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Le discours de François Abiola à l’occasion du 2ème congrès extraordinaire du Mouvement Espoir du Bénin (Mesb)
Publié le lundi 12 decembre 2016  |  Le Matinal
Le
© Autre presse par DR
Le parti politique Mouvement Espoir du Bénin (MEsB) du Professeur François Abiola




Le Mouvement espoir du Bėnin (Mesb) du professeur François Abiola, a tenu son 2ème Congrès extraordinaire, les 09 et 10 décembre 2016 à Sakété. Un événement qui intervient, une semaine après le conseil national des Fcbe. A l’occasion le président du parti Mouvement espoir du Bénin (Mesb), François Abiola a tenu un discours. (Lire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration).

Sakété, les 9 et 10 décembre 2016

Permettez moi avant tout, d’adresser mes chaleureuses et fraternelles considérations à vous toutes et à vous tous qui avez fait le déplacement de ce jour, pour nous honorer ici à Sakété, à l’occasion de la tenue du deuxième congrès extra ordinaire du Parti Mouvement Espoir du Bénin, le MEsB.

Votre présence nous rassure et nous encourage en ce moment où le MEsB veut continuer avec les autres partis frères, à participer à l’animation de la vie politique dans notre pays.

En application de la loi 2001 – 21 du 21 février 2003, le Président du MEsB a reçu le 9 novembre 2009, le récépissé 2009/108/MISP/DC/SG/DGAI/SAAP-PP consacrant sa création.

Le journal officiel de la République du Bénin dans sa parution du 1er février 2010 devait informer de la déclaration de constitution dudit parti.

Très rapidement et à la faveur de la tenue d’un premier congrès extraordinaire le samedi six (06) novembre 2010, le parti devait décider de son entrée dans l’alliance FCBE.

Nous remercions tous Dieu le tout puissant, qui nous a fait grâce et nous a permis notre parcours politique.

Comment ne pas adresser notre gratitude et notre reconnaissance à l’ancien Président de la République, le Dr Boni Yayi pour l’honneur qu’il nous a fait en nous appelant dans son gouvernement.

Avec lui, nous avons connu l’expérience de la gestion de l’Etat avec ses hauts et bien entendu ses bas.

Avec lui, nous avons donné le meilleur de nous même pour être à la hauteur et honorer le parti dans différents domaines parmi lesquels nous pouvons citer :

– la gouvernance politique et administrative,

– la gestion de la justice sociale et de la solidarité nationale,

– la médiation dans la gestion de certaines crises au niveau du pays

– la lutte contre le chômage et la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes

– la gouvernance économique pour la transformation structurelle de notre pays.

Nous nous sommes plus occupés du volet enseignement supérieur et recherche scientifique et sur notre proposition, le Gouvernement du Dr Boni Yayi, pour donner plus de chance à tous nos concitoyens qui ont cette soif visible du savoir, a adopté une carte universitaire futuriste pour notre pays avec comme base les centres universitaires.

Une université, c’est quatre piliers essentiels : les étudiants, les enseignants, les infrastructures et le personnel d’appui.

Quelle est la chronologie des choses ? Tout le débat est là et laissons à chacun sa logique.

Dans certains domaines dans la gestion du pouvoir, nous nous sommes certainement trompés et peut-être qu’au-delà de l’erreur, nous avons fait la faute.

Peut-être que nous avons aussi failli dans le choix de notre candidat à ces dernières élections présidentielles.

Vous connaissez quoiqu’il en soit ma position et ce qui a été ma ligne de conduite lors de ces moments difficiles de décision que nous avons vécus. La loyauté et la fidélité doivent exister, même en politique.

Par donc nos erreurs et nos fautes, le peuple souverain a décidé de sanctionner le candidat soutenu par l’Alliance FCBE et il a décidé de confier le pouvoir au Président Patrice Talon que nous saluons solennellement et félicitons avec beaucoup de déférence. Nous sommes convaincus que le Président Talon restera le Président de tous les béninois surtout celui des 35 % qui n’ont pas voté pour lui.

L’objectif du présent congrès a été de faire le bilan de nos actions politiques, de relire les textes fondamentaux, de clarifier l’option politique du parti et de définir sa position par rapport au régime en place.

Il nous faudra nous coller aux nouveaux textes que nous venons d’adopter, veiller au fonctionnement régulier et efficace des organes du parti et trouver la meilleure stratégie pour la consolidation du militantisme dans notre pays.

