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Accusé de coups mortels : Jacques Binoï recouvre sa liberté
Publié le lundi 12 decembre 2016  |  Matin libre
L’Inspecteur
© Autre presse par DR
L’Inspecteur de Police Pacôme Dossou a violé la Constitution: Recours pour violation des droits de Auguste Egounléty




Le sieur Jacques Binoï a été blanchi par la Cour d'assises de Cotonou le vendredi 09 décembre 2016. Il était accusé de coups mortels sur Kpognon Adannon. Jacques Binoï aura donc inutilement fait la prison. Incarcéré depuis 2010, il a été acquitté par la Cour d'assises de Cotonou dans une affaire de coups mortels. Le mis en cause se serait légitimement défendu en portant des coups mortels sur le sieur Kpognon Adannon.

Les faits...

En septembre 2010, la poule de dame Marcelline Hounsa a déféqué sur le lit de Jacques Binoï. Les porcs de la même dame ont avalé le repas du sieur Binoï. Informé par sa femme, il s'est plaint à Marcelline Hounsa qui a mal réagi. Elle s'est emportée. Les deux ont une altercation. Mais Jacques Binoï est retourné dans sa chambre. Quelques minutes après, sept (07) personnes dont Kpognon Adannon se sont introduites chez Binoï. Une bagarre éclata. Jacques Binoï poignarda Kpognon Adannon qui perdit la vie. Arrêté, Jacques Binoï a reconnu les faits. Seulement, il a soutenu qu'il s'était défendu contre des assaillants. Il a montré qu'il n'avait pas l'intention de tuer Kpognon Adannon. Ce vendredi, face à la Cour, l'accusé a également soutenu qu'il n'avait pas l'intention de tuer. A l'entendre, son couteau lui servait d'arme de défense. L'avocat général qui accablait l'accusé, a écarté la thèse de la légitime défense. Selon le magistrat Mariot Mètonou, l'infraction de coups mortels est bien constituée et Jacques Binoï méritait 10 ans de travaux forcés. Me Victoire Agbanrin Elisha qui défendait l'accusé, a démontré qu'on devrait retenir la thèse de légitime défense. Pour elle, le coup porté par Jacques Binoï contre Kpognon Adannon était nécessaire puisque ce dernier se défendait face à ses adversaires. A l'entendre, la Cour a la responsabilité d'apprécier la proportionnalité entre l'acte de l'accusé et celui du défunt agresseur. Me Victoire Agbanrin Elisha plaidera la clémence de la Cour. Selon elle, son client méritait l'acquittement pur et simple. La Cour d'assises présidée par Faustin Anagonou a jugé ce vendredi non coupable l'accusé. Elle l'a acquitté.

A.S
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