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Les effets des changements climatiques n’épargnent pas les départements du Mono et du Couffo (Par Naboua Tchéhou)
Publié le dimanche 20 novembre 2016  |  ABP




Lokossa, Les problèmes environnementaux liés aux changements climatiques qui se posent avec acuité dans certaines régions du pays, n’épargnent pas les départements du Mono et du Couffo, où l’activité des usines comme la SITEX et la CBT à Lokossa, la SODECO de Hagoumey à Djakotomey, l’usine de Possotomè à Bopa, et l’extraction de calcaire à Lokossa, peuvent être citées comme «mini» sources de modification de l’atmosphère, selon le chef service de la Vulgarisation, Statistique et Suivi-évaluation à la Direction départementale du cadre de vie et du développement durable, Germain Sacramento.

Selon M. Sacramento, la dégradation des sols par l’agriculture et par l’extraction de gravier et de sable dans presque toutes les communes de ces deux départements, est également à l’origine de changements climatiques dans le Mono-Couffo.

«Les conséquences découlant de ces changements climatiques sont : la sécheresse, l’inondation, la famine, la désertification et les débordements marins », a-t-il souligné.

«Actuellement, pour exhorter les citoyens à limiter la pollution de l’atmosphère par les gaz d’échappement, il est décrété une période de contrôle qui durera six mois sur le territoire national. Ce qui obligera tout le monde à se rapprocher des garages agréés pour faire régler les moteurs des véhicules conformément aux normes en vigueur », a-t-il mentionné en exemple.

A défaut de palier à 100% le phénomène, il est question aujourd’hui de prendre des dispositions d’adaptation, selon le spécialiste, qui cible particulièrement les inondations qui se répètent tous les ans, le débordement de la mer ayant créé des dégâts à Hila-Condji à Grand-Popo en 2007, obligeant les populations riveraines à libérer la plage sur une distance considérable en 2015. Sans oublier l’utilisation anarchique des produits phytosanitaires qui en retour sont drainés vers les lacs et fleuves pour aller détruire les espèces halieutiques et réduire la biodiversité.

Selon M. Sacramento, pour quelqu’un qui se retrouve dans une zone à risque, ce dernier est appelé à prendre des dispositions idoines pour éviter le pire. A titre d’exemple, il a rappelé les opérations physiques réalisées par sa structure à travers la sensibilisation sur les actions de pré et post inondation avant l’élaboration des plans de contingence dans les communes exposées au phénomène. «Cette pratique, additionnée à l’utilisation d’engrais biologiques, peut limiter un tant soit peu, lesdits changements», estime M. Germain Sacramento.

Il souligne, pour conclure, qu’il urge tel qu’il est recommandé par la COP 21, que « nous revoyions nos comportements dans les zones urbaines à forte concentration humaine (53,6% selon les statistiques de 2012)». Pour lui, le Mono et le Couffo reçoivent les eaux des grands fleuves du Nord, à savoir : le Mékrou, l’Alibori, la Sota, etc. A cet effet, recommande-t-il, les communautés doivent libérer les exutoires naturels ou autres zones à risque comme les carrières d’exploitation de gravier ou de sable n’étant plus en activité. «Enfin les populations doivent renouer avec la marche ou la bicyclette pour moins polluer l’atmosphère puis, planter des arbres à chaque évènement social et familial. Avec ces manières de faire, chacun apporterait son grain de sel pour la promotion de l’économie verte», martèle le spécialiste à la Direction départementale du cadre de vie.


ABP/NT/TB
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