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Le classement des 10 ministères des Finances qui ont fait bouger l’Afrique en 2016 : Romuald Wadagni occupe la 7ème place
Publié le mardi 20 decembre 2016  |  Autre presse
Romuald
© Autre presse
Romuald Wadagni, Ministre de l`Économie et des Finances du Bénin




L’Africa Performance Index (API) est un outil dynamique de recherche, d’évaluation, de notation et de classement des institutions du secteur public en Afrique à base d’une gamme d’indicateurs quantitatifs. L’objectif du API est de susciter des réformes dans des domaines bien précis en matière de gestion des institutions du secteur public au profit du développement du secteur privé.

La première édition de l’Africa Performance Index (API 2015) s’est focalisée sur les entités ministérielles en charge de l’économie et des finances des quatorze pays africains membres de la zone Franc CFA, zone économique et monétaire regroupant les anciennes colonies de la France.

Pour cette deuxième édition API 2016, l’analyse portée sur la performance des ministères des finances et de l’économie s’est élargie à tous les pays des zones ouest et centrale de l’Afrique. De fait, le Nigéria, le Ghana, la Sierra Léone, la Gambie, le Libéria, l’Angola, Sao-tomé, le Cap-Vert et la Guinée Conakry ont été intégrés dans notre étude. En raison des différences des modèles de développement des pays d’étude, notre mécanisme de classement est beaucoup plus axé sur les contingences marginales des économies étudiées plutôt que sur leurs caractéristiques structurelles.

L’importance des ministères de finances dans une économie est capitale. Le ministère de l’économie et des finances, composante de l’exécutif en charge de l’économie et des finances a, pour fonctions traditionnelles de veiller à la compétitivité de l’économie nationale. Outre, le ministère de l’économie et des finances a pour charge d’informer les acteurs et de développer des prévisions économiques et des statistiques macro- économiques. Enfin, son rôle est également celui d’un régulateur : contrôle des actions publiques, mais aussi le contrôle de la bonne tenue de la concurrence sur les marchés. Sur le plan financier, il est responsable de la gestion des finances publiques, principalement des activités de collecte des revenus et du paiement des dépenses publiques – en d’autres termes, la détermination du budget de fonctionnement de l’Etat.

Résultats du API 2016

Côte d’Ivoire
Sénégal
Sierra Leone
Cameroun
Ghana
Centrafrique
Bénin
Burkina Faso
Togo
Sao-Tomé et Principe

Les corpus des ministères de l’économie et des finances de la Côte d’Ivoire et du Sénégal constituent le duo de référence en Afrique centrale et occidentale en matière de gestion des finances publiques. Les deux pays réitèrent des performances appréciables cette année avec une gestion macroéconomique et institutionnelle au dessus des autres ministères de l’Afrique de l’ouest et du centre. La Côte d’Ivoire se démarque notamment par une politique dynamique d’attraction d’investissement direct étranger et une amélioration significative du climat des affaires. Le Sénégal se distingue par l’intégration de nouvelles zones industrielles dans son processus de développement.

La transparence dans la gouvernance fiscale et la communication financière sont des points d’amélioration dans lesquelles les deux pays devront continuer d’investir, particulièrement avec l’avènement des outils d’e-gouvernance qui permettent d’améliorer la reddition de compte dans la gestion des affaires publiques. La Sierra Léone se remet de la crise Ebola et de la chute du prix du minerai de fer à un rythme prononcé. Les efforts consentis par le pouvoir public permettent d’entamer la dynamique de relance économique du pays qui enregistre cette année un PIB positif de 0.2 % après une contraction à -21 % en 2015.

Pour améliorer ses performances économiques, la Sierra Léone aura la lourde tâche de bâtir un tissu industriel inexistant tout en gardant l’œil sur l’inflation qui avoisine 10% depuis 2015. Contrairement au Tchad -qui figurait comme le Cameroun dans le top 5 de l’API 2015- le Cameroun a su maintenir le cap cette année malgré les chocs liés à la baisse du cours du pétrole. Le Cameroun enregistre tout de même une croissance de 28% en exportation de pétrole. Le défi majeur du Cameroun sera d’appliquer des mesures idoines de gestion des dépenses publiques afin de laisser une place plus conséquente aux investissements privés.

Une crise énergétique de plus de trois ans et l’instabilité du Cedi ont affecté la position du Ghana ces dernières années. Malgré un niveau d’endettement public et d’inflation qui reste élevé, les récentes politiques fiscales du Gouvernement ont permis au Ministère de l’économie et des finances du pays ouest africain anglophone de le hisser parmi les plus performants de l’API 2016. La performance du Ghana reste conditionnée par la résolution de sa crise énergétique et la consolidation des mesures fiscales entamées. Fort de la consolidation de la transition politique en Centrafrique qui a placé l’ancien premier ministre Faustin-Archange Touadéra à la tête du pays, la Centrafrique gagne sa place dans le top 10 du API 2016. Des progrès ont été notamment réalisés dans la politique de maîtrise de l’inflation. L’inflation en Centrafrique passe sous la barre des 5% cette année après avoir culminé à 11% il y a deux ans.

Au Togo, une poussée significative est enregistrée dans le sens du développement des infrastructures. Le pouvoir public s’est également investi dans l’amélioration des recettes publiques, notamment grâce à son organe (unique et autonome) d’administration des services des douanes et des impôts : l’Office Togolais des Recettes (OTR). Cependant, au vu de la dette publique qui continue de croître, l’administration fiscale togolaise devra intégrer des mesures de maîtrise de la dette. Le Burkina Faso, le Bénin et Sao-tomé ont en commun des taux d’inflation maintenus sous 5%, une gestion fiscale relativement prudente et un cadre d’investissement et de financement moins incisif que celui du duo de référence. Le Burkina Faso continue la reconstruction de ses systèmes démocratiques et institutionnels. A l’actif de Sao tomé, petit pays de 190 000 habitants de l’Afrique centrale, l’on peut noter des réformes en cours pour accentuer la pression fiscale et la révision du code des investissements afin attirer plus d’investissements privés. Malgré le ralentissement de l’activité économique du Nigéria voisin et la baisse de la production cotonnière, le Bénin enregistre une stabilité au niveau de ses indicateurs macroéconomiques. Le pouvoir public du Bénin devra développer des modèles efficaces de partenariat public privé et travailler à l’amélioration des conditions d’accès au financement.

© Financial Afrik
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