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Interview du Dr Raphael Yao Tchidimé
Publié le vendredi 25 novembre 2016  |  Les 4 Vérités




Que le président Talon et son gouvernement voient autrement la pharmacopée

(L’inventeur de Vita Iron cherche de l’aide pour étendre son jardin botanique sur au moins 150 hectares et demande au gouvernement et à son chef l’envoie de la loi sur la pharmacopée au Parlement pour son adoption)
Par Propos recueillis par la Rédaction,


80% des Béninois consomment la pharmacopée. Nonobstant cette donne, le Bénin est le dernier pays en Afrique à ne pas ratifier la loi sur la pharmacopée. Dr Raphael Yao Tchidimé, phytothérapeute et reconnu dans plusieurs pays du monde grâce à son produit Vita Iron et quatre fois lauréat du prix des Grands oscars des bâtisseurs du Bénin dans le domaine de la santé et du développement, Dr Raphael Yao Tchidimé rapportant les chiffres de l’Oms indique que huit millions de Béninois accourent vers la pharmacopée. Toutefois, le budget alloué à la pharmacopée au ministère de la santé est insignifiant. Et pourtant, le Bénin regorge de chercheurs dans ce domaine dont le Professeur Aziadomè Kogblévi, Dr Medegan Fagla et autre Valentin Agon. Saluant la décision du gouvernement de la mise sur pied d’un laboratoire d’analyse pour la certification des médicaments traditionnels, Dr Tchidimè demande au gouvernement de Talon l’envoie de la loi sur la pharmacopée à l’Assemblée nationale pour son adoption. Son jardin botanique, il souhaite l’agrandir. C’est pourquoi, il cherche de l’aide pour que ce jardin botanique s’étende sur au moins 150 hectares

Il y a quelques semaines, vous avez été distingué au Burkina Faso. Qu’avez-vous ressenti après cette distinction ?

Dr Raphael Yao Tchidimé : Evidemment, j’ai été distingué et cela, pour moi, était une grosse satisfaction. J’ai eu des sentiments de joie et cela constitue pour moi, une source de motivation supplémentaire pour davantage mieux faire.

Dans quel cadre, vous avez été distingué ?
C’est dans le cadre de la défense de la révolution verte. Le fait de trouver des plantes pour soigner les Africains, est une révolution. Ce n’est même pas le Burkina Faso qui m’a décoré, mais l’Action Ecologique, Sanitaire et Humanitaire dont la coordinatrice mondiale s’est déplacée, pour l’Afrique. Le président est Docteur Traoré et le président d’honneur, c’est le Moro Naba. C’est ça qui a fait que le Burkina était à l’honneur pour me décorer. Au plan continental, je suis l’ambassadeur du Progrès africain et coordonnateur du projet Carana (ndlr : Centrale d’Achat des Médicaments Traditionnels Alternatifs Améliorés). Ce qui veut dire que ce n’est pas le Burkina qui m’a rehaussé, mais toute l’Afrique.

Qu’est-ce qui vous a valu cette distinction, un produit particulier que vous avez découvert ou l’ensemble de vos œuvres ?

Je peux dire que c’est l’ensemble des œuvres accomplies qui m’a valu cette distinction. Avant, le produit Vita Iron, c’était pour l’anémie. Mais après, on a trouvé des molécules pour le cancer, le Sida. Au fur et à mesure que les recherches se font, d’autres molécules sont découvertes pour soigner davantage de maladies et d’ailleurs, les populations en témoignent. Je ne suis pas qu’au Bénin. Je suis dans au moins douze (12) pays où on peut trouver une adresse où mes produits se vendent. Je peux citer d’abord le Bénin, le Togo, le Burkina Faso, le Mali, le Ghana, la Cote d’Ivoire, le Congo, la RD Congo, le Sénégal, le Nigeria, la Guinée Equatoriale, l’Afrique du Sud. Mes produits sont au Zimbabwé, au Kenya, en Ethiopie, en Somalie, au Djibouti, même à Moscou en Russie. Pour des grands fora, je suis toujours invités pour défendre la cause des plantes. Je suis reconnu comme phytothérapeute et je ne fais pas autre commerce. Je vis plante, je rêve plante, je mange plante et je réfléchis en plante.

