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Affrontement de Djimè: Le clergé de « Banamè » condamne l’inaction des forces de l’ordre
Publié le mercredi 11 janvier 2017  |  Le Matinal
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Parfaite Dagbovi, l`autoproclamé Dieu de Banamè




Après les douloureux évènements du dimanche dernier à Abomey, et les exactions dont été victimes les « Daagbovi », le clergé de la Très Sainte église de « Banamè » a réagi. Lors d’un point de presse au presbytère de Godomey, mardi 10 janvier 2017, les autorités ont dénoncé le mutisme coupable des forces de l’ordre pendant les violences et condamné le complot ourdi contre les fidèles de « Banamè ». Lire l’intégralité du point de presse.

Point de presse de la très sainte église de Jésus Christ

Dans la matinée du dimanche 08 Janvier de cette année, alors que les Daagbovis venaient de passer une nuit de communion et de grande quiétude avec Daagbo Dieu Esprit-Saint au stade de Goho, ils ont subi, à hauteur de Djimè, les agressions les plus sévères et déconcertantes, car, survenues au nez et à la barbe d’une horde de policiers et de gendarmes lourdement armés et régulièrement commis pour couvrir cette messe annuelle.

En effet, sur le chemin de retour, alors que les Daagbovis étaient religieusement embarqués dans leurs véhicules, ils ont été retenus par des barricades érigées à plusieurs niveaux sur l’axe routier Abomey-Bohicon à Djimè aux yeux et à la barbe des policiers et gendarmes. Ils n’eurent pas le temps de descendre de leurs véhicules pour s’informer avant que des badauds armés de gourdins, de machettes, de pierres et d’autres objets contondants, se ruèrent sur eux et leurs véhicules.

Les Daagbovis non préparés à une quelconque défense, puisqu’ils sont venus prier Dieu, ont été molestés à sang, bébés comme adultes. Ils n’ont eu la vie sauve que grâce à la Divine Providence. Certains ont eu des jambes ou bras fracturés ; d’autres, le corps tout meurtris, sont encore hospitalisés. Des Daagbovis sont encore en otage à Djimè, d’autres portés disparus et des véhicules et motos des fidèles et prêtres ont été cabossés et brûlés.

Peuple béninois, la Très Sainte Eglise de Jésus Christ de Banamè voudrait encore rappeler que tous ces drames sont survenus en présence physique d’une horde de policiers et de gendarmes armés de gilets pare-balles, de boucliers et d’armes les plus sophistiquées de guerre. Ces forces de l’ordre, ont choisi, malgré leur arsenal militaire puissant et leur effectif largement suffisant, de fuir, grenade et boucliers à la main, et feindre de se cacher au milieu des Daagbovis et le jeu est bien joué pour favoriser le lynchage des fidèles Daagbovis et faire mieux orienter les jets de pierre et gourdins. C’était une honte et une humiliation de la Police et de la Gendarmerie Nationale, de voir le Commissaire Central d’Abomey et le Commandant de la Compagnie d’Abomey et leurs troupes, fuir, grenades à la main, devant un groupuscule de badauds.

La Très Sainte Eglise de Jésus Christ, avec beaucoup d’adresse intérieure, prend acte du jeu d’hypocrisie de la Police et de la Gendarmerie et leur scande « Bien joué ! ».

La Très Sainte Eglise de Jésus Christ prend aussi acte avec tous autres citoyens, observateurs avertis de la société et épris d’équité, que les Béninois ne doivent plus compter sur les Forces de défense et de sécurité pour leur propre sécurité, leur défense légitime en cas d’agressions car le cas de Djimè aura été un précédent où les Forces de l’ordre sont restées spectateurs joyeux du lynchage des Daagbovisqui sont comme tous autres citoyens des personnes humaines et doivent bénéficier de la protection de l’Etat conformément aux principes constitutionnels du Bénin qui les prescrivent.

Peuples béninois, nous en étions là quand, pour couvrir leur complicité manifeste avec les assaillants, les Forces de l’ordre ont eu l’idée maligne de vite faire venir une chaîne de télévision à qui elles se sont empressées de donner une interview mensongère, autant les simples passants non-Daagbovis, critiquaient vertement leur démission, leur hypocrisie préméditée, leur complicité ouverte avec les assaillants et les dignitaires de Djimè.