Mesdames et Messieurs,

Nous le savons, nous vivons en ce moment une crise de militantisme dans notre pays.

Le militantisme définissons-le tout simplement comme le fait de lutter pour une cause, une idéologie, un parti…

Aux origines, le terme « militant » concernait les personnes qui se battaient, pour défendre leurs idées et convictions propres ou celles de leur école de pensée à travers un parti, un syndicat ou une association.

Comment en est-on arrivé à la situation du moment depuis le renouveau démocratique.

Quelles sont les valeurs que nous appelons à incarner dans nos partis politiques.

Que recherchent les militants dans un parti. Est-ce pour se protéger des difficultés du quotidien ou pour partager la lutte pour une cause identifiée par le parti ?

Avouons-le, les années après la conférence nationale ont confirmé suffisamment l’échec des politiques dans notre pays. Si non comment comprendre qu’aucun homme reconnu pour ses engagements politiques avant, n’ait pu accéder à la magistrature suprême au Bénin depuis 1990 ?

C’est pour cela que le MEsB salue tous les partis qui veulent faire de la formation des militants une priorité pour asseoir les bases d’un vrai développement de ces regroupements pour une saine animation de la vie politique au Bénin.

Depuis l’arrivée du nouveau Président, un débat agite certains milieux. Selon lesdits milieux des partis qui n’ont pas appelé à voter pour le président Talon doivent faire une déclaration d’appartenance à l’opposition.

Cela devait être une déclaration fracassante comme on en raffole dans lesdits milieux.

Quelqu’un avait déjà dit que l’opposition n’est pas une grogne. Un autre avait déclaré qu’il est un grand opposant au Président Talon et depuis on n’entend plus parler de lui.

Pour lesdits milieux, il ne peut avoir que deux camps : majorité et opposition.

La mouvance signifie-t-elle qu’il faut soutenir tout et l’opposition qu’il faut s’opposer à tout.

Et la troisième voie ? Oui il ya un troisième choix : le centre. Nous le réclamons, la mouvance, l’opposition et ce qui est au milieu des deux.

Le MEsB est un parti qui se veut pour le moment être ce creuset de rassemblement pour tous les citoyens de ce pays.

Le MEsB choisit donc d’être au centre, centre social et il se battra pour que la dimension sociale avec tous les dirigeants de notre pays soit consolidée.

Il participera à l’animation de la vie politique, appréciera positivement tout ce qui va selon sa conviction dans le bon sens pour notre pays. A contrario, Il dénoncera tout qui sera considéré par lui comme des dérives des gouvernants. Il est ouvert à tous les autres partis et mouvements qui épousent le concept du troisième choix.

Mesdames et Messieurs

Tout le monde le sait. Les huit mois que nous venons de passer ont été diversement appréciés par rapport à l’immense espoir ayant permis l’élection du Président Talon.

Si pour les uns, tout va bien, pour les autres tout va mal et pour la plupart, on n’est pas encore sur la bonne voie et les fruits sont encore loin de la promesse des fleurs.

Reconnaissons-le, certaines des décisions prises par le Gouvernement actuel sont saluées par nos compatriotes. C’est le cas notamment :

– de la fixation des nouveaux Chefs-lieux des départements suivie de la nomination des nouveaux Préfets achevant ainsi le processus du découpage territorial

– l’annulation des concours à polémique

– la promulgation de la loi relative au cadre juridique du partenariat public-privé et la prise de décrets subséquents

– la poursuite de la lutte contre les détenteurs de faux diplômes.

Au-delà de ces avancées qu’il faut saluer, une bonne frange de la population attend toujours.

En réalité, les populations sont impatientes et ne voient pas leurs préoccupations réellement prises en compte par le pouvoir en place.

Lors de son séjour à Parakou le 11 novembre 2016 et pour répondre au Maire de la ville, le Président de la République le reconnait lui-même.

Parakou a-t-il déclaré manque de tout comme un peu Cotonou, comme le Bénin tout entier. C’est vrai que notre capitale économique qui paraît attrayante pour les yeux, constitue un leurre qui trompe vraiment par rapport à ce dont nous disposons au Bénin. Nous avons presque tout perdu sur tous les plans. Tout le Bénin est malade. Que ce soit au plan développement général, au plan des infrastructures, de l’école, de la santé, de la sécurité, tout est à faire.

Quand on a faim, on est impatient. Quand on manque de tout, chaque minute qui passe paraît une éternité. On n’a pas le temps d’attendre et c’est ce que nous vivons aujourd’hui.

