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Négociations Gouvernement/partenaires sociaux : Les syndicalistes exigent la prise en compte des nouvelles revendications
Publié le vendredi 3 fevrier 2017  |  Fraternité
Noël
© aCotonou.com par Didier Assogba
Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin)
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.




Satisfaction mitigée hier à l’issue des négociations entre le Gouvernement et les partenaires sociaux. Au terme de l’examen des revendications dans le secteur de la santé, les syndicalistes ont déploré la non prise en compte des doléances actuelles et qui ont fait récemment l’objet des mouvements de débrayages. « Lorsque nous confrontons ces revendications à celles qui font objet de grèves sur le terrain, il n’y a pas commune mesure. Nous allons présenter des compléments de revendications pour une actualisation des revendications tant dans le secteur de la santé que dans le secteur de l’éducation », a déclaré Paul Essè Iko, Secrétaire Général de la Confédération Syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Satisfaction partielle également de la part des autres centrales et confédérations présentes à cette rencontre qui a permis de passer en revue les 17 points contenus sur la plateforme revendicative des agents du secteur de la santé. Cependant, le Ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, Président de la Commission nationale permanente de concertation et de négociation, se dit satisfait de l’ambiance de convivialité qui a caractérisé les travaux et des efforts fournis par le Gouvernement. « Les réponses qui ont été apportées ont été, dans l’ensemble, satisfaisantes. Il y a quelques sujets sur lesquels nous continuons de discuter avec certains groupes sociaux. Mais, je n’ai pas de doute que nous aurons des solutions satisfaisantes pour tout le monde le jeudi prochain.

Les syndicats dénoncent des sessions sporadiques
Entre le 1er Mai 2016 et l’organisation de cette première session ordinaire de l’année 2017, l’eau a coulé sous les ponts. Pendant cette période, c’est seulement en septembre que la commission a pu se réunir pour pallier aux urgences de la rentrée scolaire. Une situation qu’ont tenu à fustiger les syndicalistes à l’entame des travaux. Ils demandent le respect des textes qui régissent la commission permanente en ce qui concerne le nombre de sessions et leur durée. « Pendant tout ce temps, il y a eu des problèmes. Il y a eu la prédation des libertés, notamment l’interdiction des associations d’étudiants, l’arrêté liberticide du Préfet qui interdit les manifestations publiques au motif du déguerpissement, la fermeture des espaces de libertés par la Haac etc. Toutes choses qui en rajoutent à la situation sociale déjà tendue », a fustigé Noel Chadaré, Secrétaire Général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi) en début de séance. Ce temps, mort est aussi déploré par le syndicaliste Paul Essè Iko. « J’ai l’impression que vous attendez que les remous commencent, parce que certainement, au niveau de l’enseignement primaire, il y a eu un début de grèves qui devrait être corsé », a-t-il fustigé. Le Ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané et la Ministre du travail Adidjatou Mathys ont rassuré les partenaires sociaux de ce qu’il ne s’agit point d’un mépris ou d’un manque de considération à leur égard. « Le retard observé à propos de la convocation de la présente session est dû à des différents concours de circonstances », a rassuré le Ministre Abdoulaye Bio Tchané pour qui, le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour la consolidation de la culture du dialogue social au Bénin.
Fulbert ADJIMEHOSSOU
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