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Entretien avec Marcos Wabi, Directeur de la Gestion des pollutions : « Ceux qui seront hors normes vont subir la rigueur de la loi »
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Fraternité




L’opération pollueur payeur entre progressivement dans sa phase active avec depuis quelques jours des contrôles sporadiques dans la ville de Cotonou. A travers cet entretien, Marcos Wabi, Directeur de la Gestion des pollutions, nuisances et police environnementale explique les enjeux de l’opération et les sanctions auxquelles les contrevenants pourront être exposés.


Pourquoi la mise en œuvre des mesures coercitives par le ministère du cadre de vie ?
Cette décision est due à une préoccupation majeure qui est de préserver la santé des populations et de protéger l’environnement. Le ministère du cadre de vie a pendant plusieurs années procédé à la sensibilisation et au contrôle réglage. Mais le constat est que cela ne suffit pas. Aujourd’hui, nous avons de grands problèmes de santé et d’environnement dus à la pollution. En plus, une telle lutte pourrait permettre aux populations d’économiser leurs moyens investis dans les maladies liées à la pollution. Cette phase vise à faire comprendre à chaque citoyen qu’il faut respecter les textes de la République et que la force doit rester à la loi.

Pour les citoyens, l’opération n’a pas commencé. Est-ce vrai ?
L’opération a commencé. Aujourd’hui, au niveau du ministère, il y a une commission qui est en train de gérer les informations qui proviennent du terrain pour mieux apprécier les choses. Nous faisons quelques sorties sporadiques pour voir si les informations que nous avons sont concordantes. Nous allons commencer le travail comme il le faut. Ce que je voudrais dire aux utilisateurs des véhicules motorisés, c’est qu’il est important de s’occuper de l’entretien et de la maintenance de son moyen de déplacement. Dès qu’on s’en occupe, à notre niveau, il n’y aura pas de problème. Je pense que les populations ont aujourd’hui compris. Les informations qui nous parviennent font état d’une affluence vers les garages conventionnés. C’est déjà une bonne chose. Cet engouement aide le ministère à atteindre les objectifs fixés que sont la protection de la santé, de l’environnement et la participation au développement économique de notre pays. Le ministère ne sortira pas pour punir parce qu’il doit punir. Tous ceux dont les émissions respecteront les normes et qui sont contrôlés ne seront pas arrêtés.

Quelles sont les sanctions auxquelles s’exposent ceux qui ne seront pas dans les normes ?
Ceux qui seront contrôlés et seront hors normes vont subir la rigueur de la loi. Ceux qui sont à moto et qui ne respectent pas les normes vont payer 10.000F en plus des frais de fourrière si la personne ne paye pas les pénalités sur le terrain. Pour les véhicules personnels, c’est 20.000F quand on ne respecte pas les normes. Si les livrets de bord vont en fourrière, ça fait 3000F fois le nombre de jours que cela va faire en fourrière en plus des pénalités. Si c’est un véhicule de transport en commun, la pénalité est de 25.000F. Quant aux véhicules gros porteurs c’est 35000F. Voilà les sanctions auxquelles ceux qui ne vont pas respecter les textes seront exposées.

Est-ce que les populations ne verront pas mal les pénalités à payer ?
Je comprends que les compatriotes se plaignent qu’ils n’ont pas les moyens. Mais les dépenses qu’ils seront appelés à faire quand il s’agira de soigner une maladie due à la pollution dépasseront les frais de contrôle réglage. Encore que le ministère n’est pas dans une démarche de mobiliser des sous. Au contraire, l’objectif est de préserver les populations des risques liés à la pollution due aux moyens de transport. Quand les normes sont respectées, il n’y a pas de souci.


Réalisation : Fulbert ADJIMEHOSSOU & Ida KOSSOU (Stag)
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