Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

06 Centrales syndicales donnent à nouveau de la voix
Publié le vendredi 4 novembre 2016  |  Matin libre
Dieudonné
© aCotonou.com par CODIAS
Dieudonné Lokossou, le Secrétaire général de la CSA-Bénin lors de la Conference de presse des centrales et confédérations syndicales sur l`actualité nationale au Bénin.
Cotonou 12 Août, Bourse du travail. La CGTB, CSA Bénin, COSI Bénin se prononce sur les dossiers de l`OCBN, la révision de la constitution et autres actualités nationales.




Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont effectué une sortie médiatique hier, jeudi 03 octobre 2016, pour se prononcer sur la gestion de l’Etat et surtout le dossier Ajavon qui défraie actuellement la chronique. Tout en dénonçant un complot visant à distraire l’opinion publique, ils exigent la libération immédiate de l’opérateur économique Sébastien Ajavon ainsi que ses collaborateurs.

La lune de miel n’a visiblement pas duré entre la Rupture et le monde syndical. En tout cas, après sept mois de gestion, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales constatent que le gouvernement du Nouveau départ se comporte comme un champion en matière de violation des droits humains. Dans sa déclaration, le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), Dieudonné Lokossou a déploré, entre autres, la répression de la marche des étudiants, la suspension des activités des organisations estudiantines, le licenciement des agents de la Coteb, du Maep, le dépouillement de la Sonapra au profit de la Sodeco. Face à cette menace des libertés publiques, la qualité du dialogue social et des mesures controversées prises au sommet de l’Etat, les responsables syndicaux n’entendent point se taire ou encore moins laisser faire. « Nous n’allons pas nous taire, on a peur de personne. La liberté n’a pas de prix et nous sommes prêts pour défendre les libertés. C’est grâce à la défense de la liberté que ceux qui sont là aujourd’hui sont parvenus au pouvoir et c’est grâce à nous », a reconnu Dieudonné Lokossou. L’heure est grave, selon lui. Fier de ce que les travailleurs béninois ont toujours été à l’avant-garde des combats les plus épiques pour la liberté et ont œuvré résolument pour l’alternance démocratique à la tête de l’Etat, il dénonce le mutisme de l’Exécutif face aux revendications des partenaires sociaux. Les mécontentements se traduisant aujourd’hui par des mouvements de débrayages dans plusieurs secteurs. Evoquant le budget de l’Etat exercice 2017, les secrétaires confédéraux s’indignent contre un projet de budget exempt de toute mesure sociale en faveur des travailleurs mais remplies de nouvelles taxes destinées à asphyxier les populations déjà assommées par la pauvreté. Pourquoi le gouvernement s’acharne-t-il à supprimer les emplois alors qu’il n’en a créé aucun en sept mois de gouvernance ? S’interroge Lokossou pour qui, la Rupture fait une gestion calamiteuse de la chose publique. Ils exigent donc du gouvernement, la satisfaction des revendications des travailleurs…

La libération immédiate d’Ajavon exigée…

Pour ces responsables syndicaux, la rocambolesque affaire d’Ajavon intervient dans ce contexte délétère comme pour détourner le peuple et les travailleurs des véritables préoccupations. Un complot donc monté de toutes pièces pour distraire l’opinion publique. Tout en s’interrogeant sur ce que l’on reproche aux personnes détenues “arbitrairement“ depuis vendredi dernier, ils se disent convaincus du fait que la justice est et doit être la même pour tous. « N’y a-t-il pas une autre manière de gérer ce dossier sans cette volonté affichée d’humilier une personnalité majeure du monde des affaires et de l’arène politique ? Que gagne le pays dans un affaiblissement de la réputation commerciale d’un opérateur comme Ajavon, promoteur de milliers d’emplois ? » Se demande le Sg/Csa-Bénin. Ils exigent donc la libération sans condition ni délai du magnat de la volaille, Sébastien Ajavon ainsi que de ses collaborateurs et la normalisation des procédures judiciaires, l’arrêt de la procédure de licenciement des agents du Coteb, le rétablissement des contrats des agents de Maep, les revendications des agents de santé, la loi sur le Ramu…

Aziz BADAROU
Commentaires