Mes compatriotes qui ont fondé tant d’espoir dans mon élection, ont l’impression que tous les 7 mois qui viennent de s’écouler constituent déjà presque tout le mandat. Et c’est à raison qu’ils sont si impatients parce que nous manquons de tout, mais on a beau avoir faim, il n’est pas convenable de manger un plat mal préparé. Il est convenable d’avoir la patience d’attendre qu’il y ait les ingrédients. Que les ingrédients soient mélangés pour être portés au feu, que la sauce mijote et que le repas soit digeste. Fin de citation.

A chacun ses commentaires sur ces propos du Chef de l’Etat.

Empruntons parmi les commentaires les écrits de l’Honorable Ministre Bako-Arifari je cite :

Je sens la détermination mais aussi le complexe d’Œdipe qui consiste à tuer le père pour s’affirmer. Le pays est malade, certes, mais quelque chose a été fait avant et il faut être modeste pour le reconnaître. Mais le discours politique a son côté alarmiste pour mieux se présenter en Messie. Le messianisme politique peut être plus dangereux que le populisme, parce qu’il fait prendre des engagements qui dépassent les capacités réelles. Dire qu’en 2021, il n’y aura plus de route non bitumée ou pavée à Parakou, c’est oser. Et les peuples ont de la mémoire pour le rappeler en son temps. Fin de citation.

Oui le complexe d’Œdipe. Il est avec nous et il rythme le comportement de certains d’entre nous. Comment s’en délivrer ou a-t-on besoin de tuer le père pour espérer exister ?

Chers Militants,

Mesdames et Messieurs,

Il se passe autre chose aussi préoccupante pour notre société. C’est les dérives de l’usage des réseaux sociaux. J’ai entendu dire que des responsables se cachent derrière des activistes pour insulter, diffamer et calomnier leurs supposés adversaires. C’est une gangrène et nous devons tout faire pour sortir ceux qui s’adonnent à ces genres de dérives d’en sortir.

L’impact est parfois indélébile quand ces genres de dérives frappent le centre même de la famille.

Nous avons lors de ce congrès discuté les nouvelles réformes politiques proposées par le Chef de l’Etat et détaillées par la Commission commises à cet effet.

Rappelons-le les réformes sont de trois ordres :

– le rétablissement de l’équilibre des pouvoirs

– le renforcement de l’indépendance de la justice

– le renforcement du système partisan

Pour l’opinion, c’est comme si les réformes se résumaient en une seule préoccupation : celle du mandat unique avec des fortunes diverses, plus de partisan contre que de partisan pour.

On oublie même les propositions du financement des partis politiques et l’opinion n’agite que la réforme pour le mandat unique.

C’est dire donc que nombre de béninois ne sont pas prêts pour l’instant à la constitutionnalisation du concept de mandat unique.

Lors de l’entretien avec la presse le 1er août 2016, le Chef de l’Etat avait déclaré

C’est vrai que ce sont des réformes que j’envisage opérer avec la classe politique, le parlement et mes concitoyens. Je n’ai pas le pouvoir d’imposer une réforme même si j’estime qu’elle est pertinente.

Le MEsB tout en étant ouvert à toutes les réflexions qui devraient suivre pour une décision retient pour l’instant le mandat de cinq ans, renouvelable une fois.

Enfin le peuple béninois est très attaché à tout ce qui est liberté : liberté d’association et liberté d’expression.

Certains ont payé le prix fort afin qu’il en soit ainsi dans notre pays.

Nous devons tout faire pour consolider cet acquit important de notre démocratie.

Chers Militants,

Conformément à nos textes amendés, nous avons désigné nos dirigeants : 31 membres pour le Bureau exécutif national et onze pour le Bureau politique.

Je voudrais en votre nom les féliciter et leur dire tout notre espoir en eux.

En décidant de reprendre le plus amicalement et fraternellement possible, sa liberté vis-à-vis de l’alliance FCBE, le parti est ouvert à tous les groupes de réflexion qui permettront une meilleure gouvernance politique et administrative et une gouvernance économique qui aboutiront à la transformation structurelle rapide de notre pays.

Permettez-moi avant de quitter cette tribune, de vous remercier encore pour votre déplacement vers nous.

Puisse chacun de vous effectuer un excellent voyage retour dans vos foyers respectifs.

Vivent les militants du parti Mouvement espoir du Bénin !

Vivent les militants des partis amis !

Vive la Démocratie au Bénin !

Vive le Bénin
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