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Dossier Morpho Dys : Le gouvernement doit revenir à la raison
Publié le jeudi 24 novembre 2016  |  Matin libre
Le
© Autre presse par DR
Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, participe depuis le 18 septembre dernier et ce jusqu’au 23 septembre 2016, aux travaux de la 71ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York




Dans ce dossier qui défraie la chronique au sujet de la création d’une nouvelle société Morpho Dys pour la sécurisation des aéroports, tout semble indiquer que le gouvernement béninois s’engage sur une mauvaise piste qui risque de coûter chère au contribuable béninois. L’optimisme béat qu’affiche le ministre des Infrastructures et des Transports quant à l’issue favorable du dossier au profit du gouvernement en cas de procès, illustre que Hervé Hêhomey ne maîtrise pas les contours du contrat entre Securiport et l’Etat béninois.

En effet, voilà une société securiport LLC dont le partenaire américain Securiport dispose d’une technologie de pointe et d’une expérience avérée en la matière. Cette société dispose d’un contrat en bonne et due forme avec des clauses claires. Cette société a consenti des investissements énormes pour s’installer. Voilà qu’à la faveur du changement de régime, le nouveau gouvernement prend unilatéralement la décision de confier la sécurisation des aéroports à une autre structure sous prétexte que Securipot prend les données à caractère personnel. Le gouvernement se base sur la plainte d’un citoyen béninois Justin Dénakpo pour conforter sa position. Or, il se fait que durant tout le procès, l’avocat du sieur Justin Dénakpo n’a pas réussi à prouver que ce sont les agents de Securiport qui ont pris les données personnelles de son client et non les agents de la Police de l’Air. Le dossier étant toujours en appel, nul ne peut présager de la décision du juge. Se servir d’une plainte pour ester en justice alors que les clauses du contrat de Securiport, ne mentionnent nulle part que la société gère les données sensibles, est une entreprise risquée pour les caisses de l’Etat. Le paradoxe est que ceux qui sont actuellement au pouvoir ont usé de la même prérogative pour poursuivre l’Etat béninois en justice lors de la suspension du Programme de vérification des importations (Pvi). La suite, on l’a connait. L’Etat béninois a été condamné à payer des milliards à Bénin Control Sa. C’est le même scénario qui se prépare contre l’Etat cette fois-ci par ceux qui avaient été victimes d’une décision unilatérale du président d’alors. Securiport est dans ses droits d’autant plus que ce n’est pas la première fois que des allégations font état d’une gestion des données sensibles mais à chaque fois, les autorités sont revenues sur leur décision. (Lire ci-dessous les correspondances entre le Dgpn et Securiport). Pour la plupart, ces volte-face sont dues à la méconnaissance des clauses du contrat qui lie Securiport à l’Etat béninois. Et le gouvernement de la rupture est sur la même voie.

C’est vrai que quand on parle du trésor public, on peut s’en foutre parce que l’argent du dédommagement ne vient pas de la poche des membres du gouvernement. Mais quand on est patriote et qu’on a en plus subi de tel revers avant d’arriver au pouvoir, on ne peut prendre le risque d’engager le Bénin sur un chemin aussi périlleux quel qu’en soit l’intérêt en jeu.

B.H
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