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27 ans après les assises historiques de Plm Alédjo : Le Cdc évalue l’héritage de la Conférence nationale
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  Matin libre
2ème
© ABP par DR
2ème session ordinaire du Conseil départemental de concertation et de coordination (CDCC)




La Conférence des forces vives de la Nation nourrit toujours des débats. Hier mardi 28 février 2017, date anniversaire de la fin de ces assises historiques, la Faculté de droit et de Science politique (Fadesp) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) et le Centre de droit constitutionnel (Cdc) ont organisé une Table ronde. Autour du Professeur Albert Tévoédjrè, Rapporteur général de ladite conférence, d’autres témoins oculaires, des enseignants des doctorants et des étudiants ont échangé sur l’héritage des assises de Plm Alédjo. « Que reste-t-il de la conférence des forces vives de la Nation de 1990?». C’est en effet le thème de la rencontre scientifique. Selon le doyen de la Fadesp et Directeur du Cdc, Frédéric Joël Aïvo, la Table permet de célébrer un temps fort de l’histoire du Bénin qui a impacté la vie politique de toute la Nation». Il fallait, à l’en croire, marquer un temps d’arrêt sur «un moment de l’histoire de la démocratie dans le monde» puisque la conférence, a-t-il précisé, commence à quitter notre mémoire. Le Professeur Aïvo montrera que l’initiative vient à point nommé et se doit donc de révéler les héritages pouvant être légués à la postérité. L’orateur principal de la rencontre, Me Robert Dossou, président du comité préparatoire de la Conférence nationale a reprécisé à l’occasion, les évènements ayant conduit à l’organisation de la Conférence nationale. Pour lui, les Béninois doivent se débarrasser des « complexes d’extranéité» et cesser de s’aplatir devant la pensée qui vient de l’extérieur. A l’entendre, les problèmes économiques faits de dénationalisation aveugle et de mauvaise gestion avaient conduit le Bénin à la banqueroute. Et face aux mouvements de grève, il a entrepris de convaincre avec des amis l’ancien président Mathieu d’ouvrir des discussions pour une sortie de crise. Des actions contraires ont été engagées, mais, a-t-il souligné, avec l’appui de la France et de la Banque mondiale, le Bénin a pu tenir l’historique rencontre. Il montrera que « le Bénin est parti d’une étape dictature pour la démocratie ». Mais aujourd’hui, il fait un constat moins rayonnant : « Les hommes porteurs de valeurs sont en recul. Et les hommes porteurs de carrière sont en place. Il nous faut des porteurs de valeurs». Le Professeur Philippe Noudjènoumè qui a pris aussi part aux échanges, a soutenu que la Conférence nationale a commis un péché originel. « On a pu donner la communion aux pécheurs sans contrition », a-t-il déclaré. Pour lui, la Conférence nationale a couvert les voleurs, consacré le règne de l’argent et l’impunité. A l’entendre, le consensus érigé en principe à valeur constitutionnelle est une incongruité qui reste plutôt une notion sociologique. Dans la même veine, le Professeur Denis Amoussou Yéyé a dénoncé les « options fondamentales de la conférence » instituées par la Cour constitutionnelle. « La limitation d’âge des présidentiables est une bêtise qu’on traine », a-t-il fustigé. Pour lui, le Bénin doit se débarrasser de « ce couperet idiot » et adopter « une dictature démocratique». Ils ont tous reconnu l’urgence d’une nouvelle conférence nationale. Ce mardi, le professeur Tévoédjrè, qui partage l’idée de nouvelles assises, a rappelé en qu’en 1990, le Bénin a vaincu la fatalité et a acquis la liberté de parole. Il a demandé que le Rapport général de la Conférence nationale devienne populaire. Une demande à laquelle a accédé le Directeur du Cdc, le Professeur Aïvo.

A.S
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