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Lutte contre la transmission mère-enfant du VIH/Sida : Un nouveau plan suscite tous les espoirs
Publié le vendredi 18 novembre 2016  |  La Nation
Mère
© aCotonou.com par DR
Mère et enfant






Un nouveau plan national d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (ETME), a été lancé, jeudi 17 novembre à Cotonou. Il jette les bases d’un monde plus sain en ce qui concerne la lutte contre le Sida à l’horizon 2020.

Naître et vivre séronégatif est désormais possible au Bénin. C’est tout l’enjeu du deuxième plan d’Elimination de la transmission de la mère à l’enfant (ETME), dont le lancement a eu lieu hier. Il gage sur l’élimination des nouvelles infections chez l’enfant et l’amélioration de la survie de la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant d’ici à 2020.

L’élaboration du deuxième plan fait suite au premier qui a couvert la période 2012-2015 et qui s’inscrit dans la vision de l’Onusida dont la finalité est de parvenir à l’idéal « zéro nouvelle infection, zéro décès lié au VIH/Sida et zéro discrimination ».
Le premier ETME, souligne Claudes Kamenga, représentant résident de l’Unicef, chef de file des partenaires techniques et financiers-santé (PTF), a permis au Bénin de réaliser des bonds qualitatifs relativement à la couverture géographique en sites Programme de lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTM), à l’accès aux antirétroviraux et à la diminution du taux de transmission de la mère à l’enfant. Sauf que, signale-t-il, la lutte nécessite encore des efforts, au regard des nombreux défis en attente. D’où le deuxième ETME qui vient combler les gaps problématiques révélés par l’analyse des goulots révélés par le premier plan. Il couvre une période de quatre ans et vise un impact direct de 7,6 % à moins de 5 %, le taux de transmission résiduel du VIH de mère-enfant.
« Mettre fin à l’épidémie du Sida est plus qu’un devoir. Cela représente l’occasion inoubliable pour jeter les bases d’un monde plus juste et équitable pour les générations futures », indique Alassane Séïdou, ministre de la Santé.
« La bataille contre le Sida ne sera pas terminée tant que nous ne doublerons pas les efforts de prévention et de traitement, tant que nous ne pourrons atteindre les mères et les enfants qui ne bénéficient toujours pas de progrès accomplis, tant que la stigmatisation et la peur qui empêchent de nombreux jeunes d’être dépistés perdureront», enchaîne le chef de file des Ptf.

Engagement

Pour y parvenir, le Bénin devra faire preuve d’un engagement et d’un leadership renforcés, faire de l’allocation équitable des ressources liées à l’ETME une réalité et procéder à l’intégration effective des services de PTME et santé maternelle néonatale et infantile, indique-t-il. Un challenge dont la marraine de l’évènement, Claudine Talon, est visiblement consciente. Elle entend primer les centres de santé qui réaliseront les meilleures performances en la matière et encourage par la même occasion, le dépistage systématique des enfants présentant un signe de malnutrition. Selon elle, une mère dépistée à temps et bien suivie a 90 à100% de chance d’accoucher d’un bébé séronégatif et de vivre une vie normale et saine.
Le nouveau ETME s’articule autour de quatre composantes essentielles. La première intitulée ‘’prévention primaire de l’infection à VIH chez les femmes en âge de procréer et chez les adolescentes et les jeunes de 10 à14 ans, de 15 à 19 ans, et de 20 à 24 ans’’, projette à plus de 95% d’ici à 2020, la proportion de gestantes dépistées. La deuxième, ‘’prévention des grossesses non désirées chez les femmes séropositives VIH’’, ambitionne d’atteindre 16,5 en termes de pourcentage de femmes utilisant un moyen efficace pour prévenir les grossesses non désirées d’ici à 2020. La troisième composante ‘’interventions spécifiques visant à réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant’’, met la barre à 95%, en ce qui concerne la proportion de gestantes séropositives connaissant leur statut sérologique et de celle bénéficiant de traitement antirétroviral, ainsi que la couverture de la consultation prénatale. La quatrième et dernière composante met l’accent sur la fourniture de traitement de soins et de soutiens appropriés aux femmes par le VIH, à leurs nourrissons et à leurs familles?

Maryse ASSOGBADJO
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