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Lutte contre les faux médicaments : Menace de radiation à la frontière Hillacondji
Publié le mardi 28 fevrier 2017  |  Matin libre




Dans notre parution d’hier, lundi 27 février 2017, Matin Libre mettait en manchette : « Saisie de ‘’faux’’ médicaments : le gouvernement délaisse les racines et s’attaque aux feuilles » https://goo. gl/8Fk1m4. Aujourd’hui, les informations font état de ce que policiers, douaniers et gendarmes en poste à la frontière Hillacondji, une des principales portes d’entrée des faux médicaments sur le territoire national, auraient reçu des consignes fermes pour ne laisser passer aucune plaquette de faux médicaments sous peine de radiation. Cette décision qui, à notre avis, devrait venir en amont à la répression, constitue quand même un grand pas dans la traque aux faux médicaments. Les informations font état de ce qu’un container de faux médicaments d’une valeur de 300 millions de francs CFA, appartenant à un député serait actuellement bloqué à Hillacondji. Même si d’aucuns pensent que la répression subite des faux médicaments dans les principaux marchés du Bénin, est en réalité dirigée contre cet élu de la 16e circonscription électorale qui a osé s’afficher aux côtés de la communauté musulmane pour protester contre l’interdiction de la célébration des cultes sur les espaces publics, il fallait quand même en arriver là. Depuis l’Appel de Cotonou en 2009, tous ceux qui s’adonnent à ce commerce savaient qu’un jour viendra où le gouvernement passera à la vitesse supérieure dans la lutte contre les faux médicaments. Le lien avec cette sortie du député et de la Rupture qui aurait voulu lui régler son compte peut être bien une coïncidence fâcheuse. A l’instar des agents en poste à la frontière Hillacondji, les mêmes consignes devraient être donnés aux agents en poste partout où le Bénin partage une frontière avec le Nigeria, notamment la frontière de Sèmè-Kraké, l’autre principal point d’entrée des faux médicaments.

Worou BORO
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