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Bénin 2016 : une année marquée par l’alternance démocratique au sommet de l’Etat
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  Xinhua
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon,President du Benin




Le Bénin a été marqué en 2016 sur le plan politique par l’alternance démocratique au sommet de l’Etat ayant conduit au pouvoir pour les cinq prochaines années l’homme d’affaires Patrice Talon, à l’issue des élections présidentielles de mars 2016.
Treizième président de la République du Bénin depuis l’accession du pays à l’indépendance le 1er août 1960, et quatrième président démocratiquement élu depuis l’avènement du Renouveau démocratique en cours depuis février 1990, Patrice Talon, candidat indépendant, soutenu par une coalition des forces politiques de l’opposition, a remporté l’élection présidentielle de 2016 par 2.030.941 voix, soit 65,37% des suffrages exprimés contre 1.076.061 voix, soit 34,63% pour son challenger, Lionel Zinsou, candidat des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE, majorité au pouvoir).
Dès sa prise de pouvoir, cet homme d’affaires béninois qui a fait fortune dans la filière d’intrants agricoles dans les années 1980 puis dans l’égrenage du coton au Bénin au cours des années 1990 et 2001, puis entré progressivement en disgrâce en 2011 avec son vieil ami, le président sortant Boni Yayi pour avoir refusé de cautionner le projet de révision "opportuniste" de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, a annoncé son désir de rompre avec les vielles pratiques ayant conduire le pays au bord du gouffre.
"Au plan économique et social, ainsi que de la jouissance des libertés individuelles au Bénin, l’état des lieux n’est guère reluisant. L’urgence est donc aux réformes politiques, à la restructuration de l’économie nationale, à la reconstitution du tissu social en redonnant confiance à nos citoyens et la restauration de la crédibilité de notre pays", a-t-il déclaré dans son discours d’investiture.
LE PRÉSIDENT PATRICE TALON S’ENGAGE DANS LES REFORMES
Ainsi, dans ce contexte politique délicat, le président Patrice Talon a posé des actes courageux pour le développement du Bénin, notamment la suspension d’une vingtaine de décrets signés entre le 11 février et le 5 avril 2016 par son prédécesseur Boni Yayi, relatif aux primes accordées aux directeurs de cabinet des ministères, secrétaires généraux et adjoints, des décrets d’application portant sur le statut spécial des personnels des forces de sécurité publique et assimilées, du décret portant sur le règlement des habillements et des attributs du personnel des douanes, et du décret portant sur les statuts particuliers des corps et personnels de l’administration des douanes et droits indirects.
Outre la suspension de ces décret, le chef de l’exécutif béninois a annoncé également l’annulation "de la procédure d’engagement dans la fonction publique, des agents recrutés à l’occasion des concours organisés depuis le 1er janvier 2015 dans tous les corps de l’État", ces concours ayant été jugés frauduleux.
De même, il a également procédé avec détermination, à la désignation des chefs-lieux des douze départements, la suppression des institutions budgétivores de la République, la réduction des portefeuilles ministériels et décrète l’assainissement dans les représentations diplomatiques.
Pour réussir sa mission de restauration des valeurs démocratiques, M. Talon a installé une dizaine de commissions, notamment celle chargée des réformes politiques et institutionnelles, celle des réformes du système éducatif béninois, celle du pilotage de la zone franche du savoir et de l’innovation et enfin celle en charge de la création d’une Agence de promotion des patrimoines et du développement du tourisme.
Mais parmi ces commissions, celle qui a le plus retenu l’attention de la classe politique béninoise est celle chargée des réformes politiques et institutionnelles.
Ainsi, au terme de 30 jours de travaux, cette commission nationale technique chargée des réformes politiques et institutionnelles, dirigée par le garde des Sceaux, Joseph Djogbénou, a remis son rapport au président de la République. Un rapport d’une soixantaine de pages fait plusieurs propositions relatives à la réforme de la Cour constitutionnelle - un mandat unique de neuf ans pour ses membres - et à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication.
La commission nationale suggère que le président de la Cour suprême ne soit plus choisi par le président de la République, mais élu par ses pairs, et milite pour la création d’une Cour des comptes. Enfin, la commission propose de mieux encadrer le financement des partis politiques et formule plusieurs mesures visant à la modernisation et à la stabilisation du code électoral, avec, entre autres, de nouvelles prérogatives attribuées à la Commission nationale électorale autonome.
Lors de l’entretien avec la presse le 1er août 2016, le chef de l’Etat avait déclaré : "C’est vrai que ce sont des réformes que j’envisage d’opérer avec la classe politique, le parlement et mes concitoyens. Je n’ai pas le pouvoir d’imposer une réforme même si j’estime qu’elle est pertinente".
Mais la question fondamentale que se pose bon nombre de Béninois, est de savoir si le président Patrice Talon arrivera à constitutionnaliser toutes ces réformes en modifiant la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, qui a toujours résisté à toutes sortes de tentatives de sa modification, fût-elle opportuniste ou conjoncturelle.
"La relecture de cette loi fondamentale du pays, semble jusqu’ici une épreuve difficile quand bien même le texte a prévu les conditions de sa modification. Toutes les tentatives pour opérer cette modification ont été soldées jusque-là par des échecs. Il en a eu vers la fin du deuxième quinquennat du président Mathieu Kérékou puis sous son successeur Boni Yayi", ont-ils souligné.
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