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Affaire liquidation des sociétés d’Etat : les centrales syndicales haussent le ton
Publié le mercredi 7 decembre 2016  |  Fraternité
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© aCotonou.com par Didier Assogba
Les vendeuses du marché Missèbo sont mécontents et protestent contre les décisions du préfet Toboula.
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.




« Affamer le peuple, est-ce la vraie Rupture ? », s’interrogent les partenaires sociaux qui sont montés à nouveau au créneau hier à la bourse du travail de Cotonou. A cet effet, les Secrétaires généraux Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, Pascal Todjinou de la Cgtb, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin, Christophe Houessinon de la Csub et Emmanuel Zounon de l’Unstb sont sortis de leur mutisme et ont dénoncé les dérives observées sous le régime du nouveau départ qu’ils qualifient de « désordre installé et institutionnalisé ».
Dans ce cadre, des centaines de manifestants, banderoles au front munis de pancartes ont fustigé un certain nombre de décisions du gouvernement Talon. Ces mécontents du nouveau départ se réfèrent à la fermeture tous azimuts d’organes de presse, à l’annonce de la « liquidation ordonnée » de l’Onasa, la Sonapra, l’Ons et la Caia, à l’opération de libération de l’espace public, à la « précarité de l’emploi » avec des licenciements massifs dans l’administration publique et la suspension du terminal à conteneurs de la société Socotrac et la suspension de son agrément. Selon ces manifestants, , les décisions prises par le gouvernement du Président Patrice Talon ne répondent aucunement aux aspirations du peuple.

Non à la précarité de l’emploi
Au cours de leur meeting, les confédérations syndicales ainsi que les travailleurs ont formellement désapprouvé la décision du gouvernement de liquider certaines structures étatiques. « Nous ne sommes pas d’accord et nous disons non à la liquidation ordonnée », ont-ils martelé en scandant des slogans hostiles au régime du nouveau départ. A en croire ces travailleurs, la décision de liquidation des structures comme la Sonapra, l’Ons apparaît comme un plan de « vengeance ». « Quand le Président Talon avait eu des problèmes en 2012 avec le chef de l’Etat d’alors et le contrat de l’Aic (Association interprofessionnelle du Coton) a été suspendu, c’est la Sonapra et l’Ons qui ont géré la filière coton. Le Président Talon veut donc les liquider pour se venger », a confié le Secrétaire général du Synatrader, Didier Dosseh.
Aussi, ont-ils évoqué les licenciements massifs et les remises à disposition en cours. Et c’est à juste titre que le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou, a évoqué l’aggravation de la précarité de l’emploi sous le régime du Nouveau départ. « Nous déplorons le fait que depuis huit mois, le gouvernement en place n’ait créé aucun emploi et en lieu et place licencie le peu de travailleurs existant », a fait savoir le Sg Dieudonné Lokossou.
Enumérant les griefs qu’ils nourrissent contre la gouvernance actuelle, Noël Chadaré pense que les réformes ne sont pas inclusives et ne prennent en compte que ceux qui sont dans les bonnes grâces du président. « Mieux, ce sont des réformes orientées vers le privé », fait-il savoir estimant qu’ « on veut affaiblir le public au profit du privé ». Pour finir, les syndicalistes ont insisté sur le fait que des actions musclées vont être menées dans l’avenir pour contrer les dérives du gouvernement.
Dios CHACHA (Coll)
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