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Mandat unique: Le Bénin veut encore montrer la voie à l’Afrique
Publié le vendredi 10 mars 2017  |  Le Matinal
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© aCotonou.com par DR
Armoiries du Bénin




Il a été identifié comme le laboratoire de l’Afrique, l’initiateur de la Conférence nationale et ceci ne se dément plus. Le Bénin petit pays retranché à côté du géant Nigéria entend expérimenter une autre expérience unique en Afrique : le Mandat unique.
Toutes les grandes révolutions positives sont nées de ses entrailles. Le Bénin, petit de taille et grand par la qualité de ses fils n’en finit plus d’étonner le monde. Après 27 ans d’expérience démocratique réussie jalonnée par une alternance sans conteste exemplaire, le Bénin veut prendre de grands envols. Ce pays ne cessera jamais de surprendre. Cette terre d’enfants ‘’qui ne savent que se chamailler’’ a quelque chose de rare qui a du prix aux yeux de la planète. On se souvient il y a 27 ans de cette conférence nationale montrée en exemple par le monde entier. Personne n’y croyait, mais elle a bel et bien lieu. Alors même que le pays était au bord du chaos, que le contexte sociopolitique était agité, que les turbulences et les élans de subversion tanguaient le fauteuil du tout puissant général d’alors, Mathieu Kérékou, les béninois ont puisé dans leur génie pour trouver cette parade dénommée conférence nationale des forces vives de la nation. Personne ne savait vraiment à quoi ceci pouvait ressembler. Les lendemains étaient sombres, l’enfant malade de l’Afrique venait de faire un pari difficile. Beaucoup de peur, mais la conférence nationale a pris fin sur des notes de satisfaction générale. Le Bénin venait donc de montrer à la planète un exemple de démocratie jamais égalé. Ce pays a affirmé que le dialogue et la discussion sont les armes d’une paix durable. La conférence a été montrée en exemple, beaucoup de pays de la planète ont commencé par affluer pour boire à la source de cette expérience unique. Les cadres béninois sont montrés en exemple la fierté d’être béninois monte d’un cran. Et depuis lors, le Bénin ne finit pas d’étonner par une pratique démocratique exemplaire marquée par des alternances réussies, la naissance d’institutions démocratiques fonctionnelles malgré les déboires, un cadre légal dynamique, un système partisan peu organisé mais animé par des acteurs consistants bref, une expérience intéressante. Quand on parle de démocratie dans la sous-région ouest africaine, on pense d’abord au Bénin. Mais avec toute cette performance, est-ce qu’il était urgent de penser toucher à ce bijou qu’est la loi fondamentale ? L’élite de ce pays pense que oui. Pour elle, ce bijou brillant il y a 27 ans a pris de l’âge et il faut l’adapter aux défis du moment. Pour réussir le pari, elle a pensé procéder à une profonde réforme de l’intérieur. L’initiative a pris corps depuis quelques années, mais l’érudition de ces hommes et femmes et leurs capacités d’anticipation n’a pas vraiment permis de faire le pas qu’il fallait. Cette fois-ci, ils semblent prêts. Ils veulent toucher aux points essentiels qui leur permettront de lever les freins et d’avancer. Le souci de changement et de modernisation est à saluer, mais au nombre des réformes, il y a une d’unique. C’est justement la question du mandat unique.
Le mandat unique, la grande attente du moment
Beaucoup de pays l’attendent sur ce chantier. Que veut encore fabriquer ce petit pays de l’Afrique subsaharienne ? Mandant unique pour quelle finalité ? Pourquoi le Bénin veut choisir cette voie à laquelle sont si tant allergiques les super Chefs d’Etat africains ? Les questions se multiplient, les débats fusent de partout, mais il semble que ce pays n’est pas prêt de reculer. Son Président actuel Patrice Talon y tient et il semble que mars est le mois de la révision. L’initiative suscite beaucoup de curiosité, mais est-ce qu’on a vraiment du souci à se faire si tant est qu’on n’est pas aspirant à régner à vie ? Apparemment non, mais le bruit de fond et les attentions que focalise le sujet tend à questionner les intentions réelles de ces hommes politiques contestataires. Veulent-ils encore dire que l’actuel Chef de l’Etat veut réviser la constitution pour s’éterniser au pouvoir ? Veulent-ils inventer une argutie pareille pour tuer cette belle expérience ? Il semble qu’ils n’en sont pas loin. Mais en fait, il semble que certains ont du mal à voir un Président actuel porter un héritage grandiose comme la réussite d’une expérience inouïe à savoir la révision de la constitution ainsi que celui du mandat unique. Il semble que la réussite d’une bonne œuvre dérange par ici et fait souffrir véritablement. On ne veut pas voir Patrice Talon porter une telle réforme et donc il faut l’en empêcher. S’il y a un vrai cancer à extirper pour le développement de ce pays, c’est justement celui-ci. En plus de tout ceci, il faut reconnaitre que le mandat unique n’arrange pas les professionnels de la politique qui ne savent rien faire d’autre que de vivre sous le dos de l’Etat. Ces hommes et femmes qui ont pressé ce pays à la moelle se sentent dérangés par une réforme qui leur bloque sans détour toute possibilité actuelle et future de jouir de ces prérogatives. On ne pourra vraiment rien pour eux, car il semble que cette fois-ci c’est décidé. Mais au-delà de ces intentions rétrogrades, la question du mandat unique est une grande avancée pour l’Afrique. Dans un contexte politique africain marqué par des Chefs d’Etats obsédés par un second mandat et la conservation à vie du pouvoir, le mandat unique s’invite comme une meilleure réponse. Elle marque la rupture et tue les intentions d’avilissement du peuple qu’on note dans bien d’Etats africains. Le pari du mandat unique sera une meilleure expérience pour le Bénin, un exemple pour l’Afrique et le Monde. Tachons de ne pas détruire cet élan, cette flamme qui s’allume. Le mandat unique, des pays l’ont expérimenté et ne l’ont pas réussi. Le mandat unique le Bénin l’expérimentera et le réussira. Le développement de ce pays, la fin de la politisation à outrance, l’instauration d’une démocratie, fleuron pour l’Afrique et l’avènement d’une bonne gouvernance passent par cette réforme. Osons faire le pas.

AT
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