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Construction du siège de l’Assemblée nationale:Les mérites de la Serhau Sa
Publié le lundi 6 fevrier 2017  |  Le Matinal
Jean-Baptiste
© aCotonou.com par DR
Jean-Baptiste Hounguè, Le Directeur technique de Serhau-Sa




La construction du siège de l’Assemblée nationale préoccupe, désole et déçoit. Corruptions, détournements, malversations et incompétences sont dénoncés dans ce dossier opaque. Pour dissiper toute ombre, l’émission Zone franche de Canal 3 a reçu hier, dimanche 5 février 2017, Jean-Baptiste Hounguê, directeur technique de la Serhau-Sa, maître d’ouvrage délégué.

Plus de 14 milliards Fcfa engloutis dans les bas-fonds de la zone marécageuse qui abrite le siège de l’Assemblée nationale et pourtant, les travaux peinent à avancer. Démarré en 2009 et prévu pour durer 24 mois, le projet s’éternise et les mois de retard ne se comptent plus. D’aucuns dénoncent, accablent, accusent et condamnent la Société d’étude régionale d’habitat et d’aménagement urbain (Serhau-Sa). Loin de là ! Le directeur technique de Serhau-Sa Jean-Baptiste Hounguê a affirmé et soutenu, sans faiblir, que sa structure n’a pas manqué à ses obligations et a respecté les normes convenues dans la mesure des disponibilités financières dont la mise à disposition a souffert d’irrégularités. Pour rappel, le budget national qui devait entièrement supporter le financement avait prévu virer 4,5 milliards par an à compter de l’année de lancement. Mais l’invité fait remarquer que le premier virement, pour un chantier aussi considérable qui devait durer 24 mois, n’est intervenu qu’après 18 mois. Il va sans dire, à l’en croire, que l’inconstance dans le décaissement a été l’un des principaux obstacles à l’évolution des travaux. Des obstacles au nombre desquels figure la mauvaise gestion des fonds au point où la Serhau-Sa avait été, à tort, accusée de détournement.

La Serhau-Sa, pas coupable !

Serhau-Sa n’est mêlée en rien aux malversations financières constatées dans la gestion des fonds alloués à la construction du siège de l’Assemblée nationale. Pour l’en témoigner, l’invité fait remarquer que la Justice a relaxé tous les responsables que le gouvernement, en son temps, a fait enfermer. « La commission qui a audité le chantier n’a relevé aucun cas de malversation ni de détournement imputé à Serhau-Sa », a-t-il laissé entendre. Aussi, la commission a confirmé que les travaux sont conformes à l’étude et tiennent comptent de la qualité du sol. Toutes choses, en foi de quoi, l’audit n’a aucunement incriminé la Serhau-Sa. Par ailleurs, Jean-Baptiste Hounguê a rejeté, réfuté et purement traité de rumeur, les allégations faisant état de ce que certaines entreprises choisies pour les travaux de finition auraient perçu des avances pour des prestations non réalisées.

L’Etat des lieux

Le projet de construction du siège de l’Assemblée nationale a été officiellement lancé en novembre 2008 et a effectivement démarré en février 2009. La réalisation du projet avait été estimée à 14 milliards. La coordination des travaux est assurée par l’Organe de pilotage et de coordination (Opc), comprenant la Serhau-Sa, le ministère de l’Urbanisme (ministère du Cadre de vie) et des architectes. Faisant le point, Jean-Baptiste Hounguê a reconnu que 17 milliards ont déjà été encaissés dans le cadre des travaux. Pour l’invité, l’écart dans les fonds d’exécution n’est pas de la responsabilité de Serhau-Sa et est plutôt dû aux mauvaises estimations. De difficultés de décaissement en suspensions intempestives, les travaux ont peiné à évoluer. A l’étape actuelle, les gros œuvres sont réalisés à un peu plus de 90%. Les travaux de finition dont la durée n’est pas moins négligeable restent à faire. Il faut, selon l’invité, près de 27 milliards pour finir le chantier. Hélas, mardi 08 novembre 2016, le Ministre du Cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato a annoncé la suspension des travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale à Porto-Novo. Une décision intervenue peu après la suspension, par le gouvernement, du mémorandum d’entente et de la convention signés entre l’Etat béninois et la Serhau-Sa. A en croire le directeur technique de Serhau-Sa, l’arrêt des travaux créé par le maître d’ouvrage a entraîné d’énormes préjudices aux entreprises.

Le gouvernement de Talon attendu sur le dossier

La conduite du projet de construction du siège de l’Assemblée nationale a révélé, une fois de plus, les tares de la mauvaise gestion des fonds publics qui gangrène l’administration publique. Un état de chose qui justifie la volonté du gouvernement du Nouveau départ d’instaurer la célérité dans l’administration et de lutter contre l’impunité. Les nombreuses visites sur le site par l’ancien président Yayi Boni, n’avaient visiblement pas eu d’effet et les cadres de l’administration semblaient être de mauvaise foi. En 2012, faut-il le rappeler, les travaux sur le chantier avaient été arrêtés et des procédures judiciaires engagées contre le ministre de l’urbanisme de l’époque, François Noudogbessi et certains cadres du ministère de l’urbanisme impliqués dans le scandale. Des poursuites sans lendemain, comme la plupart des dossiers sensibles impliquant de hauts cadres. La responsabilité avait été rejetée sur la Serhau-Sa qui se trouve être victime de fausses allégations. Le gouvernement du Nouveau départ est attendu sur ce dossier et pourra compter sur l’expertise et le professionnalisme de la Serhau-Sa pour que le siège de l’Assemblée nationale à Porto-Novo devienne, très vite, réalité.

A.A
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