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Importation frauduleuse d’œufs du Nigeria : La santé publique menacée…, les aviculteurs tirent la sonnette d’alarme
Publié le mercredi 16 novembre 2016  |  Fraternité
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© aCotonou.com par TOP
Une soirée gastronomique Chinoise à été initiée à l’occasion de la célébration de la sixième édition de la fête du nouvel an chinois 2015.
Des œufs spécialement alignés, présentant l’architecture du mouton symbole de l’année 2015 en Chine.




La santé publique et la filière avicole sont menacées au Bénin. Et pour cause, des œufs de table sont frauduleusement importés du Nigeria et sont déversés à vil prix sur le marché béninois. Pourtant, la grippe aviaire sévit au Nigeria depuis 2015. Donc, toute importation de volailles et d’œufs de ce pays devrait être interdite selon les textes. Mais avec la dépréciation du Naira, des individus déversent depuis mai 2016 des œufs nigérians à vil prix sur le marché béninois. Ces œufs menacent non seulement la santé publique mais aussi le secteur avicole national à cause de la concurrence déloyale. Pour attirer l’attention des autorités et de l’opinion nationale sur cette situation qui menace des milliers d’emplois, les membres du bureau de l’Interprofession de l’aviculture du Bénin (Iab) ont organisé une conférence de presse hier à leur siège à Abomey-Calavi. Pour Constant Kènoukon, secrétaire général de l’Iab, l’heure est grave car, c’est la production nationale qui est menacée. « En temps normal, les œufs ne peuvent pas venir du Nigeria car, ce pays est touché par la grippe aviaire depuis 2015. Non seulement les œufs en viennent, mais cette importation concurrence gravement la production nationale. Toutes nos démarches pour attirer l’attention de nos autorités sur le danger que courent les populations en consommant ces œufs et les risques sur la filière avicole ont été vaines. Nous avons mené des démarches aux ministères de l’agriculture, du commerce et de l’économie et des finances à travers la Direction générale des douanes et droits indirects, les directions techniques nationales et déconcentrées, la direction départementale du commerce de l’Ouémé Plateau. Mais aucune de ces démarches n’a abouti », a-t-il ajouté.

Des emplois menacés
« Nous implorons le pouvoir en place à jouer son rôle car, les aviculteurs nationaux risquent de fermer leurs portes à cause de la mévente. Cette situation menace donc 3500 emplois directs et 8000 emplois indirects. Ce n’est pas seulement les aviculteurs qui sont menacés, les producteurs de maïs, de soja et de tourteau de coton sont aussi menacés car, les aviculteurs sont les grands consommateurs de tous ces produits », a expliqué Camille Azomahou, secrétaire permanent de l’Iab. Pour Valentin Somassè, vétérinaire, aviculteur et consultant de l’Iab, tout se passe comme s’il n’y a pas d’autorités dans le pays. « Je me demande s’il faut que les aviculteurs tombent en faillite avant que les autorités ne réagissent. Est-ce qu’il y a un ministère de l’agriculture au Bénin qui protège les aviculteurs ? Est-ce que c’est vraiment ça le Nouveau départ ? Que valent les actes s’ils ne sont pas appliqués ? Un gouvernement soucieux de la relance économique ne doit pas rester sans rien faire face à une telle situation. Nous ne comprenons donc pas le silence coupable de nos gouvernants face à une situation aussi cruciale. Nous en appelons au sens aigu de responsabilité du chef de l’Etat Patrice Talon pour la protection des intérêts des aviculteurs et des populations béninoises », a conclu Valentin Somassè.
Isac A. YAÏ
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