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Restriction de la liberté de presse au Bénin : L’attente de plus en plus longue (Qu’est-ce qui bloquerait la réouverture des organes de presse mis sous scellés ?)
Publié le mardi 10 janvier 2017  |  Le Confrère de la Matinée
Adam
© aCotonou.com par CODIAS
Adam Boni Tessi, Président de la Haac lors de l`audition du PDG du groupe de presse `` Le Matinal " Charles Toko était devant les conseillers et le président de la HAAC
Mercredi 15 avril 2015.Cotonou. Audition du PDG du groupe de presse `` Le matinal " par les conseillers et le p[résident de la HAAC sur publication d`un article qui fait beaucoup parler en cette période électorale.




Les jours se succèdent, les semaines passent, mais le vide sur ces stations radios et chaînes de télévision se constate toujours. Mis sous scellés pour des « raisons de non-respect du contrat avec la HAAC », les organes de presse incriminés sont toujours en attente d’une reprise des programmes.


Qu’est-ce qui bloquerait, jusqu’à présent, la réouverture des chaînes de télévision et stations radio fermées par la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) présidée par Adam Boni Tessi ? Question légitime que se pose tout citoyen béninois épris de la préservation des libertés d’expression, d’information et d’opinion dans le pays. Ce 28 novembre, comme une traînée de poudre, la nouvelle a envahi tout le peuple et ce qui était, jusque-là, une rumeur est devenue une réalité avec la fermeture effective des chaînes de télévision Eden Tv, E-Télé, Unafrica TV, La Chrétienne TV, La Béninoise TV, la maison de production Idéal Production de la chaîne Sikka Tv et de la station radio Soleil FM. Depuis lors, silence radio. A quand donc la reprise des programmes de ces organes de presse ?

De nos recoupements, l’on apprend qu’une commission a été mise en place afin de connaître du dossier et de produire un rapport que pourra exploiter les responsables de la HAAC aux fins d’une suite à donner à cette situation qui n’arrange guère l’image du pays sur l’échiquier de la liberté de presse et d’opinion. Depuis la mise en place de cette commission, les travaux semblent lambiner, laissant présager un doute sur une reprise des activités dans les brefs délais.

Pour nombre de Béninois, férus des programmes de ces chaînes et stations radio, « le dossier s’est déjà glissé sur le chemin politique et les manœuvres de ces acteurs sont en cours pour enterrer à jamais ces organes que d’aucuns jugent trop critique contre le régime en place ». Mais du côté des conseillers de la HAAC, « il y a encore de l’espoir que tout rentrera dans la normale les jours ou semaines à venir ». Une assurance qui ne rasure guère les auditeurs et téléspectateurs qui sont d’ailleurs les plus sanctionnés dans cette affaire. Face à cet argument évoqué par le président de la HAAC qui a usé de ses prérogatives en prenant seul cette mesure dite conservatoire, des voix s’élèvent pour que la convention qui lie cette institution soit revue. « Mais en attendant cette revue, que les organes sous scellés soient rouverts et que commencent leurs programmes », suggèrent la plupart des Béninois qui soutiennent toujours que cette décision est « arbitraire, autoritaire et très radicale ».

De toutes les façons, c’est une décision qui régresse le pays en matière de classement des Reporters Sans Frontière (RSF) de cette année. Une décision qui met à mal la liberté de presse sous le régime Talon. Et quand on sait que l’homme a bénéficié de cette liberté de presse pour se laver et refaire son image après les affaires l’opposant au régime défunt de Yayi, on se demande ce qu’il attend véritablement pour s’impliquer personnellement dans ce dossier pour un retour à la normale.


Josaphat FINOGBE
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