Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Toujours l’impasse sur la prière de vendredi
Publié le jeudi 2 fevrier 2017  |  Le Matinal
Religion
© Autre presse par DRR
Religion : Le carême musulman démarre ce jour




Inutile de jouer à l’optimisme. Le défaut de consensus avec les dignitaires musulmans laisse anxieux. Que se passera-t-il demain si la force devra s’interposer à l’expression de la vie de foi des fidèles qui déborderaient des mosquées ?


L’espoir a vite tourné au cauchemar ce mardi 31 janvier. Le sourire espéré au sortir du conclave entre les deux ministres du gouvernement et les représentants de l’Union islamique du Bénin (Uib) n’était pas au rendez-vous. L’amertume des leaders religieux était expressive d’une impossibilité de voir dans un futur proche le gouvernement revenir sur sa position. Pour le Ministre de la justice, Joseph Djogbénou, aucune exception n’est envisageable dans ce projet de libération de l’espace public. L’homme de droit pense qu’il n’est pas possible de soumettre une partie de la population à une loi et d’exempter une autre. La même loi devra donc selon lui s’appliquer à tous. Si l’on a pu donc casser des bâtiments et dégager l’espace public, il faudra également utiliser le même principe de base à l’endroit des confessions religieuses s’il est établi que leurs prières ou actes de foi portent atteinte à la libre circulation des personnes et des biens. Le ton est ferme, la démarche ne laisse pas entrevoir de brèche. Au cours de leur mot d’ordre ce lundi, les dignitaires de la religion musulmane confortées par les cadres et hommes politiques de la même confession ont invité tous les musulmans situés aux quatre coins du Bénin à sortir massivement pour prier le vendredi. « Nous demandons à tous les musulmans sur toute l’étendue du territoire national d’aller prier les vendredis, jour de fête en Islam, dans le calme et dans le seul but d’aller satisfaire à leurs obligations religieuses et de plaire à Allah, le créateur des cieux, de la terre et des espaces intermédiaires ». La prière de demain aura donc lieu et sans doute de façon exceptionnelle. Les vendredis sont un jour de fête, mais demain risque d’être la grande fête de la communauté musulmane. Si cet appel est bien reçu, les mosquées risquent d’exploser en nombre de fidèles. La voie publique ne sera pas simplement occupée, elle sera assiégée. Face à une telle situation, l’usage de la force peut être risqué. Dans leur communiqué, les dignitaires religieux sont formellement opposés au fait qu’on veuille leur enlever la possibilité d’occuper les espaces jouxtant leur mosquée. « L’étroitesse de nos mosquées ne peut permettre de contenir tous les fidèles, d’où la nécessité de l’utilisation en ce jour spécial de l’espace public jouxtant les mosquées durant le temps de prière ». Ils parlent de nécessité et donc de devoir. Les deux positions sont suffisamment tranchées. Que réserve demain ?

HA
Commentaires