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Après des jours de silence : Djogbénou parle de l’affaire Ajavon
Publié le mercredi 9 novembre 2016  |  Le Matinal
Joseph
© aCotonou.com par Didier Assogba
Joseph Djogbénou, ministre de la justice de la législation et des droits de l`homme.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir




En marge du point de presse d’hier mardi 8 novembre 2016, Joseph Djogbénou, ministre de la justice, a apporté des clarifications sur la position du Gouvernement au sujet de cette affaire de découverte de 18 kg de cocaïne pure au port de Cotonou qui a conduit à l’interpellation de Sébastien Ajavon. Pour le Garde des sceaux, il est important de fixer les uns et les autres, car, dit-il, le gouvernement a été interpellé par l’opinion publique.



Le Ministre Joseph Djogbénou, sans même avoir été interrogé sur la question par les journalistes présents à la conférence de presse d’hier, a senti le besoin de placer un mot sur le dossier pour éclairer l’opinion publique. Il a expliqué clairement la position du Gouvernement : « pas question d’intervenir dans un dossier pendant devant la justice. Le président de la République et surtout son garde des sceaux, ministre de la justice n’interviendront pas. Lorsque la justice est saisie, il n’y a qu’une seule autorité pour intervenir : le procureur de la République du lieu de saisine », a-t-il expliqué à ceux qui pensaient que même au Parquet, cette affaire pouvait être gérée par le Gouvernement. « Je voudrais le dire à toutes et à tous… A partir du moment où le circuit judiciaire est saisi, et que cela commence par les officiers de police judiciaire, le Ministre de la justice n’interviendra pas. Vous imaginez que de par ma formation, de par ma culture, resté silencieux est très douloureux. Mais c’est une règle que nous nous sommes imposés. Et c’est une règle qui sera appliquée. Il y aura sans doute d’autres affaires. Que celles et ceux qui voudraient se mobiliser ne demandent pas au Président de la République et au ministre de la justice d’intervenir », a insisté le Garde des sceaux. Pour illustrer la position du Gouvernement, il a rappelé un récent fait à polémique et dans lequel l’Exécutif avait été invité aussi à intervenir alors que la justice s’en était chargée déjà avec des mandats d’arrêt délivrés contre des mis en cause. « Vous n’oubliez pas qu’il y a un passé récent, l’on s’est préoccupé de l’intervention du Ministre de la justice alors que des mandats ont été délivrés dans une affaire dont on a qualifié de football. Le Ministre de la justice considère aujourd’hui que dans un processus judiciaire, il appartiendra aux autorités judiciaires d’informer l’opinion ».

Mais, cette position du Gouvernement n’a rien à voir avec les pouvoirs du Ministre de la justice. Joseph Djogbénou a indiqué qu’au plan de la procédure pénale, le Ministre de la justice a la faculté de donner des instructions. « Et sur ce plan, nous pouvons donner des instructions et nous allons davantage en donner », a-t-il dit pour rappeler que c’est le cas dans chaque pays. L’Etat béninois a sa politique pénale. « Les Parquets seront sans état d’âme lorsqu’il s’agira de réprimer des crimes de sang, les atteintes contre les personnes vulnérables, la criminalité économique et le trafic de stupéfiants… Je veux vous dire très clairement que les instructions ont été données et je confirmerais ces instructions dans le sens de tolérance de ces instructions. Cela, c’est la politique pénale du Gouvernement. Chaque gouvernement a sa politique pénale », a clarifié le Ministre Djogbénou.

FF
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