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21e journée internationale des personnes handicapées: halte à la stigmatisation des « invalides » !
Publié le lundi 5 decembre 2016  |  La Nation
Les
© Autre presse par DR
Les personnes handicapées




Les personnes handicapées étaient à l’honneur samedi 3 décembre dernier. A l’occasion de la 21e édition de la Journée internationale à elles dédiée et dont les manifestations se sont déroulées à Abomey, elles ont appelé à plus d’attention et à plus de justice à leur égard.

« Assez pour survivre, mais aussi pour vivre ». C’est autour de ce thème que se sont mobilisés populations et pouvoirs publics à l’occasion de la vingt-et-unième Journée internationale des personnes handicapées célébrée samedi 3 décembre dernier, date anniversaire de l’adoption du programme d’action mondiale des Nations Unies en leur faveur. A l’instar de la communauté internationale, le Bénin n’est pas resté en marge de cette célébration qui vise à mieux faire comprendre aux communautés les problèmes liés à la vie avec un handicap et à œuvrer au respect de la dignité, des droits et du bien-être des personnes concernées. Aussi, la célébration a-t-elle voulu attirer l’attention sur ce que peut apporter de positif l’intégration des personnes handicapées dans la promotion des valeurs artistiques, culturelles, sociales, en leur garantissant un cadre de vie adéquat capable de favoriser leur épanouissement.

Près de 1% de la population béninoise est concerné. Selon le 4e recensement général de la population et de l’habitation (RGPH3) de 2013, au moins 92 364 personnes soit 0,92% sont en situation de handicap. Déjà vulnérables, les victimes sont considérées comme des exclus des secteurs productifs de l’économie. « La plupart d’entre elles sont dépendantes et ne peuvent accéder à une autonomie de vie », déplore Adidjatou Mathys, ministre des Affaires sociales. « Elles sont sujettes à la stigmatisation et à la discrimination de toutes sortes dans la société », renchérit Isaïe Awidji, représentant du Réseau des associations des personnes handicapées du Zou et des Collines (RAPH-Zoco). Il n’en veut pour preuve que le recrutement dans la fonction publique au profit des ministères de l’Enseignement organisé par le gouvernement et pour lequel les personnes en situation de handicap, même celles qui possèdent les compétences requises pour enseigner, ont été d’office écartées.
Cette situation ne saurait perdurer, semble apaiser le ministre Adidjatou Mathys. «L’Etat béninois...va progressivement, dans la conception et la mise en œuvre des politiques, plans et programmes de développement, créer les conditions qui permettent la pleine participation de ces personnes au processus de développement national », annonce-t-elle.

Du droit à la protection

A l’instar des pays de la sous-région comme le Mali, le Burkina Faso, c’est le vote et l’application d’un texte de loi portant protection et promotion des droits des personnes handicapées qui préoccupent Isaïe Awidji et ses pairs. Pour lui, il est question de «mettre fin aux multiples injustices à leur endroit tant sur le marché de l’emploi que dans la société». «Mon département ministériel ne ménagera aucun effort pour jouer pleinement son rôle dans le cadre de la mise en œuvre de la politique holistique de protection sociale au Bénin », répond le ministre. Il est prévu dans le programme d’action du gouvernement un projet intitulé « Protection des couches vulnérables », informe Adidjatou Mathys. Ce projet comporte, précise-t-elle, des actions spécifiques telles que le renforcement de l’accès des personnes en situation de handicap aux services sociaux de base, l’appui à leur formation professionnelle, le développement des activités de réadaptation, l’appui en matériels et outils de production à leur profit.
Mais au-delà des actions des collectivités locales et du gouvernement, les handicapés méritent plus d’attention de la part de chaque citoyen pour l’édification d’une société juste et prospère. Car, «Tous les hommes naissent égaux en droits et devoirs», stipule l’article 1er de la déclaration universelle des droits de l’homme, et toute personne apparemment en bon état aujourd’hui est un handicapé potentiel moteur, visuel, mental ou sensoriel.
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