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Le Confrère de la Matinée N° 33 du 2/10/2013

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Election Présidentielle de 2016: Les camps, les clans et les stratégies se dessinent
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


Pascal
© AFP
Pascal Koukpakpi, Premier ministre du Bénin


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L’atmosphère politique et sociale semble prendre une odeur d’alcool. Tout est à la démesure. Les discours, les actions, les intrigues et les invectives se multiplient. Les revirements et les ralliements politiques se succèdent, les alliés d’autrefois se détachent, de nouvelles alliances officielles ou officieuses naissent, et la donne politique migre. Mais cette donne qui migre va où ? Où peut-on estimer sa chute ? L’horizon 2016…

Parlant de revirement, Pascal Irénée Koupaki, l’ancien premier ministre de Boni Yayi est classé en place de choix. Après avoir passé plus de sept ans aux côtés de celui qui n’était que son élève à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’homme a purement et simplement décidé de prendre son destin en main, en observant ses distances avec Boni Yayi. Ainsi on a eu droit à son acte 1 de Porto-Novo, où il s’est rendu quelques semaines en arrière pour faire le point de son patrimoine après sa sortie du gouvernement à la Cour des Comptes. On a eu droit ensuite à l’acte 2. Sa démission de l’Union pour le Développement du Bénin Nouveau (UDBN), le parti de l’Honorable Claudine Prudencio, Nièce du Président Emile Derlin Zinsou. Dans les coulisses on apprend déjà des noms qui circulent, des personnes qui s’allient pour baliser le chemin à PIK. Quel chemin ? Bien entendu, l’horizon 2016. Là se trouve un camp. Un camp forcé de naître après peut-être une désillusion bien encaissée, malgré le dévouement aux côtés du chef.
L’autre camp, ou plutôt clan, est celui qui a succombé au fameux Knot out de mars 2011. Très tôt déjà, à la suite de cet échec inédit, défiant toutes les probabilités électorales au Bénin, l’Union fait la Nation (UN) a montré ses premiers signes de faiblesses. Les accusations de rapprochement avec le pouvoir Yayi, à l’encontre du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) seront la justification du divorce invoqué par la Renaissance du Bénin (RB) pour prendre le large et ‘’taper dans le dos’’ des autres barons de l’alliance hétéroclite. Depuis lors, les doigts qui ont servi à boucher la jarre trouée, symbole de l’union à Abomey, apparemment, pris d’essoufflement, l’un après l’autre, lâchent. C’est donc avec prétextes et sans vergogne, qu’Epiphane Quenum « lâche et lynche la Renaissance du Bénin ». Par ce fait il a ainsi mis ses pas dans ceux de parfait Houangny, et de Ali Kamarou, tous députés de la RB. Le PRD n’est pas du reste. D’élus, il en a perdu aussi, d’élus, il est en voie d’en perdre également. D’aucuns parlent de plan de déstabilisation de l’opposition fomenté par le gouvernement. Mais, déstabilisation provoquée ou pas, le malheur de l’opposition profite bien à la mouvance. Laquelle mouvance, semble ne pas être elle aussi si mouvancière.
Le rejet en début de semaine dernière du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 initié par le chef de l’Etat, par la commission des lois est bien évocateur. Dans la mouvance tapageuse, frivole, et bavarde, il existe une qui est silencieuse. Une qui était consciente de sa force de frappe et s’est gardée de toute protestation hors du lieu de l’exercice de son pouvoir. Puisque ceux qui ont surtout contribué à ce vote sanction contre le projet de révision du chef de l’Etat sont de la mouvance. Aholou Kèkè n’a pas mâché ses mots. Le projet de révision ne doit pas être l’affaire d’un groupe, ni d’un individu. La Constitution est le fruit d’un consensus et sa révision doit obéir à la même voie. Ses collègues Bani Samari et Zéphérin Kindjanhoundé à leur manière diront également de vives voix, leurs réserves à l’encontre du projet en débat.
2016 semble être d’après toute évidence, le but ultime de la révision de la Constitution. Si ce n’est pas pour permettre à Boni Yayi de revenir, alors c’est pour permettre à son successeur d’avoir les pleins pouvoirs, pour lui assurer sa retraite, et toute impunité éventuelle. Tant les scandales ont surabondé. Le contenu du texte est assez parlant. Cela, la classe politique l’a compris, la société civile l’a compris, tous les présidentiables en lice semblent l’avoir compris aussi. Raison de plus pour que les camps, les clans et les stratégies se dessinent. Que ce soit PIK, l’Union fait la Nation, le PRD,… et Abdoulaye Bio Tchané l’un des présidentiables les plus sûrs pour 2013, ou encore les mouvanciers rebelles, nul ne veut se laisser conduire par un individu aux visées mal explicitées et dont ils ne voient d’ailleurs l’intérêt de soutenir. A l’évidence, chacun dans son camp, chacun avec son clan et avec ses stratégies.
Mastiano Bernard DAVID

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