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Tonnage de coton pour la campagne 2016-2017 : Des doutes sur la sincérité des chiffres
Publié le mercredi 15 fevrier 2017  |  Matin libre
L’Etat
© Autre presse
L’Etat va acheter le coton graine à 265 FCFA le kilo




l sera certainement difficile pour le Bénin d’atteindre les 350 000 tonnes de coton annoncées pour la saison 2016-2017.Contrairement à la trop grande assurance donnée par le gouvernement, la campagne cotonnière en cours n’est pas faite que de bonnes actions.

En octobre 2016, le gouvernement faisait part de ses prétentions à propos de la production du coton. Il avait donné une estimation de 350 000 tonnes. Pour l’équipe de la Rupture ce devrait être un petit défi puisqu’il devrait faire mieux que la dernière campagne (260 000 tonnes).Cette année, de gros doutes planent sur les prévisions. Il est presque impossible pour l’équipe de la Rupture d’atteindre ses objectifs. Des négligences et des micmacs ont jonché toute la campagne 2016- 2017 au point que certains observateurs soulignent que beaucoup pourraient ne pas croire aux chiffres qui seront publiés par l’Association interprofessionnelle du coton (Aic). En un mois, des incendies ont consumé des milliers de tonnes de coton.Après Gogonou en janvier dernier où plus de 7000 tonnes de coton ont été détruites par le feu, c’est la Commune de Kalalé qui a été touchée le week-end écoulé. L’incendie y a avalé également plusieurs milliers de tonnes d’or blanc. Les efforts d’une année de labeur de plusieurs cotonculteurs sont ainsi bousillés. C’est donc une grosse perte pour ces producteurs et l’Etat. Ces incendies successifs établissent la légèreté avec laquelle l’Aic gère la filière coton. Elle n’a pu offrir de réelles et rassurantes conditions de sécurité pour le coton cette année. Pourtant, l’équipe dirigeante de l’Aic est présentée comme de vrais professionnels qui auraient montré leur savoir-faire pendant longtemps. Elle ne fait, en tout cas, pas de gros efforts pour donner raison à Patrice Talon qui a rétabli l’accord-cadre entre l’Etat et l’Aic suspendu en 2012 par l’ancien président Yayi Boni. «Cette mesure profite à tous les Béninois, y compris à moi-même, et permet une meilleure gestion de la filière par les acteurs eux-mêmes», avait déclaré le Chef de l’Etat dans une interview accordée au Monde en mai 2016 pour justifier la réhabilitation de l’Aic. «L’Etat – qui a nationalisé la filière en 2012 – a montré ses limites et gaspillé des milliards de francs Cfa. Aucun ministre ni président ni haut fonctionnaire ne peut gérer aussi bien la filière que les producteurs ou ceux qui vivent de l’égrenage. Ce secteur sera plus compétitif s’il est entre les mains du privé. Et c’est ça qui m’obsède. Je veux du résultat», avait-il par ailleurs martelé. Pour le moment, Patrice Talon doit se contenter des nombreuses négligences des membres de l’Aic.

Mike MAHOUNA
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