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Popularité après 6 mois : Talon chute de 65 à 43%
Publié le jeudi 17 novembre 2016  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, participe depuis le 18 septembre dernier et ce jusqu’au 23 septembre 2016, aux travaux de la 71ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York




65% des Béninois ont opté pour la Rupture. 6 mois après, quel est l'état des lieux ? Matin Libre, votre quotidien s’est intéressé à la question. Dans un sondage qu’il a commandité auprès du Cabinet Plus value research and marketing (Pvrm Sarl), il ressort que seulement 43% des Béninois continuent d’avoir un avis favorable sur la gouvernance Talon six mois après. Même dans les départements considérés comme fiefs du nouvel homme fort du pays, il y a comme une insatisfaction qui gagne les populations. Qu’est-ce qui peut être à la base de cette dégringolade dans les intentions favorables au profit du Chef de l’Etat ? Analyse d’une gouvernance de plus en plus décriée.

Il faut préciser que c’est un sondage qui a été réalisé via internet (avec un questionnaire à remplir) et par téléphone sur diverses couches de la population (alphabètes comme analphabètes) ; et ce, de façon aléatoire sur un échantillon de 609 personnes mais avec des réponses rapportées proportionnellement à la taille de la population suivant le RGPH4. Le taux de fiabilité est de 95% avec une marge d’erreur de 4%.



Des 65% de départ, Talon perd la confiance de 22%

Ils ne sont plus que 43% à continuer de croire en la gouvernance Talon. En point de mire, les réformes, beaucoup de réformes que les populations jugent nécessaires mais inopportunes pour le moment. Le sentiment général après 6 mois de gestion du pouvoir, est que rien de fondamental n’a changé dans le quotidien des populations. Pour certains, l’activité économique est au ralenti, d’autres trouvent que les promesses électorales ne sont pas tenues, d’autres encore pensent que le président a une mauvaise connaissance du pays, ou qu’il gère d’abord ses propres intérêts. Le hic est que cette opinion défavorable est aussi ressentie dans les départements du Zou (46%) et l’Atlantique (35%) pourtant considérés comme des fiefs du chantre de la Rupture. Talon a-t-il déjà déçu les espoirs ? De toute façon la ferveur populaire des premières heures a laissé place à une déception. Les raisons peuvent être multiples. Depuis qu’il a prêté serment, Talon s’est rendu à Abomey une ou deux fois. En plus, sa première descente a suscité beaucoup de polémiques parce que les populations se sont senties écartées au profit de quelques privilégiés, elles qui avaient tant mouillé le maillot. Mais si au moins elles recevaient fréquemment la visite des ministres originaires du Zou comme lot de consolation. La vérité est que à part Lazare Sèhouéto qu’on peut créditer d’un électorat, Joseph Djogbénou, Candide Azannaï, Hervé Hêhomey, n’ont jamais été proches des populations à la base de même que l’intendant du Palais Séraphin Agbahoungbata. Il n’y a que le Dg/Sogema Armand Gansè qui, souvent retourne organiser des rassemblements à Bohicon par le biais d’un tournoi de football. Les populations se sentent abandonnées par le Chef de l’Etat et en même temps, elles ne se retrouvent pas à travers les ministres du Zou qui sont au gouvernement comme c’était le cas avec Blaise Ahanhanzo-Glèlè ou encore Aké Natondé. A 48%, même si elle n’est pas plus criarde que dans l’Atlantique et le Zou, la tendance est également à la baisse dans le Littoral, l’autre fief de Patrice Talon. On peut en déduire qu’à Cotonou, même si le scepticisme gagne la population, l’espoir n’est pas totalement perdu. Dans l’Atlantique, il n’y a que Allada qui s’en est bien tiré avec un Chef-lieu au détriment de Ouidah, ville natale du Chef de l’Etat. Les autres communes n’ont encore rien de concret à se mettre sous la dent.

Par contre, le Couffo (74%) et le Mono (55%) continuent de croire à la gouvernance Talon. ce paradoxe peut s’expliquer par le fait que le sondage a été bouclé au début de l’affaire 18 kg de cocaïne. Les populations se retrouvaient encore sûrement dans la gouvernance Talon à travers le magnat de la volaille Sébastien Ajavon. Ces pourcentages ne seraient pas forcément les mêmes aujourd’hui où, l’homme d’affaires qui a une forte influence dans ces zones, a annoncé qu’il prend désormais ses distances avec le gouvernement de la Rupture. Dans tous les cas, 43% d’opinions favorables après seulement 6 mois d’exercice du pouvoir n’augurent pas de bonnes perspectives pour le Nouveau départ. Patrice Talon a donc intérêt à vite renverser la donne par des actions concrètes et en renouant avec le social qui occupe une place de choix dans le quotidien des populations.

B. H.
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