Peuple béninois, les fidèles de Banamè, s’ils adorent le Vrai Dieu, ont l’impérieux devoir de subir, dans le mutisme et le silence, les agressions physiques de toutes sortes. S’ils tentent de se défendre pour leur survie, ils portent l’étiquette de violents alors que leurs agresseurs sont des agneaux !

Devant cette démission curieuse et suspecte des forces de l’ordre, que peuvent alors faire des citoyens mutilés et qui continuent de recevoir des menaces de mort, si ce n’est de s’outiller pour se défendre face à toutes agressions éventuelles.

Peuples béninois, voilà la mesure juste, légitime, légale et constitutionnelle à laquelle Daagbo Dieu Esprit Saint, le Dieu de Banamè a convié ses enfants et qui peut se résumer ainsi : « Daagbovis, si les rumeurs que nous entendons maintenant se confirmaient et que les assaillants qui se préparaient, venaient encore à vous agresser, défendez-vous fébrilement et légitimement ».

Daagbo Dieu Esprit-Saint, le Souverain Maître de l’univers assume et réitère à tous ses enfants qui sont aussi des citoyens, de se défendre pour ne pas se laisser tuer par des badauds ou des gens qui ont de l’aversion pour Gbanamè et qui travestissent cet« appel à la légitime défense » en « appel à l’insurrection populaire ».

Au sujet des personnes interpellées

Au cœur de ces menaces persistantes et tirant leçon des affres du dimanche matin à Djimè, une vingtaine d’agents de sécurité civils qui, entre autres, gardent habituellement les lieux de cultes des Daagbovis, convolaient sécuriser et préserver les paroisses d’Abomey menacées de vandalisme et d’incendie, quand leur véhicule a été interpellé dans l’après-midi du lundi 09 Janvier par la Brigade territoriale de Sodohomè. Ils ont été déshabillés, menottés comme des délinquants. Cette nuit, avec la bénédiction des autorités politico-administratives et des responsables de la Police et de la Gendarmerie, ils ont été présentés à la presse comme de vils malfrats émissaires du Dieu de Gbanamè, en mission pour aller surprendre cette nuit-là, les populations d’Abomey pour les exécuter. Et dans leur explication, le Commandant de Compagnie de la Gendarmerie d’Abomey affirme que dans le cadre de la fête de vodoun, prévue cette année à Covè, la Police et la Gendarmerie ont changé de stratégie, ce qui les a conduits à mettre la main sur nos fidèles. Comment comprendre que ceux qui ont quitté la région Agonli où devrait se tenir les manifestations officielles de la fête de vodoun pourraient-ils perturber la fête de vodoun ; si tant est-il que nos fidèles de Banamè n’avaient que pour intention de perturber la fête de vodoun, pourquoi seraient-ils partis de la région Agonli ? Des montages grossiers ont été servis aux populations, que nous appelons par ailleurs à la lucidité et à la vigilance, dans le but de camoufler les insuffisances et autres fautes graves d’ordre professionnel.

Peuple béninois, la Très Sainte Eglise de Gbanamè constate à grand regret que les institutions de sécurité et de défense dont nous nous sommes dotés ont failli en s’accoutumant avec des délinquants et des badauds qu’elles sont censées traquer et mettre hors d’état de nuire. Le service de maintien de l’ordre et de la paix sociale assigné à nos Forces de défense et de sécurité ne devrait pas être assumé dans une vacance d’actions qui favoriserait l’anarchie.

La Très Sainte Eglise de Jésus Christ demande que le Commissaire Central d’Abomey et le Commandant Compagnie d’Abomey, répondent personnellement de leur forfait pour avoir trahi l’Etat dont ils portent les attributs au cours de la mission de maintien d’ordre à l’occasion de la célébration de la fête de la Renaissance de l’humanité de la Très Sainte Eglise de Jésus Christ à Goho du 7 au 8 Janvier 2017.

Que ceux qui ont des oreilles, entendent.

Je vous remercie.

Banamè, le 10 janvier 2017
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