A vous entendre, on peut pousser un ouf de soulagement du moment où au 21ème siècle, il y a des maladies comme le Sida et le cancer qui défient l’humanité tout entière. Peut-on dire qu’il y a désormais des produits pour les guéri ?

Je voudrais que vous investiguiez pour savoir si le cancer et le sida peuvent être soignés. N’allez pas très loin. Restez seulement à Cotonou et environs. Je ne vais pas vous donner une réponse. Si ces maladies se guérissent, vos enquêtes le prouveront. Mieux, allez sur internet, taper les mots clés ; vous verrez ce qui se dit sur le Sida. Je commence par le Sida, parce que le 1er décembre prochain sera commémoré comme journée mondiale de lutte contre le Sida. Vous allez voir les autorités en charge de la santé et celles en charge de la lutte contre le Sida faire marcher les malades du Sida de l’Etoile Rouge jusqu’au Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou. De mon point de vue, c’est criminel. Aujourd’hui, elles vont recevoir leur prix Nobel de médecine, et tous les honneurs mais, devant Dieu, elles (ces autorités) en répondront. Tous ceux ; qui bénéficient des sous du Sida, construisent de belles maisons, roulent les belles voitures par le truchement de la lutte contre le Sida et arrièrent l’Afrique ; vont rendre compte un jour au créateur. Le Sida fait manger et fait grossir, mais ces responsables ne veulent pas avoir le Sida eux-mêmes. Ceux qui sont dans les programmes de lutte contre le Sida, qui nous critiquent et qui disent que nous ne pouvons rien contre le Sida, s’ils arrivent qu’ils soient infectés du virus du Sida, ils fuient leur bureau et cherchent à nous voir la nuit. Je sais de quoi je parle. Cela veut dire qu’on nous critique dehors en pleine journée, mais la nuit, on cherche à nous voir quand on découvre le virus dans le sang d’un membre de sa famille. C’est de la démagogie si le Sida ne se soigne pas, quel bonheur les gens ont à dire que ça ne se soigne pas. Moi, je ne connais pas le Vih, je ne connais pas le Sida. Pourquoi les gens ont établi l’équation Vih =Sida=Mort. Ils ont fait un battage médiatique pendant plus de 15 ans. Apres, c’est eux qui sont venus encore nous dire que le Sida ne tue plus. Tu peux vivre avec ton Sida. Pendant des années, ils ont inculqué cela aux Africains. Moi, j’avais dit en 2008 sur RFI et BBC que l’Afrique avait son Sida et que le Sida africain n’est ni européen, ni américain. Les gens m’avaient traité de diable. Mais, c’est la réponse actuelle de l’OMS. Les scientifiques ont démontré que le Sida européen est dans l’homosexualité. L’Ukraine l’a prouvé dans des enquêtes effectuées. Selon le rapport de l’OMS, la dégradation des cellules T n’est pas seulement due au Vih, mais aussi à la malnutrition. J’avais dit que les tests fournis au Bénin n’étaient pas fiables et les gens ne m’avaient pas cru. Aujourd’hui, je suis fier que les gens fassent leur test de dépistage qui parfois s’est révélé positif, puis après négatif. Le test du Sida est gratuit mais le paludisme qui tue dix mille fois que le Sida n’a pas son test de dépistage gratuit. Chacun doit comprendre. En 2004, des policiers sont venus me chercher à Aplahoué pour me mettre dans la malle arrière, parce que j’ai guéri deux personnes du Sida et ils sont partis à radio Tokpa pour le témoigner. J’ai eu la vie sauve grâce au poste de contrôle de Comé. En 1997, mon tuteur a été tué au Ghana, parce qu’il a découvert le médicament contre le Sida. En 2001, des gens en mission ont tiré sur moi à Agla ici pour m’abattre. Mais la balle ne m’a pas touché. Dieu m’a sauvé, parce que je cherche le bonheur des gens. Je ne peux pas dire que je guéris le Sida, car je veux vivre, mais je ne peux pas laisser mon frère africain, Béninois qui plus est, souffrir de ce mal sans lui dire d’aller chercher l’écorce du manguier, les feuilles de teck. Je vais lui indiquer des plantes à utiliser.

