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L’administration béninoise tourne au ralenti dû aux grèves dans plusieurs de ses secteurs
Publié le mercredi 23 novembre 2016  |  Xinhua
Seconde
© aCotonou.com par DR
Seconde marche des magistrats sur l`Assemblée Nationale
Jeudi 17 Juillet 2014, Porto-Novo : les magistrats et les centrales syndicales du Bénin tiennent une seconde marche sur le Parlement. Ils protestent contre le projet de loi visant à interdire le droit de grève aux magistrats.




COTONOU -- L'administration publique béninoise tourne depuis ce mardi au ralenti du fait des mouvements de débrayages orchestrés dans plusieurs de ses secteurs, notamment de la justice, de la santé et de l'agriculture, en vue de l'amélioration des conditions de vie et de travail des acteurs.

Dans le secteur de la justice, l'Union nationale des magistrats du Bénin a déclenché pour compter de ce mardi un mouvement de cessation de travail de 72 heures.

Ainsi, dans la motion de grève adressée aux autorités gouvernementales béninoises, les magistrats justifient dénoncent le non payement de la dotation en carburant des trois trimestres échus, le gel et le non-paiement des fonds du greffe et le non payement des ristournes pour le compte de 2014-2016 et de 2004-2011.

Concernant le secteur de la santé, les hôpitaux et centres de santé publics du pays sont paralysés depuis plusieurs semaines déjà par les débrayages des paramédicaux.

Après plus de trois semaines de grèves d'avertissement de 48 heures, l'Intersyndicale des ressources humaines en santé (IRHS) a décidé depuis près d'un mois de passer à 72 heures avec service minimum dans le seul but d'avoir une amélioration des conditions de vie et de travail des paramédicaux.

Dans sa motion, l'IRHS veut avoir de l'exécutif béninois la rétrocession des défalcations opérées sur les salaires des agents du Centre national hospitalier et universitaire de Cotonou, pour des faits de grève.

Les infirmiers, les sages-femmes, les anesthésistes et les techniciens de laboratoire, regroupés au sein de l'IRHS, exigent aussi des autorités le paiement des primes aux agents contractuels recrutés en 2014, la signature du décret d'indemnité de logement, le paiement de primes de risque et le paiement des rappels de primes de motivation.

Ainsi, pour la non satisfaction de ces revendications, les militants de l'IRHS sont appuyés depuis près de trois semaines, par le Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (Syntrasesh), qui exigent eux aussi de l'exécutif béninois, la signature des arrêtés d'éligibilité des agents omis dans le processus de reversement des Agents contractuels de l'Etat, la correction des disparités catégorielles des paramédicaux Ace et l'adoption du décret issu de la relecture du statut particulier des corps des personnels de la santé.

Au ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, le licenciement de plus d'un millier d'agents contractuels recrutés en 2014 par ce département ministériel perturbe la quiétude des travailleurs.

Depuis lundi, les locaux de ce département ministériel sont pris d'assaut par ces agents licenciés pour manifester leur mécontentement vis-à-vis des autorités qui les ont mis en chômage.

Ces agents qui réclament la régularisation de leur situation au plus tôt, ont accordé un moratoire d'une semaine aux autorités pour donner suite favorable à leurs revendications.

Passé ce délai, ils entendent entamer une série de sit-in tous les lundis dans les ministères de la fonction publique, de l'économie et des finances et de l'agriculture.

Cette série de sit-in sera suivie d'une cessation collective de travail couplée d'actions musclées pour la paralysie totale des activités de la campagne de commercialisation en cours et celles du ministère de l'Agriculture.
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