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Ça grogne : Le moral des policiers est très bas
Publié le dimanche 19 fevrier 2017  |  Matin libre
Ecole
© Autre presse par DR
Ecole nationale de la Police




C’est l’affaire des nominations par le gouvernement, de deux hauts gradés au sein de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) et à la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui l’a amené a effectué une sortie médiatique. Faisant d’une pierre deux coups, hier jeudi, dans le 13 heures de la télévision privée Canal 3 Bénin, le Secrétaire général du Syndicat national de la police (Synapolice) s’est prononcé sur le moral de la troupe sous la Rupture. Selon Séverin Clément Akiyè, « ça ne va pas du tout »dans le rang des flics quant à leurs conditions de vie et bien d’autres choses. Lisez ses propos au micro de Canal 3 Bénin.

Journaliste : Est-ce que vous avez un dernier mot ?

Sg/Synapolice : Le dernier mot c’est pour lancer un appel parce que je tiens à préciser que le moral est bas au niveau des policiers, ça ne va pas du tout au sein de la corporation policière.

Journaliste : Rien que pour ces nominations ?

Sg/Synapolice : Pour beaucoup de choses. Vous n’êtes pas sans savoir que nos décrets qui ont été signés, ont été retirés. Et on est là jusqu’à ce jour, et on ne sait pas à quelle sauce on sera mangé. On continue sans prime, sans quoi que ce soit. C’est dur, mais on fait avec. On espère que les gens vont finir par nous écouter et nous donner nos droits.

Transciption : Jacques BOCO

Talon, des bruits de rangers !

Ça sent le roussi ! A écouter le représentant de tous les policiers, il y a un problème. Et l’on ne doit pas banaliser le fait. Même s’il a semblé dire « …qu’ils (les flics Ndlr) font avec », c’est qu’il faut aller au-delà de cette idée qui n’est que l’apparence. Le Sg/Police a bien dit que « c’est dur… ». Jusqu’à quand pourront-ils supporter ces conditions ? Et de quelles conditions encore ? En tout cas, si on fait attention aux propos de Séverin Clément Akiyè, c’est qu’en dehors des questions de primes, de décrets retirés, il y a « beaucoup d’autres choses » que seul lui et ses syndiqués ruminent. Le gouvernement, notamment son chef Patrice Talon, doit prendre au sérieux ces ressentis de ces agents des forces de sécurité publique. Quand on lit à travers les lignes, on peut dire que le ver est dans le fruit. Une chose est de penser à fusionner Gendarmerie et Police, de leur donner des moyens roulants avec frais de carburant à grand renfort médiatique, de jeter certains qui auraient failli à leur mission au «gnouf», mais l’autre chose est que l’agent de police soit d’abord à l’aise ou rassuré moralement. C’est ce que semble dire autrement le Sg/Police.Ne dit-on pas que ventre affamé n’a point d’oreille ? Patrice Athanase Guillaume Talon, déjà des bruits de rangers se font entendre. Il faut agir. Et, agir le plus tôt, c’est éviter au Bénin un scénario à l’ivoirienne.

J.B
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