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Art et Culture

Cruz AG au sujet de sa carrière : « Promouvoir sa culture, est une grande responsabilité… »
Publié le vendredi 4 novembre 2016  |  Matin libre




Armel Gnangnon, le rappeur mahi connu sous le pseudonyme de ’’ hip hop mahihossou’’fait son petit bonhomme de chemin dans le paysage de la musique urbaine béninoise. Il parle de sa carrière.

Matin Libre : On vous connait dans le paysage culturel béninois en tant que initiateur du rap en langue mahi,depuis que vous avez commencé,l’aventure a été comment ?

Armel Gnangnon : Je ne peux que rendre grâce à Dieu parce que s’il m’est revenu d’innover, c’est parce que Dieu m’a confié cette responsabilité. Si nous sommes mahi,adja,nago et autre c’est une grande responsabilité de chercher à promouvoir sa culture, les choses de chez soi. Le public me le rend bien.Ce n’est pas facile, je suis déjà à trois albums mais je fais toujours un effort de faire une place de choix à la langue mahi.

On peut connaitre le nom de ces productions discographique ?

J’ai lancé en 2008 mon premier album baptisé ‘’Contre vents et marées’’.C’est l’album qui m’a révélé avec le titre ‘’Yokpotché’’ en featuring avec Archange du groupe Ardiess bien attendu après mon sacre au Guinness hip hop. En 2011,j’ai lancé l’album ‘’Houindokpikpé’’ et sur cet album aussi, il y a eu des titres qui ont fait parler de moi comme ‘’Magbao’’,‘’Popcorn’’, et surtout un titre qui continu de plaire aux mélomanes,‘’Hlèaligbomi’’.J’ai lancé il y a quelques semaines mon troisième album que j’ai baptisé ‘’Mahulé’’.C’est un album bien pensé,bien enregistré qui va continuer par plaire aux béninois. Sur cet album, il y a un featuring avec un grand nom de la musique béninoise en la personne d’Ignace Don Métok.

Il faut remarquer que parmi la multitude de rappeur que nous avons,Cruz Ag fait partir de ceux-là qui ont fait l’option de faire un rap conscient parce qu’il ne dit pas des insanités. Pourquoi cette vision?

Tout est un choix dans la vie et tout dépend aussi de l’éducation de chacun. Moi je viens d’une bonne famille, en plus je suis Mahi et c’est rare de voir un Mahi dire des insanités dans ses chansons. Beaucoup de Mahi ont connu la gloire dans la chanson, je rends hommage au roi Alokpon, le doyen Ezin Gangnon et à Gbèzé. J’ai eu des parents et des grands parents à moi qui sont de grands chanteurs donc vous comprenez que quand on vient d’une famille comme ça, on ne peut pas dire n’importe quoi. C’est vrai qu’au sein des artistes nous sommes choqués par ses choses-là, mais chacun est libre de dire ce qu’il veut, de prendre la voie qui lui plait. C’est seulement dommage au niveau de la population qui pense que c’est celui qui dit ‘’ du n’importe quoi’’ qui est bon, ça plait à certaines personnes mais ce n’est pas la bonne voie. C’est gênant que certains publics pensent que c’est ceux qui copient les autres, qui cherchent à faire comme les blancs, qui tentent de rapper comme les français ou comme les anglais qui sont les meilleurs. Vous n’arriverez jamais à rapper comme Fifty cent, Eminen et autres. Donc si vous êtes Adja, Nago, Yoruba, vous devriez être conscients de ce que vous avez comme richesse culturelle et que vous pouvez exploiter. Mais ce n’est pas à nous de faire la morale aux gens. Moi j’ai fait un master en marketing et communication, j’ai fait l’anglais aussi mais cela ne nous empêche pas de chanter en Mahi.

Quelles sont les perspectives de Cruz Ag ?

J’ai un extrait promo dont le clip est en train de passer sur les chaines de télévision actuellement. C’est le titre ‘’édoasintowé’’ que les gens aiment beaucoup, c’est une chanson dans laquelle je magnifie la femme. J’ai fait cette chanson pour toutes les femmes qui respectent les hommes. J’encourage la femme à davantage aimer l’homme ainsi que les hommes à aimer les femmes. Si vous tombez sur la femme qu’il faut, il faut lui faire plaisir. C’est un peu ça la chanson. Je me prépare bientôt pour le tournage du clip de ma chanson avec mon grand frère Don Métok.Cette chanson qu’on a appelé ‘’ountountowé’’ parle une fois encore, de l’identité culturelle, de tout ce dont on a parlé et de tout ceux dont on doit être fier. En plus de cela, j’ai quelques shows case en vue, quelques projets mais je préfère me confier à l’éternel pour l’instant.

Réalisé par Teddy GANDIGBE
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