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Dérives et mal gouvernance au Bénin : le PLP dénonce le silence inquiétant de la classe politique
Publié le mardi 6 decembre 2016  |  Notre Voix
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© aCotonou.com par Didier Assogba
Sortie médiatique du Président du Rassemblement des Forces du Progrès (RFP) -
Hôtel Azali.Cotonoule 30 Juillet 2016.Le Président Léonce HOUNGBADJI rompt le silence et dévoile l`orientation politique de son Mouvement pour les prochaines années et réagis sur l`actualité politique nationale à l`ère du "Nouveau Départ"




Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) était invité au quatrième conseil national des Fcbe, samedi dernier, au palais des congrès à Cotonou. Léonce HOUNGBADJI a saisi cette occasion pour dénoncer encore une fois les dérives et la mal gouvernance sous la «Rupture». Le Président du PLP a invité les FCBE à le rejoindre dans l’opposition, en vue de sortir le pays de la dépression économique et sociale.





Discours du Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP) au 4ème conseil national des FCBE





Monsieur le Coordonnateur national des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE),

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Messieurs les députés,

Chers participants,

Mesdames et Messieurs les invités,



Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) est une force politique d’attraction vers laquelle se tournent désormais les espérances de nos concitoyens. C’est la voix du peuple béninois, l’esprit du Bénin. Nous sommes lucides pour une opposition responsable, constructive et dynamique au service du développement et de la prospérité de notre cher et beau pays le Bénin.

Notre priorité, c’est la situation du pays. Jamais le Bénin n’a connu de la part d’un pouvoir qui se prétend démocratique, des comportements et attitudes aussi sectaires, fondés sur le mépris des autres, et pire, la haine de ceux qui ne partagent pas la même opinion que lui.

Les fortes espérances nées de l’élection de Monsieur Patrice Talon se sont aujourd’hui totalement évaporées dans l’air nauséabond de la mal gouvernance entretenue et développée avec cynisme, comme système principal de la gouvernance d’Etat.

Tout homme politique, tout citoyen qui critique le régime par son opinion ou ses prises de position est condamné à l’élimination ou au discrédit, par les moyens de complots sordides, ou de rumeurs malveillantes, abondamment distillées dans les réseaux sociaux. Nous faisons constamment l’objet d’intimidations, de menaces de tous genres, de filature, de vol, d’agressions verbales… Mais nous allons maintenir le cap, car il s’agit de notre pays. Personne ne pourra nous faire peur, ni nous empêcher de nous exprimer librement.

Aujourd’hui, il n’est point besoin de disserter. Le constat est là, clair et amer. Le Bénin et les Béninois se portent mal.

Face à ce tableau sombre qui marque la fin de la démocratie dans un pays en pleine dépression économique et sociale, nous avons décidé d’oser sauver le Bénin. Nous n’allons permettre à personne de le détruire. Nous allons nous battre par tous les moyens légaux pour que nos concitoyens où qu’ils se trouvent sur le territoire national se sentent mieux qu’hier.

S’il s’agit du Bénin, aucun sacrifice ne sera de trop. Nous sommes prêts à continuer à risquer nos vies pour préserver la paix, l’unité nationale, la cohésion sociale, la démocratie et l’Etat de droit.

La situation socioéconomique de notre pays est désastreuse et il faut avoir le courage de le dire. Ne pas le dire à haute voix est totalement irresponsable. Nous ne devons pas avoir peur. C’est notre Bénin commun et dans la légalité républicaine, contribuons à construire un pays rassemblé, uni, tolérant, paisible et prospère. Si nous sommes solidaires, rien ne peut nous résister.

Lorsque je regarde en face de moi, j’ai d’excellents Ministres. Chacun a pu faire ce qu’il pouvait. Pourquoi avoir peur aujourd’hui de s’exprimer? Pourquoi murmurer ? Des Ministres nous appellent, ils ne veulent pas parler, s’exprimer. Des députés nous appellent, ils ne veulent pas s’exprimer, ils ne veulent pas qu’on les voie même. Pourquoi ? Sommes-nous plus des Béninois? Tout le monde lézarde les murs. Pourquoi après avoir servi votre propre pays avec des gens qui sont encore aux affaires, vous allez lézarder les murs? Certains de vos anciens collègues vous donnent même des leçons de gouvernance.

La filature, les intimidations, les menaces d’emprisonnement... Mais il y a des innocents en prison et les Léonce HOUNGBADJI, il y en a partout, dans tous les ménages, sur l’ensemble du territoire national. Nous sommes là pour défendre la patrie. Nous ne sommes pas dans les débats de personne. S’il y a des gens dans cette salle qui doivent rendre compte, qu’ils le fassent fidèlement. Nous n’avons peur de personne.

