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Cour d’assises : accusé de viol sur la fille X, Bienvenu Adédjiho condamné à 07ans de travaux forcés
Publié le mardi 6 decembre 2016  |  ABP
L’Inspecteur
© Autre presse par DR
L’Inspecteur de Police Pacôme Dossou a violé la Constitution: Recours pour violation des droits de Auguste Egounléty




Cotonou - La Cour d’assises de Cotonou a condamné à sept (07) ans de travaux forcés, ce lundi, dans la petite salle B de la Cour d’Appel de Cotonou, Bienvenu Adédjiho, né en 1990, cultivateur, accusé de viol courant février 2009 à Sègbohouè sur la fille X, âgée de 18 ans au moment des faits, dans le cadre du 8ème dossier inscrit au rôle de la première session ordinaire de la Cour d’assises de Cotonou de 2016.

Selon le résumé des faits, le samedi 14 février 2009, aux environs de 11 heures, la fille X et sa jeune sœur Micheline HOUNMANOU sont allées porter le repas aux métayers Bienvenu ADEDJIHO, Séraphin ADEDJIHO, Alexis ADEDJIHO et Christophe ADEDJIHO qui travaillaient dans le champ de leur grand-mère. Prétextant de ce que l’eau leur manquait, Bienvenu ADEDJIHO envoya Micheline HOUNMANOU et ADEDJIHO Christophe leur en procurer. Profitant de l’absence de la petite sœur, Bienvenu ADEDJIHO a, avec un coupe-coupe, menacé de mort Aline HOUNMANOU si elle s’opposait aux rapports sexuels qu’il voulait lui imposer. Aidé de ses frères Séraphin ADEDJIHO et Alexis ADEDJIHO, Bienvenu ADEDJIHO, entraîna la fille X dans la brousse, la déshabilla et la contraignit aux rapports sexuels. Du retour des champs, la fille X informa son père de ce qui s’est passé. Interpellé et inculpé de viol, Bienvenu ADEDJIHO a reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure.

L’examen de la victime par la sage femme du centre de santé de Kpomassè a révélé des égratignures au niveau du périnée indiquant qu’elle a subi des rapports sexuels violents. Le casier judiciaire de l’accusé ne porte mention d’aucune condamnation antérieure. L’enquête de moralité ne lui est pas favorable.

Vu le caractère sensible du dossier, les débats ont eu lieu à huis-clos.

Il ressort toutefois de sources concordantes que le Ministère public a déclaré l’accusé, Bienvenu ADEDJIHO, coupable de viol sur la fille X, née le 25 juin 1991. Il est aussi dit que le Ministère public, assuré par M. Koffi Virgile POMALEGNI, a requis dix (10) ans de travaux forcés contre Bienvenu ADEDJIHO.

L’avocat commis pour défendre l’accusé, en la personne de Me Hervé SOUNKPO, a dans sa plaidoirie, souligné le caractère tacite de consentement au niveau de la victime que l’on ne doit pas perdre de vue dans cet acte dit de « viol ». Aussi, a-t-il fait remarquer que l’arme « coupe-coupe », déclarée être utilisée pour menacer la victime, n’est pas au dossier comme objet scellé, précise la même source. Ladite source informe en outre que la Défense a relevé que dans le certificat médical, il ne figure pas toutes les informations. La même source informe que la défense a demandé à la Cour de tenir aussi compte de la déclaration de l’accusé, Bienvenu ADEDJIHO selon laquelle il a déclaré à la Cour avoir fait des avances à la fille X, victime. En définitive, Me Hervé OUNKPO a plaidé le doute et la clémence et a demandé à la Cour d’acquitter Bienvenu ADEDJIHO et qu’au cas du contraire de le condamner à la peine d’une durée égale au temps qu’il a déjà passé en prison.

La Cour, prononçant le verdict, a déclaré l’accusé Bienvenu ADEDJIHO, coupable d’avoir à Adja-Tokpa 1, dans la commune de Kpomassè, courant février 2009, en usant de la violence, entretenu avec la fille X, des rapport sexuels sans son consentement et l’a condamné à sept (07) ans de travaux forcés. Elle a mis les frais de justice à la charge de l‘accusé et lui a donné trois (03) jours francs pour se pourvoir en cassation.

A noter qu’il n’y a pas eu de procès civil à cause de l’absence des parents de la victime à l’audience.

L’accusé Bienvenu ADEDJIHO est incarcéré le 17 février 2009. Ayant déjà passé sept (07) ans en prison, le 17 février 2017, l’accusé retrouve sa liberté.

La Cour était présidée par Mme Marie SOUDE épouse GODONOU, avec comme assesseurs sont MM. Jules Chabi MOUKA et Ambroise ADJBOYE. Me Théogène ZOUTCHEKON a tenu la plume.



ABP/JMN/TB
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