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© aCotonou.com par Didier Assogba
Léonce Houngbadji, président du Parti pour la Libération du Peuple.Café Médias plus N•119 Cotonou le Vendredi 11 Novembre 2016 à Maison des Médias, Gbèdjromèdé. Causerie 2 Thème: "Gouvernance politique actuelle au regard de l`actualité nationale". |
Ce n’est pas un métier. Cest un engagement citoyen. Les Béninois doivent être désormais le coeur de la vie politique nationale et non le décor. Nous agissons pour construire un espace politique qui incarne l’intérêt général des Béninois. La politique a besoin d’éthique et de morale pour restaurer les valeurs qui fondent notre société. C’est le sens de notre combat."
Léonce HOUNGBADJI sur Africa N°1 : «Le programme d’actions du gouvernement est un catalogue d’intentions sans cohérence, un vrai recyclage. Les paroles mielleuses ne construisent pas un pays. Le programme ne dit pas comment il sera financé. Quelles sont les parts du budget national, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers… Le programme sera financé à hauteur de 60 % par le secteur privé par le biais du partenariat public-privé devenu partenariat privé-privé. Quelle économie veut-on transformer lorsqu’elle est prise en otage ? Quelle relance veut-on faire lorsque tous les secteurs essentiels de cette économie sont tombés dans les mains d’une seule personne ? La transformation structurelle de l’économie nationale peut-elle donner des résultats probants lorsque le chef de l’Etat reconstruit son empire industriel et financier au vu et au su des investisseurs qui fuient désormais la destination Bénin ? Le PAG n’a rien d’originalité. Et puis personne ne les a obligés à faire un tel programme hors tout contexte régional et économique.»
Léonce HOUNGBADJI sur Africa N°1 : «Quelle démocratie veut-on consolider lorsqu’on sait que ses règles élémentaires sont bafouées au quotidien ? Faut-il le rappeler, le Chef de l’Etat a déclaré son patrimoine 08 mois après son arrivée au pouvoir. Certains de ses ministres traînent toujours le pas. Quelle démocratie veut-on aussi consolider lorsque les voix critiques sont traquées, des médias véritablement indépendants sont injustement fermés, des activités des associations d’étudiants sont suspendues, des opposants sont filés, menacés de mort et d’emprisonnement… ? Sommes-nous dans un Etat de droit avec la violation des décisions de justice et les arrestations arbitraires ? C’est la bonne gouvernance qui recommande l’attribution des marchés gré à gré illégaux, la liquidation dans l’opacité totale des sociétés et offices d’Etat et hôpitaux de zone ?
Ces agissements du régime marquent la fin de la démocratie au Bénin. La dictature et la terreur se sont installées : le régime et ses laudateurs ont horreur de la moindre contradiction.
Rien ne bouge dans le pays depuis 9 mois. Et il ne peut en être autrement puisque le chef de l’Etat et son gouvernement passent tout leur temps à faire le procès de l’ancien régime auquel ils ont appartenu. Les mêmes qui étaient là hier, sont encore là aujourd’hui. Résultat, trois slogans creux en 9 mois de gouvernance sans résultats : l’improvisation. Le Chef de l’Etat et son entourage contrôlent tous les secteurs essentiels : port, coton, énergie, numérique, transports… Quel investisseur viendra investir dans un tel environnement malsain ?
La suppression des emplois est devenue un sport national. Le gouvernement décide même de la fermeture d’entreprises privées (c’est le cas de la Sttb, par exemple) gênantes. Des milliers de jeunes béninois sont ainsi jetés dans la rue.
Le Bénin ne sera le Bénin qu’en étant libre et uni. Nous ne le laisserons pas être abîmé, ses libertés remises en cause et son Etat de droit détruit.
Nous agissons dans le respect d’une vision claire et assumée, nourrie par le débat d’idée et non le débat de personne que nous impose aujourd’hui le régime et ses courtisans.»
Les Propos de Léonce Houngbadji sur Africa N 1
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