On va prendre cinq ans à regarder dans le rétroviseur? Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui n’étaient-ils pas avec nous hier? On sait qui est qui dans ce pays. Ils étaient tous là, hier. Qui va donner de leçon à qui? Bientôt huit (08) mois et je n’arrive pas à comprendre ce qui arrive à ce peuple. Je ne comprends pas. Tout le monde lézarde les murs. Nous devons mettre de côté nos intérêts égoïstes et inavoués et penser sincèrement aux intérêts supérieurs de la Nation.

De toutes les façons, nous n’avions attendu personne avant de commencer la veille citoyenne. Nous n’attendrons encore personne pour continuer le combat pour la libération du peuple. Lorsque nous allons sur le terrain, nous voyons comment nous sommes totalement en phase avec nos concitoyens parce qu’aujourd’hui ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Ils ont faim dans un pays complètement pris en otage, économiquement et politiquement.

Nous étions les premiers à susciter et à soutenir la candidature de Monsieur Lionel Zinsou. Les institutions de la République ont dit que nous avons perdu les élections. Quand on perd les élections, dans un Etat démocratique, on fait l’opposition. A l’issue de vos assises, ce que nous attendons de vous, chers responsables à divers niveaux des FCBE, c’est de clarifier votre position sur l’échiquier politique national. Les Béninois et Béninoises vous regardent. Chacun répondra de ses actes. L’histoire va rattraper certains dans leur tombe parce que c’est catastrophique la situation du pays. Sept mois seulement de gouvernance. On dirait sept ans. Dérives et mal gouvernance à tous les niveaux, privatisation du pays. On vend tout le patrimoine national.

Même dans les pays de grande dictature, aucun Chef d’Etat dictateur n’est encore arrivé à fermer sept organes de presse en 24h. Et il n’y a personne dans cette salle et ailleurs pour dénoncer cette attaque contre les voix critiques.

J’ai beaucoup de respect pour vous, chers députés et Ministres. Je vous demande sincèrement pardon. Que chacun prenne la mesure de la situation, prenne ses responsabilités. L’heure est grave. Aucun repas n’est sur le feu. Prenez le budget général de l’Etat 2017 et même le programme d’action du gouvernement. C’est du plagiat. Le programme d’action du gouvernement, c’est nous, au PLP, qui l’avions exigé. Mais plusieurs versions circulent aujourd’hui. Des journaux avaient titré «voici la vraie version du PAG». Donc il y a de fausses versions qui circulent ?

L’alliance FCBE a fait dix ans au pouvoir. Des efforts de développement ont été consentis. Même ceux qui vous jettent la pierre le disent en cachette. Le bilan est reluisant et substantiel. Vous devez être fiers des résultats obtenus, malgré les insuffisances et erreurs. Nous devons être fiers. N’est pas Ministre ou député qui veut. Nous en avons beaucoup. Vous ne devez pas laisser quiconque vous donner des leçons parce que vous avez fait ce que vous avez pu. Et Dieu seul sait que vous en avez fait beaucoup pour ce pays. Aujourd’hui, le pays est en danger et notre souhait est que les FCBE puissent nous rejoindre dans l’opposition. Dans tous les pays démocratiques, soit vous êtes à gauche, soit à droite. Même les centristes, vous allez voir à des moments donnés, ils se penchent d’un côté donné. Donc il ne servira à rien de dire si le Gouvernement fait bien, on va le féliciter, s’il fait mal on va le dénoncer. Ce n’est pas responsable. Osez aller dans l’opposition pour sauver la patrie. Nous ne voulons pas être seuls dans l’opposition. Nous avons besoin de vous, de vos expériences, pour construire une opposition responsable et dynamique au service du pays, afin de proposer des solutions alternatives crédibles. Mais si vous nous laissez seuls, nous allons poursuivre le combat seuls, de façon démocratique, les mains nues.

Le peuple béninois, ayant opté pour sa liberté politique, le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) continuera donc le combat en son nom, afin que les hyènes déguisées en adeptes vertueux de la démocratie, mais désormais à découvert, n’instaurent dans notre pays, le culte de la dictature, la peur et la terreur.

Prions pour que Dieu inspire nos dirigeants, afin qu’ils fassent de bonnes choses pour le pays, qu’ils pensent d’abord aux Béninois souffrants, au Bénin d’abord, à la Constitution d’abord.

Que Dieu bénisse le Bénin et nous protège.

Je vous remercie !
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