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Adaptation aux changements climatiques: Le plan d’investissement multisectoriel en cours de validation
Publié le mardi 31 janvier 2017  |  La Nation
Echanges
© aCotonou.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Echanges croisés entre journalistes et communicateurs ouest-africains autour du phénomène de la dégradation des terres
Lomé, du 3 au 7 octobre 2016. Hôtel IBIS. Atelier sous-régional de renforcement des capacités des hommes et femmes de média et de communicateurs sur la thématique de Gestion Durable des Terres et des Eaux (GDTE) dans les pays SAWAP (Programme de la Banque Mondiale/FEM pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest -Sahel and West Africa Programme-). Atelier pratique s`inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du BRICKS (Projet de Renforcement de la résilience par le biais de services liés à l’innovation, à la communication et aux connaissances) par le CILSS, l`OSS et l`UICN-PACO.




Les experts environnementalistes procèdent, depuis hier à Cotonou, à la validation du Plan d’investissement multisectoriel et d’adaptation aux risques côtiers face aux changements climatiques (Pims). C’est à la faveur d’un atelier organisé par la Banque mondiale et le Gouvernement béninois et qui s’achève ce jour.

Approuver l’état des lieux des risques côtiers de la zone côtière du Bénin et les solutions potentielles pour une atténuation de ces risques ; définir une stratégie pour le suivi et la mise en œuvre du plan élaboré à cet effet. Ce sont, entre autres, les objectifs de l’atelier national de validation du Plan d’investissement multisectoriel et pour l’adaptation aux risques côtiers face aux changements climatiques (Pims) ouvert hier à Cotonou. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de gestion du littoral de l’Afrique de l’Ouest (Waca). Ce programme soutenu par la Banque mondiale et destiné au Bénin, au Togo, au Ghana et à la Côte d’Ivoire, vise à améliorer la gouvernance régionale et nationale des pays d’Afrique de l’Ouest et à accroître leurs bases de connaissances sur l’érosion côtière, les inondations et autres risques liés aux changements climatiques le long des côtes, informe le directeur général de l’Environnement et du Climat (Dgec), Martin Péoin Aïna.

L’atelier permettra d’anticiper sur les effets néfastes des changements climatiques. Face à l’insuffisance de ressources pour leur développement économique, les Etats africains, en l’occurrence les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, doivent planifier toutes interventions à l’avenir pour une gestion durable du milieu marin et du littoral dans un contexte de changements climatiques, souligne le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato.
La complexité de la problématique de gestion durable de la mer et du littoral sur les plans socioéconomique et environnemental à l’intérieur des Etats, entre Etats voisins et pour l’ensemble des Etats de la sous-région reste alors un challenge. Relever ce défi, selon le ministre, appelle les Etats côtiers ouest-africains « à élaborer des outils de planification et de gestion des zones littorales et à développer une synergie d’action. D’où la pertinence de cette rencontre.

Guide pour les projets d’adaptation

Exposant les menaces auxquelles les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest sont appelés à faire face, le ministre José Tonato souligne l’élévation du niveau marin qui, selon les tendances actuelles, va continuer à s’accélérer. Cette élévation du niveau des océans combinée aux facteurs océanographiques naturels vont entraîner une amplification du recul du trait de côte, fait-il observer. Au nombre des menaces qui pèsent sur les biens et la sécurité des populations, il y a : l’occupation anarchique des façades littorales, la dégradation des écosystèmes et des formations naturelles, l’exploitation des matériaux meubles, la multiplication des barrages sur les principaux fleuves (Akossombo sur la Volta au Ghana, Nangbéto sur le Mono au Bénin). A cela s’ajoute l’insuffisance de coordination entre les infrastructures portuaires et les aménagements antiérosifs à l’intérieur des Etats et entre les Etats voisins.
De ce fait, l’aménagement des littoraux ouest-africains doit s’inscrire dans une logique multi-échelle, permettant de replacer une gestion localisée de l’érosion et de la dynamique du trait de côte dans le contexte le plus large des grands compartiments hydro-sédimentaires concernés, préconise José D. Tonato.
Le Plan d’investissement multisectoriel servira de guide pour le financement futur des projets d’adaptation et de mitigation des risques côtiers au Bénin. Le document validé servira d’outil de référence en matière de lutte contre l’érosion côtière, rassure la représentante de la Banque mondiale, Katrina Shrakey. Les recommandations qui seront issues de l’atelier du plan seront portées à l’attention du Conseil des ministres, promet le ministre du Cadre de vie.
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