Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Sit-in des professionnels des médias à la Bourse du travail : Forte mobilisation pour la réouverture des organes fermés
Publié le jeudi 19 janvier 2017  |  Matin libre
Hervé
© aCotonou.com par Didier Assogba
Hervé Prudence Hessou, Sécrétoire Général de l` Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb)




Les professionnels des médias ont, une fois encore, haussé le ton hier, mercredi 18 janvier 2017, pour exiger la réouverture des organes de presse arbitrairement fermés par le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). C’était à la faveur d’un sit-in qui a connu la présence des secrétaires généraux des centrales syndicales, une délégation du l’Union des journalistes indépendants du Togo (Ujit), le Président de Social Watch et d’autres ardents défenseurs des droits de l’homme.

Au cours de ce mouvement d’humeur initié par l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), les journalistes ont dénoncé la fermeture arbitraire des espaces de liberté, la mise au chômage brutale de centaines de professionnels des médias. Pour ces derniers, cette mesure conservatoire prise par le Président de la Haac, Adam Boni Tessi est préjudiciable à la liberté de la presse et au droit du public à l’information. Prenant la parole, Honoré Nahum de Soleil Fm a démontré qu’il s’agit simplement d’une décision injuste et arbitraire dont la finalité est d’empêcher les organes de presse critiques de servir la vraie information au peuple. Les raisons évoquées par le Président de la Haac pour justifier cet acte sont non fondées, fit-il savoir. A sa suite, les secrétaires généraux de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou et de l’Unstb, Emmanuel Zounon ont rassuré les professionnels des médias du soutien indéfectible des centrales et confédérations syndicales dans cette lutte contre le bâillonnement des libertés au Bénin. A en croire ces responsables syndicaux, le vrai combat se mènera désormais à la Haac et non à la Bourse du travail. Pour Gustave Assah de Social Watch, la lutte des journalistes est légitime et le soutien de la société civile ne fera pas défaut. Dans sa déclaration, le Président de l’Upmb, Franck Kpochémè a déploré le fait que le Président de la Haac interdise des manifestations pacifiques comme celle des journalistes. C’est inadmissible, selon ce dernier, qu’un seul individu mette en péril, pour des raisons fallacieuses, l’investissement des promoteurs des organes de presse alors qu’il n’en a jamais fait. Tout en dénonçant un abus des textes, il a soutenu qu’Adam Boni Tessi écrit les pages les plus sombres de l’histoire d’une institution mise en place par le constituant pour protéger la liberté de presse. «Le Président de la Haac a choisi de violer en toute impunité la Constitution, la loi organique de la Haac et le Code de l’information et de la Communication », a-t-il déclaré. « Les menaces de refus d’apposer sa signature sur les pièces relatives à l’aide de l’Etat à la presse privée, les menaces de vérifications de conditions d’utilisation des fonds alloués par l’Etat ; les provocations dans les écrits et autres commérages ne nous feront pas peur », a poursuivi le Président Franck Kpochémè. Fortement mobilisés, les professionnels des médias se disent plus que jamais déterminés à la pression pour le rétablissement sans délai et sans condition des organes mis sous scellés.

Aziz BADAROU


Articles associés

   
Commentaires