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Formation au déminage humanitaire: Le Cpadd doté d’un nouveau bâtiment
Publié le mercredi 1 fevrier 2017  |  La Nation




Le Centre de perfectionnement aux actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (Cpadd) est doté depuis mardi 31 janvier d’un nouveau bâtiment administratif. L’ouvrage réalisé dans le cadre de la deuxième phase du projet d’appui au renforcement des capacités institutionnelles est le fruit d’une coopération entre le Japon et la Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).

Depuis l’adoption de la déclaration de Yokohama à la Ticad IV en 2008, le Japon a renforcé son soutien aux efforts de désarmement des groupes armés, pour le déminage, la destruction du matériel d’artillerie non-explosé, la gestion des stocks et la collecte des petites armes. Des centres de formation aux opérations de maintien de la paix ont ainsi vu le jour à travers un partenariat entre ce pays et le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Le Bénin a bénéficié dans ce cadre de deux phases de financement à travers le Centre de perfectionnement aux actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (Cpadd) pour un montant estimé à 1,5 milliard. Financement qui a, entre autres, permis l’érection d’un bâtiment flambant neuf de type R+ avec 15 bureaux et une salle de conférences dont la finalité est de permettre un fonctionnement optimal, relativement aux objectifs du centre. Créé en 2002, il a déjà formé 2033 stagiaires provenant de 33 pays sur trois continents, a déclaré son directeur, le lieutenant-colonel Saturnin Obelakou.

Le Cpadd qui a une vocation de déminage humanitaire envisage d’en faire davantage, s’est-il engagé. D’où son appel aux partenaires afin qu’ils continuent à appuyer le centre. Le Japon se sent déjà prêt et répond favorablement par le truchement de son ambassadeur au Bénin. « La cérémonie de ce jour est une occasion pour montrer notre conviction », martèle Kiofumi Konishi. Pour ce qui est du bâtiment, poursuit-il, il est « le symbole d’une détermination dans la lutte contre les restes explosifs de guerre et pour la paix et la stabilité en Afrique ». Sa construction s’inscrit également « dans la dynamique de l’engagement du Japon à œuvrer pour le maintien de la paix », indique l’ambassadeur japonais. Il reste par ailleurs convaincu, dit-il, que « les impacts escomptés de ces sessions de formation feront du Cpadd un centre d’excellence et de référence, pour la promotion de la sécurité humanitaire et de la paix en Afrique ».

La contribution du Pnud

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) a également contribué à la réalisation de ce projet. Sa participation à un tel projet n’est pas une première, dira son représentant résident au Bénin, Siaka Coulibaly, par ailleurs coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies. Principal organisme des Nations Unies à traiter des conséquences socioéconomiques à long terme des mines terrestres et des explosifs utilisés en temps de guerre, « Le Pnud aide actuellement une vingtaine de pays à réduire le nombre d’armes en circulation et appuie les initiatives politiques visant à faire en sorte que le contrôle des armes légères fasse partie intégrale du programme de développement aux niveaux international, régional et national », souligne Siaka Coulibaly.

L’intervention de la structure onusienne dans ce cadre repose sur le déminage, les initiatives de formation, de sensibilisation et d’éducation des populations pour la réduction et l’usage des mines, la destruction des réserves, le plaidoyer pour l’élaboration et l’adoption d’instruments juridiques adéquats… Sur chacune de ces thématiques, le Cpadd est présent surtout en terme de formation, d’où l’attention que lui porte ses partenaires. Il bénéficie d’un appui d’environ 314 millions de francs Cfa pour une durée de deux ans à travers un projet en deux phases. « Le centre apparaît comme une solution régionale d’accompagnement des pays africains sortis des conflits vers la reconstruction du développement», estime aussi Siaka Coulibaly. Cela justifie entre autres l’érection d’une nouvelle direction pour en finir avec l’exiguïté des locaux et un meilleur confort dans le travail et la formation. Toute chose qui réjouit le ministre délégué en charge de la Défense nationale. Le centre a atteint la plupart de ses objectifs et a contribué à donner espoir aux populations à travers la formation de personnes de plusieurs nationalités, s’est félicité le ministre Candide Azannaï. Heureux, il l’est aussi du fait de l’important investissement fait par le Japon qui, au-delà de la construction du bâtiment, a aussi procédé à une importation dotation matérielle et au pavage d’une partie du centre.


Josué F. MEHOUENOU
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