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Les péchés mignons de Patrice Talon
Publié le jeudi 9 mars 2017  |  L’Opinion Aujourd’hui
Cérémonie
© aCotonou.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
Cérémonie d`ouverture du Caucus africain 2016 à Cotonou
Jeudi 04 Aout 2016. Palais des Congrès de Cotonou. Réunions des directeurs des deux institutions de Breton Woods, des ministres des finances, de l`économie du développement et des gouverneurs des banques centrales des 54 pays d`Afrique. Photo: Le président Patrice Talon




Par Euloge OKAMBAWA
C’est un secret de polichinelle que la plupart des réformes ou mesures phares de l’ère Talon sont sujettes à polémique. Non pas que ces réformes manquent de pertinence en soi. Mais elles souffrent cruellement d’un double défaut de concertation préalable et de communication anticipatrice.
Annoncé pour être le pionnier des grandes réformes devant baliser la voie d’un développement durable pour notre pays, le régime du président Patrice Talon ne s’est donné aucun répit, depuis le 06 avril dernier. Tout va à une vitesse de croisière, dans le sens du miracle promis. Dans cette dynamique ambiante, les sept premiers mois du nouveau départ sont marqués par de grandes mesures, malheureusement diversement appréciées par les populations. Suspension de ci abrogation de ça, tout passe, au parfum d’un nihilisme apparent du passé récent. Réformes des AOF des ministères, audits à la SEGUB, suspension des activités des organisations estudiantines, suspension des importations par voie terrestre, suspension des lotissements, mise en affermage de certains hôpitaux de zone, réforme anti pollution… Le nouveau départ a jusqu’ici surpris les Béninois, par des mesures hardies, dont la pertinence reste toujours confidentielle au départ. Or, on peut, et on devrait faire mieux. Il suffit, d’une part, de privilégier la concertation préalable avec les acteurs concernés par chaque réforme ou mesure ; d’autre part, de communiquer assez, avant l’annonce et la mise en œuvre de chaque réforme phare. On aurait tout le temps procédé ainsi, qu’on aurait fait économie de certaines polémiques, qui déteignent malheureusement sur la crédibilité du régime de la rupture, auprès de l’opinion. Ce n’est pas décent de surprendre chaque fois les populations, avec des décisions qui ont pourtant des effets néfastes directs sur le social ; et d’être obligé de communiquer abondamment après-coup. Ce même sort n’épargne pas le très préoccupant sujet de révision de notre constitution. Pendant que les populations cherchent à savoir le contenu du projet et demande un large consensus autour du sujet, le gouvernement semble ne pas s’en préoccuper. Même s’il pense qu’il n’y a pas matière à s’inquiéter parce que les débats les discussions à l’assemblée seront en direct sur la radio hémicycle et si possible sur la télévision nationale, il serait préférable que le gouvernement remplace la méfiance ambiante de la société béninoise par une culture de confiance. Alors, le gouvernement doit revoir sa méthode, et surtout redéfinir sa stratégie communicative, après la suspension des contrats de presse avec les structures étatiques. L’erreur est humaine, dit-on. Mais persister dans l’erreur est diabolique. La normo communication semble signaler, de fait, ses limites. Et il est temps de procéder à l’assainissement attendu au niveau de la presse nationale, pour enfin relancer efficacement la communication gouvernementale. Il revient, en tout cas, au régime du nouveau départ, de tirer les leçons conséquentes des réticences populaires devant presque toutes les réformes qu’il initie. Le pays et la rupture ne s’en porteront que mieux.
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