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Lutte contre le rançonnement sur les axes routiers : Un lit dressé à l’insécurité
Publié le samedi 5 novembre 2016  |  Matin libre
La
© Autre presse par DR
La ville de cotonou




Jeudi 03 novembre 2016. Il est 2h 30 mn. Sur l’axe Etoile rouge-Cocotomey, pas la moindre présence des forces de sécurité publique. A cette heure de la nuit où la rue est presque déserte et où souvent les usagers sont braqués et leurs motos emportées, l’absence de forces de sécurité publique sur tout le tronçon jusqu’à Cocotomey est remarquable. Pourtant, quelques jours auparavant, ce n’était pas le cas. A cette même heure de la nuit, de Cotonou à Cocotomey, (arrondissement de Godomey dans la commune d’Abomey-Calavi), on pouvait dénombrer au moins 5 postes de contrôle. Les agents de forces de sécurité publique étaient au carrefour Marina, Etoile Rouge, carrefour Agla, carrefour Ménontin, devant le cimetière PK 14 et à Aglouza carrefour (Cocotomey). Mais depuis le 25 octobre 2016 où le gouvernement de la Rupture a, dans un communiqué, sorti deux numéros verts pour permettre aux citoyens de dénoncer des actes de rançonnement sur les axes routiers, les agents de forces armées semblent déserter les rues. A part quelques endroits stratégiques comme le carrefour Ceg Godomey où on remarque encore la présence de deux agents de la Police qui contrôlent essentiellement ceux qui entrent dans la ville, aucune autre présence des hommes en uniforme. Du coup, il se pose la question de savoir si les agents ont reçu l’ordre de quitter le terrain ou ils sont partis de leur propre chef craignant d’être dénoncés pour des actes de rançonnement.

La population livrée à elle-même

Même si les citoyens sont souvent victimes de rançonnement de la part des forces de l’ordre surtout à ces heures tardives de la nuit, ils ont quand même le sentiment d’être en sécurité sur ces différents tronçons. Leur présence pouvait dissuader les hors la loi tapis dans l’ombre et toujours en quête de proie. Mais depuis le communiqué gouvernemental, il est à craindre qu’en voulant lutter contre un fléau, le gouvernement ne dresse à nouveau le lit à l’insécurité. Entre être victime de rançonnement et être victime de braquage, le choix est vite fait au niveau des usagers. Encore que le rançonnement intervient toujours à la suite d’une infraction. Soit l’usager n’a pas les pièces de sa moto à jour, soit il n’a pas porté de casque, il roulait en sens interdit, etc. L’usager qui est en règle et qui n’a rien à se reprocher n’est souvent pas victime de rançonnement. Juste un petit contrôle et il est reparti. Que le gouvernement veille lutter contre le rançonnement est une décision salutaire mais cela ne devrait en aucune manière occasionner le fait qu’il n’y ait plus d’agents de sécurité sur les axes routiers la nuit. Le ministre de la défense Candide Azannaï et le ministre de l’Intérieur Sacca Lafia doivent interpeller la hiérarchie militaire et le Directeur général de la Police sur cet état de chose.

B.H
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