Docteur, avez-vous un jardin botanique ?
J’ai un jardin botanique que j’entretiens petit à petit sans que j’ai de l’aide ni de l’Etat, ni d’une autre institution. Mais je cherche de l’aide pour que ce jardin s’étende sur au moins 150 hectares.

Il y a un département de la pharmacopée au ministère en charge de la santé. Avez-vous de bons rapports avec le coordonnateur ?
J’ai de bons rapports avec lui. Mais quand vous voyez les gens qui s’occupent de ce département travailler au ministère de la santé, n’avez-vous pas pitié d’eux ? Vous êtes des journalistes d’investigation. Allez voir le programme de la pharmacopée au Burkina, au Ghana, en Cote d’ivoire, il n’y a pas photo. Quel est le budget qui prend en compte les médecins traditionnels au Bénin ? Et celui de la médecine conventionnelle. Combien est le budget du ministère de la santé d’abord ? Est-ce que le budget de la pharmacopée atteint 1%. Pourtant, huit millions des Béninois accourent vers la pharmacopée. Ces chiffres ne viennent pas de moi, c’est l’OMS qui dit que 80% des Béninois consomment la pharmacopée. Le Bénin est le dernier pays à ne pas ratifier la loi sur la pharmacopée, parce que le ministère de la santé n’a pas envoyé un projet de ratification sur la pharmacopée à l’Assemblée Nationale. C’est ça la vérité. Or, dans ce pays, nous avons des Valentin Agon, des professeurs Kogblévi Aziadomé, des docteurs comme Fagla Medegan.

Quels rapports avez-vous avec ces personnes que vous citez ?
J’ai de bons rapports avec eux. Nous sommes des confrères et chacun se cherche comme il peut. Je vends leurs produits dans mes boutiques. Moi je fais la promotion des produits des autres. Peut-être c’est pour cela qu’on m’a choisi coordonnateur de CARANA. Le but de la CARANA, c’est de sélectionner les meilleurs produits améliorés, les plus efficaces de tous les pays et de les commercialiser. Par exemple, API palu a reçu un prix au plan africain. Il ne se vend qu’au Bénin, mais avec ce programme, il le sera dans tous les 54 pays africains.

Quels conseils avez-vous à l’endroit du gouvernement ?
Je remercie le gouvernement qui a écouté mes cris de cœur. Le gouvernement qui a pris sa décision de mettre sur pied, un laboratoire d’analyse pour la certification des médicaments traditionnels, c’est louable. Quand j’ai fait mention de cela au Burkina Faso, le Bénin a été félicité. Tout le monde a sauté de joie et les gens ont commencé à envier le Bénin. Je suis content que le gouvernement ait fait un grand pas et qu’il a pris un décret pour mettre un comité en place. Je sais qu’il y a d’éminents professeurs d’universités qui y sont membres, mais je souhaiterais que si c’est dix personnes, qu’il y ait au moins deux phytothérapeutes. Parce que ce sont des vrais praticiens de la médicine naturelle. On n’a pas besoin de nous voir individuellement. Ce que le président Talon est en train de faire aujourd’hui, le président Kérékou l’avait pensé depuis ; c’est pourquoi il nous aidé à créer l’ANAPRAMETRAB (Association Nationale des Praticiens de la Médecine Traditionnelle du Bénin) le 03 mars 1986. Le développement de la pharmacopée n’est pas une affaire de politique. Qu’on laisse la politique de côté. Je suis l’ambassadeur du progrès africain et à ce titre, le Bénin étant l’un des 54 pays du continent, j’ai l’autorité de parler de la pharmacopée. Que les gens ne m’en veulent pas car je suis dans mon rôle. Je demande que le gouvernement du président Patrice Talon voit autrement la pharmacopée et qu’il envoie la loi sur la pharmacopée à l’Assemblée nationale pour son adoption.
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