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Nouvelle gouvernance au Bénin: Talon réconcilie un pays divisé
Publié le mardi 27 decembre 2016  |  Le Matinal
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© Autre presse par DR
Le Chef de l’Etat Patrice Talon et son épouse tous joyeux devant leur mille invités




Ce qui a longtemps fait défaut au pays, surtout durant les années Yayi, c’est l’unité nationale, faisant le lit à la politisation de l’administration, le régionalisme dans la promotion des cadres, les discours va-t-en guerre, les inégalités sociales. Depuis la fin du règne Yayi, le Bénin est en plein chantier de réconciliation. Cela va de soi que c’est à l’actif du président Patrice Talon qui travaille à effacer autant de pesanteurs qui trainent le Bénin vers le bas.
Depuis huit mois, le chantre du Nouveau départ est actif sur le chantier de la réconciliation entre les fils du pays. Ce qui ne devrait surprendre personne d’autant plus qu’il l’avait promis au lendemain du 20 mars 2016, évoquant le dénouement des crises au sein des communautés, la fin des pratiques régionalistes et des nominations sur la base des liens ethniques au détriment du mérite et de la compétence. On l’a déjà vu sur plusieurs foyers de tension qu’il a su éteindre dans la discrétion, à savoir la crise des protestants, le cas de la communauté musulmane de Sèmèrè, la situation au niveau de la Fédération béninoise de football, le litige entre les Hounon à Ouidah. Au regard de ces réussites, beaucoup estiment que le chef de l’Etat est devenu le chantre de la réconciliation nationale. Œuvre qu’il a poursuivi inlassablement avec méthode et ouverture d’esprit. Beaucoup le voyaient venir sur ces chantiers. En effet, au lendemain de son élection, Patrice Talon avait stigmatisé les grands maux de la gouvernance Yayi, voire des années antérieures et les a ainsi déclinés : la division, la corruption, le laisser-aller, le régionalisme, l’arbitraire, la confiscation des libertés, la politisation de l’administration, le copinage dans les recrutements d’agents au profit de nombreux secteurs dont la santé, la sécurité, l’éducation, l’ethnocentrisme, la promotion de la médiocrité…
Où en est-on ?
Où en est-on aujourd’hui avec ces maux qui constituent la source des errances de ce pays? Huit mois après l’arrivée au pouvoir du chef de l’Etat Patrice Talon, l’état des lieux n’est plus le même. Dans son 1er discours sur l’état de la Nation, il a eu à rappeler que face à une administration publique léthargique, politisée à outrance, rongée de l’intérieur par toutes sortes de trafics et de pratiques malsaines, devant des communautés en guerre, l’urgent est la réconciliation et surtout les réformes selon le domaine où le virus de la division ronge et détruit tout. Et pour parvenir à la résolution de ces crises, il faut passer par un programme de reconstruction du tissu social pour qu’à terme, le Bénin se réconcilie avec lui-même. Les chantiers déjà achevés sont nombreux, mais il reste beaucoup à faire pour gagner le pari. Elu dans un contexte où le pays est fortement divisé, Patrice Talon met son génie et son management en jeu pour briser les murs qui séparent les Béninois entre eux, et surtout pour éliminer les pratiques régionalistes. Alors que le régime précédent a fait la part belle aux fils d’une aire géographique pour leur promotion à des postes de responsabilité, l’actuel chef de l’Etat se tient à l’écart de cette politique et joue sur le terrain de l’égalité. Sous l’ancien régime, les Directeurs généraux de sociétés et offices d’Etat sans aucun mérite sont choisis parce qu’ils proviennent pour la plupart d’une même région, certains sont toujours en poste. Et puis, l’administration Yayi toujours en place, traîne assez de tares parce que les critères fondamentaux de recrutement des fonctionnaires ont été écartés au profit du régionalisme. Mais depuis l’installation des nouvelles autorités, les nominations sont faites au mépris des critères qu’on a connus durant le règne des Cauris. Alors que certains proches du régime défunt étaient cooptés dans l’appareil d’Etat pour faire fortune, aujourd’hui ces écarts qui accentuaient l’injustice sociale ne sont plus autorisés. Sous le Nouveau départ, les cadres promus ont l’obligation de résultat et quand ce but n’est pas atteint, ils sont virés et remplacés. Le Directeur général des douanes, Pierre-Claver Tossou, des commissaires de Police nommés par les nouvelles autorités sont limogés pour diverses raisons liées à l’exercice de leur profession. Si le laisser-aller était devenu un mode de gouvernance sous Yayi, rien de cela ne se passe sous le Nouveau départ. Ses ténors ne peuvent pas s’autoriser des dérives, allant du zèle au trafic d’influence en passant par le népotisme, les détournements de deniers publics. Toutes choses qui étaient érigées en règle et sources d’injustice sociale. En clair, les fautes des proches du régime ne sont plus bénies par le président de la République. Tout le monde est traité sur les mêmes pieds d’égalité. L’exemple le plus frappant est l’affaire « cocaïne» qui a défrayé la chronique au mois de novembre 2016. La justice est la même pour le riche et le pauvre, le citoyen ordinaire ou non. La réconciliation est en marche.
F.N
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