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Organisation du concours de recrutement des enseignants: Adidjatou Mathys explique le déroulement du processus
Publié le mercredi 11 janvier 2017  |  La Nation
La
© Autre presse par DR
La ministre de la Fonction publique, Adidjatou Mathys




Après la délibération, le 28 décembre 2016, des résultats du concours de recrutement des enseignants contractuels au profit des enseignements maternel, primaire et secondaire, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales, Adidjatou Mathys, s’est prononcé devant la presse, lundi 9 janvier dernier, sur le déroulement du processus.

La grande majorité de la population se dit satisfaite du déroulement du premier concours organisé par le régime de la Rupture, se félicite Adidjatou Mathys, ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales. A son avis, cette prouesse qui a consisté à organiser ce concours sans fraude ne tient pas d’un secret mais elle est le fruit d’une vision. Se référant à la récente annulation des concours, elle a relevé que les populations n’avaient plus confiance en l’administration en matière de concours. Ainsi, pour redorer le blason de l’administration, il s’avère nécessaire d’opérer des réformes conformément au programme d’actions du Gouvernement.

Rappelant les différentes étapes du processus, elle a mentionné l’élaboration et la validation du manuel de procédures de gestion des concours de recrutement dans la fonction publique en août 2016, la mutualisation des expériences à travers la collaboration de la direction des Examens et Concours et la direction de l’Office du baccalauréat à toutes ces étapes, la mise en place d’une plate-forme informatique bien équipée. A l’en croire, toutes ces mesures ont été prises pour que l’organisation du concours de décembre 2016 se passe dans la transparence. « Nous sommes tous égaux devant la loi, les enfants sont égaux devant la loi. Il n’est pas question de privilégier les enfants de telle région ou de tel parent », a expliqué Adidjatou Mathys. Ainsi, a-t-elle poursuivi, en dehors des conditions d’éligibilité au concours, le critère qui a prévalu est le mérite. Abondant dans le même sens, Alphonse da Silva, directeur de l’Office du baccalauréat, n’a pu s’empêcher de souligner que c’est la première fois qu’il y a eu une telle collaboration. Mieux, il a précisé que ce sont les candidats les plus méritants qui sont déclarés admis et qu’ainsi, on a rompu avec « le système du quota qui n’a pas fait du bien au pays».

Alfred Kokou Nobimé, directeur du recrutement des agents de l’Etat, a souligné que l’informatisation a démarré depuis l’étape de l’inscription des candidats et s’est étendue sur tout le processus. Mettant l’accent sur la transparence qui a caractérisé l’organisation, il a assuré que les différentes étapes se sont déroulées sous anonymat. Mieux, a-t-il ajouté, les membres de jury ont agi de façon souveraine. « Il n’y a pas eu d’ingérence, ni d’influence », a-t-il juré ajoutant qu’ils ont procédé au contrôle des résultats en confrontant les relevés générés par le système informatique aux copies sous anonymat. Cette confrontation a permis de retenir les candidats admis toujours sous anonymat. Et pour connaître la liste réelle des candidats, il aura fallu introduire le code secret détenu par le directeur des recrutements des agents de l’Etat. Mais, après la sortie de cette liste, les jurys ont eu à nouveau à vérifier si celle-ci est conforme à ce qu’ils ont fait à leur niveau, a indiqué Alfred Kokou Nobimé. « Ce sont les membres de jury qui ont apposé leurs signatures sur les listes affichées », a-t-il fait encore observer.

Eclairage sur les chiffres

Selon Alfred Kokou Nobimé, 3601 enseignants ont été prévus pour les enseignements maternel et primaire contre 3432 pour le secondaire. Mais à l’issue du processus, on n’a pu recruter que 3484 instituteurs pour l’enseignement maternel et primaire. Cela, a-t-il expliqué, est dû au fait que sur les 140 places ouvertes au niveau de la maternelle, sa direction n’a enregistré que 23 candidatures. Selon lui, il y a un gap de 117 à combler. Cette différence sera reportée sur le prochain concours de recrutement d’enseignants, a annoncé Adidjatou Mathys. Quant à l’effectif d’enseignants recrutés pour l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, il est inférieur au besoin exprimé. Ainsi, au lieu des 3432, ils ne sont plus que 2710 enseignants du secondaire, technique et de la formation professionnelle. Cette situation s’explique par le critère du mérite. « Ce sont ceux qui ont mérité qui ont été déclarés admis », a-t-il soutenu. Pour lui, « Ce n’est pas parce que nous avons besoin de 3432 qu’il faut prendre tous ceux qui ont déposé leurs dossiers. Il y a des critères », a-t-il martelé. En dehors du facteur mérite, il y a également le fait que dans certains corps et spécialités, le nombre de candidats inscrits soit inférieur au nombre de places disponibles au concours. « Tout cela explique qu’au lieu des 7033 enseignants dont on a besoin, on n’ait recruté que 6194 », a conclu Alfred Kokou Nobimé.
La non-implication des partenaires sociaux a été expliquée par Adidjatou Mathys par le fait qu’ils doivent rester à l’écart pour mieux critiquer. « S’ils mettent la main à la pâte, ils ne peuvent plus rien dire », a-t-elle souligné, en nuançant qu’ils seront associés à l’occasion des examens et concours professionnels comme le prévoient les textes.
Après l’étape de la proclamation des résultats, on en est actuellement à la vérification des diplômes des admissibles pour sortir les détenteurs de faux titres.?


Alain ALLABI
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