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Prévention de la mortalité infantile: Un séjour de 48 heures obligatoire pour les accouchées
Publié le mardi 14 fevrier 2017  |  La Nation
Mère
© aCotonou.com par DR
Mère et enfant






Pour des raisons diverses, certaines femmes accouchées préfèrent rentrer chez elles et continuer les soins après. Un comportement contraire aux exigences de la maternité qui aurait voulu que toute nouvelle parturiente soit hospitalisée 48 heures au moins après la naissance de son bébé avant d’être libérée.

N’eurent été les bienfaits du Financement basé sur les résultats (Fbr) qui, dans ses critères d’évaluation, accorde une place de choix à la propreté dans les centres de santé et les hôpitaux, l’état dégradant, crotté et crasseux de certaines maternités très peu de femmes enceintes y fréquenteraient. De ce fait, il n’est pas toujours plaisant de rester longtemps à la maternité après accouchement. En plus, l’accueil déplaisant et repoussant de certaines sages-femmes constitue une des raisons de refus d’hospitalisation des femmes après leur accouchement. Ces refus ne sont pas seulement dus à l’état des centres de santé et aux comportements des agents, mais cela dépend aussi des occupations de certaines femmes qui sont sans aide sans oublier la peur chez certaines femmes et de leurs familles de voir gonfler les frais d’hospitalisation. Pourtant, le court séjour après la naissance permet de prévenir de graves dangers pour les enfants.

La naissance est marquée par le passage de la vie intra-utérine à la vie aérienne, et d’un état de dépendance totale à l’autonomie chez le nouveau-né. Cette transition met en jeu des phénomènes d’adaptation, rapides et vitaux pour la respiration et la circulation, plus progressifs pour d’autres fonctions. Selon la sage-femme, nutritionniste, Jeannine Agbo Lawani, de la direction de la Santé de la mère et de l’enfant (Dsme), il s’agit pour les sages-femmes de vérifier la qualité de l’adaptation à la vie extra-utérine et s’assurer de la normalité des grandes fonctions physiologiques, apprécier la maturité et la trophicité, dépister d’éventuelles anomalies ou malformations congénitales, repérer des facteurs de risque individuels. Aussi, est-il question de diagnostiquer et traiter les pathologies de la période néonatale précoce, s’assurer du développement d’une relation mère-enfant satisfaisante, donner des conseils de puériculture appropriés et répondre aux questions des parents.

Toutes choses qui permettent d’identifier les situations de risques auxquels le nouveau-né et sa mère sont confrontés.
Il existe des situations à risque et les situations pathologiques. Lorsque l’accouchée rentre très tôt chez elle, il n’est plus aisé de bien suivre l’enfant. Il est important de savoir les pathologies ou traitements maternels pouvant retentir sur la santé du nouveau-né comme le diabète, la pré-éclampsie, les infections, les pathologies psychiatriques. Ce sont des précautions pour corriger les malformations congénitales diagnostiquées en anténatal ou lors du 1er examen à la naissance comme : la cardiopathie, hernie de coupole diaphragmatique, les malformations pulmonaires, les anomalies de fermeture du tube neural. Il est important de pouvoir prévenir l’hypothermie, le dépistage de l’atrésie des choanes, les soins ducordon ombilical, une antibioprophylaxie conjonctivale. Voilà, autant de raisons qui font qu’une sage-femme ne doit permettre à une femme accouchée de rentrer chez elle aussitôt après l’accouchement. Car, tout nouveau-né bénéficie d’un examen clinique complet en salle de naissances avant son transfert dans le service des suites de couches avec sa mère. Au moins un autre examen complet est effectué pendant le séjour à la maternité. De grandes variations cliniques sont possibles entre les nouveau-nés et un certain nombre d’anomalies mineures peuvent être décelées?

Désiré GBODOUGBE
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