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Contrôle de l’action gouvernementale: Les députés mettent la pression sur les ministres
Publié le mercredi 4 janvier 2017  |  Le Matinal
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin




Après le vote à l’unanimité du budget de l’Etat, exercice 2017, par l’Assemblée nationale, les députés veulent marquer le gouvernement à la culotte. Président du Parlement, Me Adrien Houngbédji avait déjà annoncé les couleurs dans son discours à l’ouverture de la deuxième session ordinaire, lundi 17 octobre 2016.

Le temps de répit est terminé, a lancé Me Adrien Houngbédji, le 17 octobre 2016 à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale. Le président du Parlement béninois indiquait par ces termes, qu’il est temps que son institution joue son rôle de contrôle de l’action gouvernementale, après avoir laissé les membres de l’Exécutif travailler sans être véritablement interpellés par les élus du peuple. « Si notre rôle est de voter les lois, il est aussi de contrôler l’action du gouvernement. Au cours des six derniers mois, trois questions écrites ont été posées, trente questions orales, dix questions d’actualité, presque toutes restées sans suite ; aucune commission parlementaire d’information et d’enquête et aucune interpellation…..», a reconnu le chef du parlement. Pour justifier ce silence de l’Assemblée nationale pendant plus de six mois, puis que bientôt, cela fera neuf mois, Me Adrien Houngbédji a souligné qu’il était nécessaire de laisser les ministres, à peine installés, s’organiser afin de mieux s’imprégner des dossiers relevant de leurs compétences, d’autant plus que les préoccupations des députés auxquelles ils répondront, relèvent de la gestion du gouvernement Yayi. Il est vrai que l’opinion publique a commencé par manifester une méfiance à l’égard du Parlement puis qu’il y a des mois que Me Adrien Houngbédji a tenu de tels propos pour annoncer que ce temps de répit est terminé. Cette méfiance s’est accentuée dans les cœurs des Béninois avec le vote à l’unanimité des députés de la loi de Finances, exercice 2017 et leur adhésion presqu’aussi unanime au Programme d’actions du gouvernement. Mais, il y a de quoi revoir ses jugements en faisant confiance à cette Assemblée nationale, remplie tout de même d’intellectuels remuants et d’opposants en mission.

Le Parlement met la pression

Tout porte à croire que le changement annoncé par Me Adrien Houngbédji en octobre 2016 se transforme en vœux en ce début d’année, à concrétiser les semaines et mois à venir. Et pour cause. Le jeudi 05 janvier 2017, à la demande des députés, le gouvernement se présentera à l’hémicycle pour s’expliquer sur certains dossiers dont les plus attendus par le peuple sont relatifs à l’agonie de la filière des véhicules d’occasion, la construction de la Centrale à turbines à gaz de Maria Gbléta n°1, la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, un dossier qui tient à cœur aux députés. Sont également à l’ordre du jour jeudi prochain, la transhumance et ses corollaires, la réhabilitation de la filière palmier à huile. Le jeudi 12 janvier 2017, le gouvernement est encore attendu pour éclairer les élus du peuple en ce qui concerne la location des groupes électrogènes, une préoccupation qui émane du député Dakpè Sossou, les conditions carcérales au Bénin, un sujet d’actualité soulevé par Eric Houndété, la gestion des logements sociaux, une question dont l’éclairage du gouvernement apportera des réponses aux députés. Plusieurs autres questions sont adressées au gouvernement, mais la plupart relèvent de la gestion du régime défunt. Pour le moment, aucune enquête parlementaire d’information n’est annoncée pour renforcer le contrôle de l’action gouvernementale par les députés. Cependant, après avoir entendu les ministres sur différentes questions, le Parlement peut décider de mettre sur pied des Commissions parlementaires d’enquête et d’information. Le souhait de la population, c’est de voir une suite dans ces dossiers. A l’endroit du gouvernement qui a brillé par ses absences répétées aux séances de questions d’actualité, il n’aura plus droit à une situation atténuante de la part des députés.

FN
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