n’est pas à peindre en noir », s’offusque-t-elle, précisant que le tableau en milieu carcéral n’est pas si sombre. Pour Elyda Mey, attachée de coopération de l’ambassade de France près le Bénin, les efforts des Organisations de la Société civile méritent d’être salués. Il en est de même pour l’engagement de Changement social Bénin qui, pendant les quinze prochains jours, sera très actif au front, avec d’autres organisations pour obtenir plus d’humanisme dans les prisons?


Josué F. MEHOUENOU
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