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Affaire découverte de drogue dans un container : Les inquiétudes des patriarches sur la garde à vue de Ajavon
Publié le jeudi 3 novembre 2016  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le président du Centre panafricain de prospective sociale, le professeur Albert Tévoèdjrè




Nicéphore Dieudonné Soglo, Albert Tévoèdjrè et Robert Dossou, ont exprimé leurs inquiétudes quand à la tournure que prend l’affaire, découverte de drogue dans un contenainer destiné à la société Cajaf Comon, qui a conduit à l’interpellation de l’homme d’affaires, Sébastien Germain Ajavon qui séjourne à la brigade territoriale de Cotonou. 6 jours de gardes à vue sont passés et le ciel n’est pas pour autant dégager. La menace d’une mise aux arrêts définive plane sur la tête du magnat du coton et les patriarches n’ont caché leur déception face à cette redondance de scandales politico-juridique dont le Bénin passe maître depuis les sulfureux dossiers de tentative de coup d’Etat et d’empoisonnement sous le régime Yayi. Qui mieux que Nicéphore Soglo, ancien président de République, Albert Tévoèdjrè, un vieux briscard de la chose politique, ancien médiateur de la République, et du bâtonnier Robert Dossou, ex-président de la cour constitutionnelle pour en appeler à la préservation de la cohésion sociale. Au détour d’une visite de courtoisie au président du patronat, Sébastien Germain Ajavon, à sa nouvelle résidence de circonstance, Albert Tévoèdjrè, a entrepris des démarches pour entrer en contact avec le chef de l’Etat. L’ancien homme fort du feu Gl Mathieu Kérékou, s’en est remis au ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki et au conseiller Johanners Dognon, deux proches de Patrice Talon pour les commodités d’usages. C’est dire qu’au-delà du principe consacré de la séparation des pouvoirs, le recours au chef de l’Etat peut être précieux, pour un dénouement heureux de ce dossier. « Talon a la possibilité d’arrêter ce ‘’bodel’’ et faire libérer Ajavon », a déclaré sans ambages, le président Soglo, qui l’a précédé dans la gestion du pouvoir d’Etat. Hercule est convaincu que ‘’nul n’est assez intelligent pour diriger tout seul’’ et que le tandem Talon-Ajavon ne peut qu’être bénéfique pour le développement de ce pays. Il invite donc l’homme du Nouveau départ à gérer cette affaire avec intelligence et à ‘’ne pas tomber dans ce piège qui lui est tendu par celui qu’il connaît, et qui vise à lui tirer une balle dans le pied’’. Ce pan de la déclaration du présent Soglo est bien partagé par une frange de la classe politique et suscite une légitime question. Qui profite de cette situation ? Les honorable Rachidi Gbadamassi et Nazaire Sado ont évoqué le sujet sans éclairer lanterne des Béninois sur cette prétendue main invisible qui tire sur la ficelle. Une chose est sûre, le bâtonnier Robert Dossou, l’ancien président de la Cour constitutionnelle ne va pas les démentir. « Talon est très intelligent pour monter lui-même ou par personne interposée, un coup aussi grossier. Ce qui se passe actuellement peut provenir de quelqu’un qui a lancé ce machin pour cogner la tête de Ajavon contre celle de Talon », a-t-il déclaré. Toutefois, il déplore la manière dont l’enquête est conduite pour faire la lumière dans ce dossier et dénonce un manque de professionnalisme : ‘’Je m’étonne de ce que cette enquête ne soit pas menée de façon technique et professionnelle… Personne connaissant le processus du transport maritime, ne peut croire en cela. C’est comme l’affaire empoisonnement’’.
Si le silence observé par le gouvernement dans ce dossier n’est un fait condamnable, il n’en demeure pas moins que le silence ou la longueur du temps n’efface pas l’histoire. Talon écrit la sienne. Les patriarches montrent la voie à la voie à suivre.
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